Le Serment

c1f82-love

Le Serment

Idole de ma vie, 
Mon tourment, mon plaisir,
Dis-moi si ton envie
S’accorde à mon désir ?
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.

Donne-moi l’espérance ;
Je te l’offre en retour.
Apprends-moi la constance ;
Je t’apprendrai l’amour.
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.

Sois d’un cœur qui t’adore
L’unique souvenir ;
Je te promets encore 
Ce que j’ai d’avenir.
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.

Vers ton âme attirée 
Par le plus doux transport,
Sur ta bouche adorée 
Laisse-moi dire encor : 
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.

Marceline Desbordes-Valmore

Poétesse

De 1808 à 1810, elle a une liaison passionnée avec le comédien et homme de lettres Henri de Latouchel, qu’elle nomme Olivier dans ses poèmes. En 1816, elle perd le fils qu’elle a eu avec lui.

Elle se marie en 1817 avec un acteur, Prosper Lanchantin, dit Valmore, rencontré alors qu’elle jouait à Bruxelles. Elle en aura quatre enfants, dont un seul, Hippolyte Valmore, lui survivra (Junie et Inès décèdent en bas âge, et Hyacinthe, dite Ondine, compose des poèmes et des contes avant de mourir à l’âge de 31 ans).

Marceline Desbordes-Valmore publie en 1819 son premier recueil de poèmes, Élégies et Romances, qui attire l’attention et lui ouvre les pages de différents journaux tels que le Journal des dames et des modes, l’Observateur des modes et la Muse française. En effet, son mari n’est guère aisé et sa popularité, à elle, a perdu de son aura : c’est ainsi tout d’abord pour un intérêt financier qu’elle se met à écrire. Le couple s’installe à Lyon. Marceline Desbordes-Valmore continue à voir Henri de Latouche, et entretient avec lui une relation épistolaire soutenue. Par la suite, ses ouvrages les plus importants sont les Élégies et poésies nouvellesen 1824, les Pleurs en 1833, Pauvres fleurs en 1839 et Bouquets et prières en 1843. En 1832, elle cesse définitivement son activité au théâtre pour se consacrer à l’écriture. Toutes ses œuvres, dont le lyrisme et la hardiesse de versification sont remarqués, lui valent une pension royale sous Louis-Philippe Ier et plusieurs distinctions académiques. Elle écrit aussi des nouvelles et compose des Contes pour enfants, en prose et en vers. En 1833, elle publie un roman autobiographiqueL’Atelier d’un peintre. Elle y met en évidence la difficulté d’être reconnue pleinement comme artiste pour une femme.

Fin de vie

Marceline Desbordes-Valmore décède à Paris, dans sa dernière demeure au 59, rue de Rivoli, le 23 juillet 1859, en ayant survécu au décès de presque tous ses enfants, de son frère et de maintes amies. Elle fut surnommée « Notre-Dame-Des-Pleurs » en référence aux nombreux drames qui jalonnèrent sa vie3. Elle est inhumée au cimetière de Montmartre (26e division).

12 réflexions sur “Le Serment

  1. une belle biographie sur cette poétesse méconnue dont je découvre en lisant cette page , cet article ! merci pour ce partage bonne soirée bisous mon amie , je n’ai pas encore trouvé ce qu’il me faut pour ce que tu m’as demandé.

  2. Merci pour ton appréciation concernant cette belle poésie.
    Pour l’mage je vais chercher de mon coté j’ai une petite idée je te ferais une photo copie…mais rien ne presse. Passe une belle soirée et surtout ne travaille pas trop!!! Bisous Mariejeanne.

Merci pour ce commentaire.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s