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Je le savais

 » Car elle savait bien que, dans une relation, les quelques secondes qui allaient suivre étaient souvent les plus belles, celles que l’on n’oubliait jamais : le moment magique juste avant le premier baiser.

 » Guillaume Musso

Je le savais,

Je le lui disais

-Je suis marquée de ton sceau

Tu es marqué de moi,

 Depuis toutes ces années !

Oh ! Jours divins

Tu es imprégné sur mon corps

Tu y es  incrusté pour toujours.

Malgré ce qui nous sépare

 Tu es présent à mes cotés

À chaque minute mon cœur…

Tu me suis partout !

Le manque de toi est un abîme

Tes caresses qui ne sont plus,

La mémoire d’une peau dont la saveur a disparu,

Les doux murmures d’un si beau temps à jamais révolu

Au plus profond de mes malheurs

Je suis marquée de ton sceau.

Copyright©2023Roberte Colonel

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Avec le temps va tout s’en va

Avec le temps va tout s’en va

Ce temps qui ne nous appartient pas

Comme les feuilles que l’on balaye après la tempête

Ce temps qui coule dans notre corps et délaisse notre jeunesse

Le souvenir puise dans notre mémoire

Et redonne à notre cœur

Ce que le temps ne peut oublier

L’amour et le besoin de l ‘autre

Ne peut se dissocier.

Texte de « Avec le temps va tout s’en va » S

Avec le temps

Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie le visage et l’on oublie la voix
Le cœur, quand sa bat plus, ce n’est pas la peine d’aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie
L’autre qu’on devinait au détour d’un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D’un serment maquillé qui s’en va faire sa nuit
Avec le temps tout s’évanouit

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
Même les plus chouettes souvenirs, ça, t’as une de ces gueules
À la galerie, j’farfouille dans les rayons d’la mort
Le samedi soir quand la tendresse s’en va toute seule

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rien
L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi, l’on s’traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie les passions et l’on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l’on se sent floué par les années perdues, alors vraiment
Avec le temps on n’aime plus

Léo Ferré

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A la tendresse que l’on veut effleurer

,

Qu’il est dure de cacher ses mains,

à la tendresse que l’on veut effleurer,

Son regard si triste donne l’envie de pleurer,

Et mon désir, à l’envie de le protéger.

Qu’il est dur de cacher sa bouche,

Aux baisers que je voudrais sentir,

Mes sentiments se cachent parmi les mots,

Quand les gestes restent au fond du cœur

Et que le vent n’entend pas mes prières.

Il n’a plus de mémoire,

Le temps à effacé ses joies, sa chaleur, sa parole.

Parfois il se demande l’air badaud, ce qu’il faisait avant !

Dans sa détresse, et résigné dans son humiliation

A cette impuissance physique de ce mal être inconscient

Il se plie a l’œil inquisiteur  d’une infirmière dévouée.

Et comme chaque jour sur le fil du temps qui passe,

Par ravissement où mécontentement s’échappent ses espérances à ne plus souffrir.

Copyright©2023Roberte Colonel

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Je  t’écris avec des mots doux…

Je t’écris…

Je  t’écris avec des mots doux

Comme je le fait chaque jour.

Je t’écris parce que tu me manques  

Je t’écris l’histoire de notre vie,

Pour prolonger l’instant

Où nous étions ensembles.

Je t’écris des poésies  pour embellir tes journées grises…

Je t’écris des mots effleurés que tu ne comprends plus,

J’aimerai que ce soit les plus beaux mots que tu n’ais jamais reçus

Je t’écris des mots  d’amour…

Parce que dans tes combats tu as encaissé des coups.

Je t’écris des mots de tendresse, pour apaiser tes douleurs.

Je t’écris des mots douceurs qui parlent de toi.

Je t’écris les moments radieux, passé à tes cotés…

J e t’écris pour ne jamais t’oublier.

Copyright©2023Roberte Colonel

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Emotions…

Emotions

J’aime cet instant où je vais dire les mots,

Cette heure qui se courbe pour les écrire et bercer mon cœur.

L’amour en silence, pose tendrement à la surface du temps,

La quiétude qui domine sur le rose des pétales d’une fleur.

Qui pourrais-je encore aimer pour étendre l’envie et les mots sur mon corps.

Ce frisson qui me vient sur ma peau, sur mon sein.sur mes lèvres

Quand les doutes seront morts, que les chagrins seront passés.

Copyright©2023Roberte Colonel

De Jean-Paul Sermonte

 J’aime penser que ce jour je serais heureuse 

Un grand amour ne fait pas se

Rencontrer les êtres, il les fait se reconnaître.

Quelle sensation étrange : cet inconnu que l’ont voit pour la première fois ;

Nous nous souvenons pourtant de l’avoir déjà aimé

 En quel temps lointain, en quel mystérieux pays ? Seul notre amour peut en connaître le secret.

L’amour possède une mémoire qui se joue des nuits et des temps.

 Qui se joue de l’oubli des destinées qui naissent, s’achèvent et renaissent parfois dans l’ignorance de leur propre immortalité.

Lorsque nous croisons notre amour, nos premiers regards s’interrogent tout en se reconnaissant.

Notre cœur demande : “qui es-tu ?” alors que notre âme s’exclame: “enfin te voilà !” le mystère de l’âme réside dans le mystère de l’amour.

Comprendre l’un, c’est découvrir l’autre. Notre vie a-t-elle suffisamment de temps pour que nous puissions contempler l’existence entière d’une étoile ?

Cette étoile qui vous attire, vous l’avez vu naître avant votre naissance,

Vous l’admirez après votre départ terrestre.

L’amour est semblable à cette étoile.

 Le temps d’une simple vie ne peut lui imposer ses limites: il existait avant, il vivra après, car ceux qui s’aiment gardent leurs doigts enlacés au-dessus des siècles.

​ – Jean-Paul Sermonte »

BIOGRAPHIE & INFORMATIONS sur Jean –Paul Sermonte

Nationalité : France
Né(e) à : Ajaccio , le 20/11/1948

Biographie :

Jean-Paul Sermonte est poète, romancier, biographe, spécialiste de la chanson francophone et auteur de livres pour enfants.


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S’il l’avait su…

S’il l’avait su

S’il avait su quelle âme il a blessée,

Larmes du cœur, s’il avait pu vous voir,

Ah ! Si ce cœur, trop plein de sa pensée,

De l’exprimer eût gardé le pouvoir,

Changer ainsi n’eût pas été possible ;

Fier de nourrir l’espoir qu’il a déçu :

A tant d’amour il eût été sensible,

S’il avait su.

S’il avait su tout ce qu’on peut attendre

D’une âme simple, ardente et sans détour,

Il eût voulu la mienne pour l’entendre,

Comme il l’inspire, il eût connu l’amour.

Mes yeux baissés recelaient cette flamme ;

Dans leur pudeur n’a-t-il rien aperçu ?

Un tel secret valait toute son âme,

S’il l’avait su.

Si j’avais su, moi-même, à quel empire

On s’abandonne en regardant ses yeux,

Sans le chercher comme l’air qu’on respire,

J’aurais porté mes jours sous d’autres cieux.

Il est trop tard pour renouer ma vie,

Ma vie était un doux espoir déçu.

Ne diras-tu pas, toi qui me l’as ravie,

Si j’avais su !

Marceline Desbordes Valmore

Marceline Desbordes-Valmore, née le 20 juin 1786 à Douai et morte le 23 juillet 1859 à Paris, est une poétesse française.

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Est-il un ange là haut dans le ciel …

De la pleine lune au soleil levant

Est-il un ange là haut dans le ciel

Pour nous rendre la vie plus belle ?

Je ne sais pas.

Mais tout  frissonne ce matin

 Peut être c’est la vie qui fredonne.

Et cette  couronne lumineuse

Au dessus du soleil

Qui se mire sur la méditerranée

Es-ce mon âme qui caracole ?

Je ne sais pas, je ne sais rien

Mais hier sous la pleine lune

J’étais bien !

La vie s’écoule en moi et

Le ciel se mire sur les flots bleutés.

Alors que mon regard s’enfuit

Sous un soleil resplendissant.

La mer enroule ses vagues

Dans le va-et-vient de l’hiver.

Elle berce mon âme

De promesses d’amour et

De rêves merveilleux !

La vie s’écoule en moi…

 Pourquoi ce matin le ciel est t-il si bleu ?

Photo Matilde Sws  Valras-Plage

Copyright©2023Roberte Colonel


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Quel drôle d’animal le cerf !

Quel drôle d’animal le cerf !

Il sait y faire

Pendant la saison des amours il brame

Pour attirer l’attention de celle qu’il convoite…

La biche esseulée cachée dans le bosquet

Sera sienne pour sûr !

 Il la renifle dans la futaie

Ces braillements qui dominent la forêt

Ne sont que pour elle.

Le naseau humide, tremblant,

Emporté par le vent, franchissant les obstacles

Un signal ténu à peine perceptible

Et soudain ce bruit qui vient la surprendre!

Inquiète. Elle observes avec appréhension d’où vient le bruit.

Qui a pu la suivre à cet endroit ? Son cœur bat très vite.

Elle a peur..

Mais voilà que le brame du cerf ce fait pressant   

Majestueux il semble ne pas la voir.

Le temps lui est compté.

A cette heure il n’a qu’un seul désir celui de la conquérir

L’Amour, l’Amour puissant,

la Volupté féconde. 

 Elle ne sait résister à son  jeu de séduction.

Voulant la saisir en une tentative obstinée,

Ondoyant, capricieux

Les obstacles n’existent plus

La réalité se fait pressante

Tout son corps s’en repaisse.  

Le brame ce cri qu’il pousse domine la forêt,

Cela avait été trop fort, intense,

Une brise légère et fraiche court sur sa peau

Sa biche… avait été soumise à son émoi.

Copyright©2023Roberte Colonel

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Suis-je égoïste à vouloir encore te garder?…

Les gouttes de pluie glissent

Sur la vitre en transparence

J’ai cette certitude que de l’autre coté

Dans la buée de tes absences

Où tu es passé.

Tu entends ma voix, mes mots douceurs

Que chaque jour je te prodigue.

Mon cœur, mon âme, mon amour

As-tu perdu le fil de notre attachement ?

 Où sont passé nos doux souvenirs ?

Sans toi à mes cotés, je ressens le manque

De tout notre  passé.

Tes mains n’ont plus assez de force

Pour serrer les miennes

Tu es si fatigué.

Et cette pluie battante,

Qui ne cesse de fouetter la vitre

Me fait pleurer…

Suis-je égoïste à vouloir encore te garder?

La lueur de mon esprit s’éclipse

Dans la buée de tes absences. 

Copyright©2023 Roberte Colonel

À la Une

Œuvre éphémère…

Cette œuvre éphémère

Recouverte de son étole blanche

Oh ! Comme elle est belle !

Sa lumière surgit du noir…

Reflet baignant dans le miroir   

Foudroiement !

La cire a enrubanné de sa chaleur

Le contour gracieux, légers de son corps…

Fascination !

À mon égarement, je ne voie qu’elle… 

Son élégance m’éblouit, me bouleverse.

Laisse-moi savourer les délices

De cet instant.

Ma voix se fait bourdonnement

Coule, coule magnificence

À ce que tu as d’éphémère

Où l’amour à long flots

 Verse le bonheur

Dans l’astre lumineux

Attiré part ton odeur

Aux vagues senteurs de l’ambre

Que je respire…   Je t’aime ! 

Copyright©2023 Roberte Colonel

À la Une

la poésie reprend ses droits…

Des instants magiques

Où la poésie reprend ses droits

Retrouve son chemin,

L’air cristallin a envahi mon cœur

Tu t’étais incrusté au plus profond de mon âme

Aujourd’hui la nuit s’achève à petits pas

Les étoiles scintillent et disparaissent

Dans l’infini.

Je suis sortie d’un long voyage

Plein d’embuches et de naufrages

Je suis sortie de la tourmente

Je me sens bien.

J’ai découvert que la vie pour moi

Avait eu beaucoup d’irrévérence,

Pourtant jamais la lune

 N’a été aussi lumineuse

La lune m’a souri

La lune, mon amie

Ma compagne de toujours

A éclairé mes pas

D’un nouveau destin.

Copyright©2023Roberte Colonel

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Ce soir, la lune rêve…

« Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite et légère caresse
Avant de s’endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l’azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil. »

Charles Baudelaire – « Les fleurs du mal »

Illustration : Alexander Jansson

 Ecris, sois couleurs sous ta plume…

« La poésie comme toute forme d’expression permets de libérer ce que le mental étouffe,  des expressions, des  mots guérisseurs de maux, offrant douceur et réconfort en des pensées pleines de sagesse venant du cœur de celles et ceux les mettant en valeur de part leurs ressentis sincères et bienveillant.»

Certains êtres coulent sur nous, comme sur du marbre

Sans laisser aucune trace 

Alors que d’autres, s’y gravent à jamais,

En dépit du temps qui passe.

Ce sont nos compagnons de route

Plus on veut oublier, plus on se souvient,

Et plus on désespère.

Alors dis-toi, que toi seule sais.

Ne tache pas tes pensées par des esprits chagrins.

Reste claire.

 Les gens qui t’aiment comprennent.

Éloigne le reste.

 Rien ne se perd, tout se transforme…

Le sens est là

Une vie dépouillée mais l’Amour au centre.

Courageuse et solaire, déploie tes ailes.

Tu es juste quelqu’un de bien.

 Respire.

 Ecris, sois couleurs sous ta plume.

Tu as encore une infinité devant toi.

Copyright©2022Roberte Colonel

(Peinture de Polledent)

Je t’écris des mots encore des mots…

Mon tendre chéri,

J’aimerai laisser « L’Alzheimer » au vestiaire pour t’emmener vers des chemins nouveaux

Respirer le parfum des arbres de la forêt, détecter le poids des coccinelles sur les trèfles à quatre feuilles.

Je me ferai si minuscule que je pourrai monter sur les ailes d’un puceron

Pour te rejoindre dans ton pays « d’Alzheimer » 

Nous irions sur les chemins déserts  là où j’ai la sensation qu’ensemble  nous cherchons ce chemin…

dont nous ne cernons pas encore la destination.

Nous nous perdons dans les failles d’un imprévisible lendemain sans  savoir ce que nous réserve notre destin? 

Je suis porteuse d’une destinée improbable, je suis une autre, entourée d’incertitude entraînée par la force des jours qui frémissent. 

 Depuis ton placement, il m’arrive de te voir dans mes rêves les plus fous si imprégné sur mon corps.

J’aimerai que tu sois là à mes cotés t’entendre me dire que jamais n’aura de fin.

Copyright©2022Roberte Colonel

Pour le temps d’un temps…

De feuilles en fleurs tu voles, voles

Tes ailes déployées s’ouvrent et s’émerveillent

Sur cette fleur exceptionnelle !

Tout  ton corps frémi à son appel.

Dis-moi, as-tu des intentions nobles pour elle ?

Coloré de la sorte tu à fier allure

Comme étaient les seigneurs au temps jadis.

Vole pour  ta belle, à tes ailes

Tremblantes elle  sait s’accrocher

Et, toi subjugué par sa présence

Fou, tu frissonnes, tu  exaltes

Dans tes délires au gré de la brise indolente

Tes mots de poésies magnifiés

Pour le temps d’un temps… 

« Si se meurs mon amour

Si mon corps exsangue s’assoupit

Si mes ailes  se tendent

Et ne volent plus,

Efface-moi de ta vie pour toujours. »

Copyright©2022Roberte Colonel

Elle écrit  l’espacement…

Elle écrit  l’espacement

Entre lui et l’amour

Ils ont partagés

Que des parenthèses.

Nul langage ne convient

Pour agencer la sentence.

L’aube en arrêt tue ce qui fut

Le rêve parfait d’hier.

L’épisode se referme

Dans le tumulte des mots,

Vaste chimère de désir éphémère

Dans la nuit qui s’étire

sous un ciel dont elle ne sait rien encore.

Demain n’existe pas.

À elle il n’est rien d’autre

Que le moment

Elle veux, ignorée et tranquille

D’être ignorée, et tout à elle

Emplir ses jours

De ne plus rien exiger.

(photo personnelle de Roberte Colonel)

Copyright©2022Roberte Colonel

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Tout est écrit déjà,

Le calme, l’infini. Le vrai désert, c’est la mer. La vraie paix, c’est sur la mer qu’on la trouve. (Matz)

Tout est écrit déjà,  

Le poème se fait amour

Je  navigue par petites odyssées

et je prends multiples chemins

d’un bonheur migratoire.

Sous  un ciel d’azur,

Les vagues m’effleurent

Des traces de nuages s’effilochent.

À grands coups de pinceaux du vent

Se dessinent un soleil automnal rosissant.

La mer et le ciel se confondent.

Je marche seule sur le rivage 

Où s’effacent mes empreintes.

De l’euphorie jusqu’à ma peine,

Dans le calme et l’infini qui m’envahissent

Mon regard se porte à l’horizon.

Mon cœur se met à battre plus fort

Cherche le souffle salvateur

 Pour échapper au néant.

toile de Vladimir Kush

Copyright©2022Roberte Colonel

Des choses inachevées

Le beau rêve des choses inachevées où l’on se contente de souhaiter sans oser exiger, de promettre sans donner. (Stefan Zweig)

Parfois je trouve un espace minuscule,

Si minuscule qu’il m’est possible de m’y replier entièrement.

 Je reste ainsi pendant des heures,

Fuyant la gravité du réel.

Il y a toujours des mots

En veille sur les touches de mon clavier.

Par-delà les vagues sur la mer,

Vingt fois j’ai refait notre histoire.

J’aurais refait la sienne tout aussi aisément.

Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi,

M’a aidé à vivre, à sentir que je suis et qui je suis.

Le temps pose des éternités, puis, sans rien dire, les reprend.

Je pense à nos instants fugaces,

 À nos vulnérabilités qui frémissaient,

Lointaines paroles, trouées de regrets

A mon beau rêve inachevé.

Copyright©2022Roberte Colonel

La folie et le rêve se ressemble …

J’étais comme cette pauvre folle

Qui Voulait grimper aux étoiles en s’accrochant

A un rayon de lune.

Mais la folie et le rêve se ressemble parfois.

Et peut être après tout, la folle

N’était-elle tout simplement poète

Eprise de son rêve et qui croyait

Aux histoires fabuleuses

que se racontent les adultes

Ne diton pas que chaque nuit,

L’âme propulsée dans l’espace

S’évade du sommeil et flotte,

Retenue par la corde d’argent

Qui la relie au corps endormi,

Immobile dans son sommeil.

On dit que chacun possède son rayon de lune.

Il y a tant de chose étrange et,

Belles auxquelles on a peur de croire

Pour ne pas être déçu.

La poétesse et le fou on toujours cru

Au rayon de lune, à la corde d’argent

Et à la musique des sphères.

Copyright©2022Roberte Colonel

Cordon d’argent: description

Le cordon d’argent, aussi appelé corde astrale ou corde d’argent, est, selon les occultistes, un lien subtil qui rattacherait le corps physique à un corps invisible, semblablement au cordon ombilical rattachant le fœtus au placenta. Le cordon en lui-même serait invisible, sauf à des médiums ou des voyants. Wikipédia

A demain ? Que sera demain…

Regarder l’autre,

Quand ses larmes apparaissent au  bord de ses yeux

Qu’il comprend, qu’il implore

De le laisser seul avec son désespoir.

Il n’est de plus profonds  tourments

Que d’abandonner sa foi

Que  de  ne pas croire qu’en l’instant,

Sa main posée dans la votre

Fait vibrer encore votre corps d’émoi.

Ces minutes sublimes de je t’aime 

Où il s’efforcera de vous dire son amour.

Rien n’est plus désespérant

Que la tristesse

Qui se lit au fond de ses yeux.

Qu’il est difficile de dire à demain !

A demain ? Que sera demain…

Existera-il encore un demain pour lui?

Copyright©2022Roberte Colonel