À la Une

Bonne année 2024

Que cette année 2024 soient pour chacun d’entre vous une année de santé, de joie, de bonheur,

 Le bonheur est dans les petites choses de la vie,

La paix intérieure est dans l’âme,

Je vous souhaite les trois

À vous et vos proches

Roberte Colonel

J’accroche des étoiles à mes rêves

Monotonie d’un automne

Qui semble ne pas vouloir en finir.

Les oiseaux cherchent leur bonheur,

Sur les feuilles couleur de feu.

Entendez-les !

Jour et nuit, sous la pluie

Dans le ciel qui moutonne

Les nuages se bousculent un peu ;

Est-ce bientôt l’hiver ?

Au-dehors mille sapins

Et guirlandes féeriques illuminent les rues dans l’attente

De l’arrivée du père Noël.

J’accroche des étoiles à mes rêves

Et des « je t’aime » à mes pensées, en chacun ;

Je retrouve une part de moi-même, de solitude,

Qui demeure dans le silence de toi invisible

Vous êtes là mes souvenirs, relégués au fond de mon cœur

Tous remplis de regrets de ton amour et, des plaisirs d’autrefois.

Copyright©2023Roberte Colonel

photo de l’illumination de la ville de Béziers

Dans quel monde vivons-nous l’oiseau ?

Oiseaux sur une clôture au coucher du soleil tu lis le journal

-Mais dis-moi n’es-tu pas effrayé par la lecture des nouvelles

Car d’où qu’elles viennent les nouvelles ne sont pas bonnes

Elles nous parlent d’un monde de catastrophes, de guerre ;

De couteaux de ceux qui n’ont plus leur place dans la cuisine 

Mais dans des cartables d’écoliers avec un seul objectif celui d’égorger

Nos professeurs.

Dans quel monde vivons-nous l’oiseau ?

Chaque jour, je découvre des nouvelles qui me laissent triste, déçue et inquiète.

Notre monde s’effondre sur une réalité instable, un mouvement perpétuel qui

Ne nous mène nulle part.

Pourquoi ne pas nous recentrer sur ce qui est beau ; sur nos émotions les plus inventives

Afin que dans un temps de purification absolue nous osions créer

De nouveaux modèles de vie et de bonheur plus axés sur l’humain.

« C’est utopique ? Encore mon imaginaire qui me fait inventer un monde

Parfait ? »

Copyright©2023Roberte Colonel

L’ Oiseau : Peinture numérique.

Le cœur en déroute…

Lorsque le vent souffle sur la mer

Le cœur en déroute

Mes pieds vieillissants, sur le sable doré

Laisse mes empreintes au soleil du matin.

Je me vois cheminant avec toi ;

Écoutant le chant des vagues qui se fracasse sur la plage.

Je vais, sur le sentier de ma vie…qui passe et me lasse.

Face au levant je regarde au loin la mousse blanchâtre

S’échouer sur le sable fin ;

Sur les vagues irisées d’un vent léger,

Les coques des bateaux alignés se balancent

Sur une danse molle, spasmodique.

Verrai-je pointer l’espoir de jours nouveaux  

En ce monde incertain ? 

Copyright©2023Roberte Colonel

Photo : Petit port de Valras-Plage

 Es ce bientôt l’hiver ?

Les frimas de novembre engourdissent les arbres

 Es ce bientôt l’hiver ?

Dans le sous-bois les feuilles couleur de feu 

Jonchent le sol. Décembre est là !

L’oiseau transi lance une prière

Chante l’amour d’un monde

Qui n’est plus le mien.

Il y a tant de peurs en mon cœur

Il y a tant de larmes

Peu de joie, plus d’émoi.

Je ne sais plus voguer

Dans cet univers enivrant, d’autrefois.

Un air marin si fort Imprègne les alentours

Comme autant de promesses

Qui incitent au rêve.

Mais mon monde à changé

 Alors la vie, brutale a remplacé l’azure.

Je cherche au fond de l’âme

Ce rayon de douceur

Qu’autrefois on se donnait

à toute heure ;

Ce merveilleux parfum

  Qu’on nomme l’amour

Rêve magique

Qu’il fait bon rêver ce soir !

Copyright©2023Roberte Colonel

PeintureJulius Sergius Von Klever( 1850-1924, Russian Painter)

Instants d’exaltation intérieure…

Une goutte de pluie est tombée telles des larmes au-dessus des arbres.

Je marche tranquillement sur le chemin des acacias ;

Mille grappes de fleurs odorantes parfument de gourmandise l’air humide.

Dans la solitude la plus totale de la forêt un banc de bois s’offre à ma vue. 

Il semble qu’il m’attende …

Posé sur l’assise du banc un livre pages ouvertes paraît avoir été oublié intentionnellement.

À sa lecture attractive de vie, de mots, et de secrets je ressens de multiples joies de bonheurs.

Je redécouvre hors du temps l’émouvante fragilité des choses.

 Dans la forêt mes rêves coulent en complaintes sur la mousse verte.

L’air frais que je respire emplis mon âme de plénitude que j’aimerais éternel.

De ces instants d’exaltation intérieure, alors que le monde effeuille ses plaisirs

l’espoirs berce mon coeur vers des mirages étoilés …

Copyright©2023Roberte Colonel

Photo Pinterest

L’écrivaine…

Photo Créateur:  Jessie Willcox Smith (1863 – 1935, Américain) Année de création: 1900

L’écrivaine en pleine solitude regarde fixement la fenêtre donnant sur la rue.

Quelle est la raison qui la préoccupe ?

N’a telle plus d’inspiration ?

Comment mettre en écrit ses pensées qui lui tiennent tant à cœur ?

Les mots manquent, le cœur est plein, la parole est vide, comment dire qu’on aime ?

Comment exprimer l’amour ? Comment l’exprimer à un homme comme lui ?

Par quelles paroles rendre ce mélange de tendresse, de respect, d’estime, d’admiration, de dévouement

et d’adoration qu’une âme comme la sienne fait naître dans un cœur comme le sien ?

L’écrivaine ne sait pas renoncer à dire se doux mot :Je t’aime

Comment faire naître dans un cœur l’amour ?

-Je t’aime

Ses paroles sont écrites pour exprimer l’amour

Le cœur est plein quand on sait dire je t’aime

Mélange de dévouement, de tendresse, d’adoration

Comment l’exprimer à un homme qui ne l’entend pas ?

L’écrivaine se contente d’écrire :

 « Je t’aime » en regardant la pluie tomber 

En écoutant les sanglots de son cœur meurtri ;

Livré à sa solitude son cœur privé de tendresse son cœur a froid,

Son cœur a peur elle sent comme frisson de désespoir ; Comment dire qu’on aime ?

La parole humaine n’est pas faite pour exprimer l’infini,

Et pour faire taire sa souffrance l’écrivaine en pleine solitude se contente d’écrire :

 « Je t’aime » !

Copyright©2023Roberte Colonel

J’ai peur de ma solitude

J’ai peur de ma solitude

Parce qu’un jour …

Deux poids deux mesures

Tu étais le soleil ;

J’étais la lune…

Perdue je le suis.

Il m’en fallait si peut pour être heureuse.

Pourquoi ce soir la tristesse m’envahit ?

Je perds le contrôle de ma vie

Je me pliais à tes mots ;

A tes désirs, à tes caprices

Je suis maintenant dans de l’incertain

Mon cœur loin de tes pensées flétries

Dans un vide sans fond

S’entrechoquent.

Dans mes chagrins, et mon désespoir.

J’ai peur de ma solitude ;

J’ai peur du vide sans fin sans toi,

Les longs vols de cigognes, de hérons cendrés

Annonce la froidure de l’hiver

Les oiseaux cherchent leur bonheur ;

C’est bien la fin de leur « bon temps »

C’est la fin de l’automne.

Par ces matins de brumes épaisses

 Les premiers frimas décorent mes carreaux

Et dans ma vie de chaque jour

La mélancolie, envahie mon cœur tout engourdi de tristesse

Conscient qu’il ne peut y avoir de retour…

J’ai peur du vide sans fin sans toi.

Copyright©2023Roberte Colonel

Le deuil des Névons (extrait) , René Char

Pour ce 11 Novembre 2023 souvenons nous de la guerre de 14-18 mais encore de 1940 -1944  que plus jamais cela n’arrive…

Je suis contre l’antisémitisme.

Le deuil des Névons (extrait) , René Char

Pour un violon, une flûte et un écho

Un pas de jeune fille

A caressé l’allée,

A traversé la grille.

Dans le parc des Névons

Les sauterelles dorment.

Gelée blanche et grêlons

Introduisent l’automne.

C’est le vent qui décide

Si les feuilles seront

A terre avant les nids. (René Char

)

René Char représente en France, un paradoxe. Sinon hermétique, du moins « difficile », il est néanmoins l’un des poètes modernes, sinon le POÈTE, le plus célèbre et le plus fréquenté par les lecteurs. Surréaliste puis éloigné peu à peu du mouvement surréaliste, Résistant de première heure (Capitaine Alexandre), puis retrait de la politique, sinon pour défendre chaque fois qu’elle était en jeu la liberté, donc farouchement opposé au stalinisme, ayant toujours lié poésie et peinture, dans des manuscrits enluminés comme par les lithographies, dessins, peintures dont il enrichissait ses plaquettes,

Char est sur tous les fronts de la culture, de l’indépendance de la poésie, de, comme disait Maurice Blanchot, « la poésie de la poésie ». Du commentaire inspiré, ligne à ligne, de ses poèmes par Paul Veyne, aux oeuvres des peintres amis, jusqu’à la parole de Heidegger aux « Séminaires du Thor », par la narration philosophique qu’en fait Jean Beaufret, voici quelques allures d’un des grands voyants de notre temps..

(Extrait du MAGAZINE littéraire n°340 de février 1996)

Documents relevés sur « le blog Totems » Christian Vaneau » (Over blog)

Nostalgique d’un temps…

Il y avait un jardin

C’est une chanson pour les enfants qui naissent et qui vivent
Entre l’acier et le bitume, entre le béton et l’asphalte,
Et qui ne sauront peut-être jamais
Que la terre était un jardin.

Il y avait un jardin qu’on appelait la terre.
Il brillait au soleil comme un fruit défendu.
Non, ce n’était pas le paradis ni l’enfer
Ni rien de déjà vu ou déjà entendu.
Lalala, lalala, lalala

Il y avait un jardin, une maison, des arbres,
Avec un lit de mousse pour y faire l’amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours.

Il y avait un jardin grand comme une vallée.
On pouvait s’y nourrir à toutes les saisons,
Sur la terre brûlante ou sur l’herbe gelée
Et découvrir des fleurs qui n’avaient pas nom.

Il y avait un jardin qu’on appelait la terre.
Il était assez grand pour des milliers d’enfants.
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents.

Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître,
Où nous aurions pu vivre insouciants et nus?
Où est cette maison toutes portes ouvertes,
Que je cherche encore mais que je ne trouve plus?
Il y avait un jardin grand comme une valle.
On pouvait s’y nourrir toutes les saisons,
Sur la terre brlante ou sur l’herbe gele
Et dcouvrir des fleurs qui n’avaient pas nom.

Il y avait un jardin qu’on appelait la terre.
Il tait assez grand pour des milliers d’enfants.
Il tait habit jadis par nos grands-pres
Qui le tenaient eux-mmes de leurs grands-parents.

O est-il ce jardin o nous aurions pu naître,
O nous aurions pu vivre insouciants et nus?
O est-il ce jardin toutes portes ouvertes,
Que je cherche encore mais que je ne trouve plus?

Source : Musixmatch

Paroliers : Moustaki Georges

Il fallait bien l’œil averti d’un photographe pour nous offrir pareil décor…

Sans un bruit entre trois galets de jolies fleurs ont fleuri.

Elles sont gracieuses, délicates, et

On y respire aussi leur parfum ;

Elles enivrent et étonnent sur le chemin ;

Leurs différentes couleurs nous émerveillent

En pareil  automne où tout semblent  t-il

Va de travers dans le monde

Auriez-vous deviné que la nature est seule à nous surprendre

par sa beauté et ses secrets .

Qui aurait pu deviner quelques graines déposées par oiseau en vol

nous donner un si charmant spectacle naturel.

Il fallait bien l’œil averti d’un photographe pour nous offrir pareil décor ;

Alors nous aussi on peut garder les yeux ouverts

Pour y voir tout ce que la nature

Et le ciel écrit dans les nuages ;

Aux couleurs de tous les possibles.

Copyright©2023Roberte Colonel

Automne de solitude…

Automne de solitude

Je regarde les feuilles de teintes orangées ;

virevolter, folâtrer au gré du vent

Fleurter sur une mélodie d’automne

Et s’alanguirent sûr le tapis de mousse de la forêt.

Les feuilles savent qu’elles vont se faner, se sécher ;

Elles connaissent la dure réalité d’une vie de feuilles d’arbre

Lorsque leurs beauté s’en est allée.

« Alors qu’autour de moi j’observe les feuilles une à une se détaché des arbres, je pense : Demain quel sera mon destin ? Àl’impuissance qui s’ajoute au chagrin de ton absence auprès de moi, je ne peux rien y faire, rien du tout. Il y a eu la vie avant, et il y a la dure réalité de survie depuis. Seule je suis. »

Copyright©2023Roberte Colonel

Dans novembre j’avais enterré la fleur de L’âge…

Dans novembre j’avais enterré la fleur de L’âge

Dans l’espace où se tient le poème
tel qu’il n’est pas encore écrit.
J’attends qu’une parole survienne
je suis à peine l’ombre de mon ombre.

Il est de ces nuits aux yeux fermés
où j’écris d’un seul trait à la lumière lente l’absence,

De la floraison d’une fleur solitaire.

Sous la peau trop usée des paupières
mes poèmes se perdent parmi les souvenirs
comme les pétales d’une fleur pétrifiée.

Des fragments d’une lettre me rappellent

Un temps empreint de gravité

Ou chacun de son côté avec l’autre en soi ;
nous occupions l’espace avec une telle tendresse !

Je ne trouve plus les mots 

Je n’avance plus malgré la succession des jours

 Pourquoi novembre si lent tarit de silence et d’absence ?

Copyright©2023Roberte Colonel

(Poésie écrite sur des thèmes de citations de Claude Paradis)

Un pont au-dessus du vide
Claude Paradis

Un arbre n’est jamais ancien
un amour toujours commence au lieu où je le trouve
ainsi de chaque détail jusqu’à la mort
qui ouvre elle-même à une connaissance nouvelle
étonnamment profonde
Au centre du paysage je suis surpris
par la beauté des choses et des êtres
j’écoute et ne remarque pas l’éternelle absence
de ce qui n’existe pas
je ne remarque que la possible tranquillité
qui règne au centre du paysage
comme un tableau ou une photographie
un espace paisible où être soi.

Un collier pour la paix

Un collier pour la paix

Il est temps de tisser les grands fils de l’amour

Par des anges ou des fées virevoltant tour à tour,

 Au-dessus du monde pour capter les idées ;

Encourager les bonnes, les mauvaises de coté.

Et sur les fils d’amour y glisser chaque perle ;

Perles de vie, côte à côte, en grand cercle,

Brilleront jour et nuit pour éclairer le Monde

Où personne n’entendra nul orage qui gronde.

Offert à l’univers, ce merveilleux collier,

Témoins perpétuels de l’unique amitié ;

Bouclera sereinement le fermoir de la Paix.

Dépêchez-vous les anges et Mesdames les fées !

Souvenir d’une amicale rencontre dédicaces, échanges de livres, avec Simone Kokot poétesse Berrichonne de La Châtre(36) Le 4 Avril 2004 à Argenton Sur Creuse (Indre)

Tout est dans un flux continuel sur la terre.

Tout est dans un flux continuel sur la terre. Rien n’y garde une forme constante et arrêtée,et nos affections qui s’attachent aux choses extérieures passent et changent nécessairement comme elles. Toujours en avant ou en arrière de nous, elles rappellent le passé, qui n’est plus, ou proviennent l’avenir, qui souvent ne doit, point être : il n’y a rien là de solide à quoi le cœur se puisse s’attaché. Aussi n’a-t-on guère ici-bas que du plaisir qui passe ; pour le bonheur qui dure, je doute qu’il y soit connu. À peine est-il, dans nos plus vives jouissances, un instant où le cœur puisse véritablement nous dire : Je voudrais que cet instant durât toujours. Et comment peut-on appeler bonheur un état fugitif qui nous laisse encore le cœur inquiet et vide, qui nous fait regretter quelque chose avant, ou désirer encore quelque chose après ?

J.J.Rousseau.

Trois petits mots…

Trois petits mots… je suis malade !

Tout est dit… il n’avait pas compris

Je suis malade… tes mots gentils

N’ont pas suffi… j’ai compris

Que pas de question, c’était fini.

Combien ça fait mal

D’être incomprise

Dans ce chemin cabossé traversé

D’écume de souvenirs qui reviennent

Tant de fois pensées réveillent les passés

Pour ne pas oublier qu’un jour

Son cœur avait dit « Je t’aime »

Les mots se sont perdu

Du temps qui passe dans l’aller et venir

De l’écume des vagues de la mer.

Copyright©2023Roberte Colonel

Aux claires de lune …

Aux claires de lune

Je chantais mon ami Pierrot,

Aujourd’hui, mon amour

 J’écoute tes mots complices de la lune

De l’un à l’autre,

Du soupir à l’extase ; des larmes au rire ;

De la souffrance à la guérison.

Chacun de nous deux passes sur le temps d’une infinie tendresse 

Insouciant, des étoiles dans les yeux, savourant notre serment pour la vie.

L’écharpe bleue du ciel s’enroule sept fois autour de nos deux cœurs assoiffés par l’émoi.

« Ce sera toi et moi. Moi et toi. Un seul nous »…L’intemporelle démence d’un amour plus que fou !

Est-ce l’effet d’un instant ce sourire indicible sur mes lèvres que dessinent quelques rides

De connaître à nouveau le trouble d’être aimée.

Copyright©2023Roberte Colonel

« J’ai écrit ton nom sur le sable…

« J’ai écrit ton nom sur le sable,
Mais la vague l’a effacé.
J’ai gravé ton nom sur un arbre,
Mais l’écorce est tombée.
J’ai incrusté ton nom dans le marbre,
Mais la pierre a cassé.
J’ai enfoui ton nom dans mon cœur,
Et le temps l’a gardé. »
Paul Eluard. (Image Pentrest)

La passion

Elle fronde, on en frissonne, elle fait du feu son tout.

Un peu folle et brouillonne elle nous pousse à bout.

Elle arrive lentement dans les pas de l’amour

Elle surprend les amants a qui elle joue des tours.

Elle s’installe dans leur vie à leurs corps défendant ;

Ils vivent l’inouï, y passent tout leur temps.

Elle entre dans les cœurs elle les incendie,

Elle change les humeurs, elle bouleverse les vies

D’un amour bien paisible, elle fait un ouragan.

A peine perceptible, elle modifie le temps,

Et parfois, l’accélère quand sa tempête gronde

Et que dans sa colère, elle peut tuer tout un monde.

Elle met le rouge aux joues et la chaleur aux corps

Elle peut nous rendre fous, mais nul n’en est mort.

Copyright©2023Roberte Colonel

Qui si frotte si pique

Qui si frotte si pique

Un petit hérisson, aux tempes grisonnantes,

Avait dans sa maison beaucoup de femmes charmantes.

Il allait et venait, faisant battre les cœurs,

Partout on le guettait, espérant ses faveurs.

Je crois qu’il abusait un peu de son pouvoir,

Malgré tout on l’aimait. Comment lui en vouloir ?

Parfois il ressemblait à un enfant boudeur,

Il criait tempêtait, essayant de faire peur.

Chacune baissait la tête, mais dès que s’achevait

Cette brusque tempête bien vite on respirait.

Pour se faire pardonner, il souriait gentiment

On avait pardonné déjà depuis longtemps.

Un petit hérisson, au beau sourire moqueur,

Déchaînait la passion et déchirait les cœurs.

De ses yeux noir rieurs il fascinait sa proie,

Sa bouche d’enfant boudeur déjà dictait sa loi.

Était- il inconscient ? Faisait-il sans savoir ?

Du mal à ces enfants qui perdaient tout espoir ?

Je crois qu’il lui fallait sentir l’adoration

Dans des cœurs qui battaient d’émoi et de passion.

Il n’avait plus vingt ans pourtant il jouait les conquérants

Et gagnait à tout prix mais perdait, en gagnant, du vaincu tout envie.

Il continuait sa course, toujours infatigable

 Et trouvait d’autres sources pour lui intarissables.

Puis un matin…

Ce petit hérisson s’en est allé,

Ou tout seul dans sa maison

Il buvait son café.

Il ne distribuait plus les rôles.

Son cœur était usé

Il avait tant battu !

Il n’a pas résisté,

La mort sournoisement

A touché son épaule

Elle distribuait les rôles

Son heure était Venue

De se retiré.

 Madeleine Reynaud (trois petites notes d’éternité) Edition Scriba