À la Une

Elle écrit à la pointe de son crayon …

Elle écrit à la pointe de son crayon …

Elle se souvenait de ces instants, de ce voyage

 Sous un ciel automnal, brumeux, enfumé

Elle regardait cet homme à ses coté

Chacune de ses respirations lui donne confiance

Même, si elle sait que les ailes du papillon

S’envole et que le lendemain, rien ne serait pareil.

 La flamme qui l’animait rendait ce moment lumineux ;

Elle portait la lumière dans son cœur,

Pourtant, elle savait qu’il ne pouvait y avoir d’autres lendemain.

On apprend toujours de ses erreurs se dit-elle.

Elle avance et plus que jamais elle sait que dans un coin de son cœur

Il y eut ce voyage sous un ciel automnal, brumeux et enfumé.

 La mine de son crayon s’est épuisée, ses mots se sont envolés,

pour atteindre, elle l’espère, des lendemains d’amour, et de lumières.

Copyright©2024Roberte Colonel

Credits : image Veronique Ferrand Airaut

À la Une

Les mots troubles des départs…

Comment rassembler les milles mots qui s’envolent

Les mots troubles des départs

Pour ne retenir que l’ombre sur la page

Emportée par le vent.

Ma mélancolie incompréhensible ne me quitte plus 

Entre la nuit qui, fuit et cette monotonie entre nous

Qui dessine un chemin sans lumière

Un chemin de coïncidence que les ombres égarent.

 Le bonheur, se dit-il, n’est peut-être que dans l’instant qui fuit. 

Copyright©2024Roberte Colonel

À la Une

Hier c’est si loin…

Hier !

J’attendais comme un matin
Que l’amour me surprenne

Mes mots bonheur,

S’écrivait en douceur

Avec toi, je me jouais du temps,

Du vent, de l’infini

Qui colorait fugitivement notre vie.

Hier, mais c’est si loin hier

Des souvenirs voilés me reviennent

 De ce bonheur qui fut et,

Nous a échappé, me laissant seule.

Toi, tu connaissais bien mes besoins

Et la façon de mes faiblesses ;

Elles allaient à toi sans pudeur

Tu les accueillais, et les aimaient

Aussi bien que j’aimais les tiennes.

Aujourd’hui, ta main vigilante

Tes bras égarés, sont aveugles à mes appels.

Ô mon mari, à cause de ta maladie

Chacun de nous, sommes si éloignés.

Je suis devenu un bulbe irisé assoiffé

Assemblé dans un bouquet de fleurs fanées

Ou le rapprochement de nos deux visages

Se parent de cheveux blonds et de cheveux gris.

Demain, que sera mon demain ?

Un espoir incertain sur les ailes du vent

Dans un ciel tourmenté, par ton absence.

Copyright©2024Roberte Colonel 

À la Une

Tous les matins, on a une mission…

Tous les matins, on a une mission.

Trouver la gaieté au milieu des raisons de désespérer.

La beauté au milieu des laideurs.

 La gentillesse au milieu des visages fermés.

 Les caresses au milieu des griffes.

 La tendresse au milieu des gifles.

 L’ouverture au milieu des fermetures.

Si vous acceptez cette mission,

la journée sera magnifique.

Si vous la refusez,

allez-vous recoucher tout de suite ! (Édouard Baer)

À la Une

Un mot engendre un mot…

« Un mot engendre un mot, une étincelle embrase la terre. (Proverbe finlandais) »

Je sanglote

Les battements de mon cœur chavirés

Ralentissent un peu.

Le temps reprend son mouvement Naturel

Alors qu’il bavardait

J’ai détourné les yeux, pour regarder la mer.

Atteint de la maladie d’Alzheimer mon mari

Pensait qu’il rapportait les événements de la veille avec précision.

Il n’avait plus aucun mécanisme pour éliminer le faux du vrai.

Je pensais qu’un souvenir n’est pas très différent

D’une photographie aux expositions multiples.

Une couche par-dessus une autre ;

De sorte qu’il est impossible de faire la part

Entre les détails de l’une et de l’autre 

Plus nous vieillissons ;

Plus nous avons de souvenirs à expositions multiples.

Et à mesure que passent les années

 Que notre vécu s’enrichit ;

Les minis-récits qui composent notre vie sont déformés, altérés ;

du coup, nous nous retrouvons tous et chacun d’entre nous

Avec une histoire fausse ;

Une fiction créée par nous sur l’existence que nous avons menée.

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JE SUIS MOI…

JE SUIS MOI…

Je suis moi … tout simplement.

Mes tourments …

Ma simplicité et ma franchise

Mes vérités et mes surprises …

Mon cœur dicte mes pensées

Ce que je dis … je fais …

C’est souvent spontané

Je ne force jamais …

Lorsque mon cœur guide mes pas

vers l’Amitié ou l’Amour …

Ma fidélité

Ma sincérité est d’autant plus vrai

Qu’il m’est impossible de jouer …

Alors en moi …

En mon Amitié et en mon Amour

Croyez toujours

Qu’avec tous ceux que j’aime …

Je ne triche pas car tout simplement …

« Je suis Moi » photo perso

(Auteur inconnu connu)

Des souvenirs de vie qui raconteront…

Les endroits dans mon cœur

Où nous sommes allés resteront à jamais

Des souvenirs de vie qui raconteront

À quel point tu m’as aimée

Où le monde avait pris des instants de lumière

Des lieux qui ne pourront jamais s’effacer.

Pour survire, mes blessures ne sont pas supposées

Ne jamais guérir complètement.

 « Dans le cours d’un torrent, il y a des tourbillons,

Et ces méandres-là sont difficiles à vivre »

Mes souffrances ne sont pas des réserves de pacotille inutile

Pour amasser des souvenirs

Mais deviendront probablement des espaces ouverts

Des lieux saints qu’il me faudra traiter en tant que tel

Au moment voulu…

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Quand doucement ta main voudrait quitter ma main…

Quand doucement ta main voudrait quitter ma main

À la pensée cachée de ne plus voir des lendemains bonheur ;

Vieillir ainsi où la vie ne nous reverra plus ensemble

Tu es là dans ma vie, en marge de mes jours.

De tout je me suis relevée,

Ta vie dans ma vie a imprimé sa trace de souvenirs,

Et de mots à écrire

Tu m’as appris souvent ce qu’on appelle le bonheur

Ta vie dans ma vie a imprimé tes mots

Avec le secret recours de mon âme qui tremble

Quand doucement ta main voudrait quitter ma main ;

Quand ces jours sont là et cette peur présente ;

Je t’invente toujours prés de moi

Ou repousse parfois la fleur de l’ennui.

Je t’aime au de-là des mots, au de-là du temps.

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De l’autre côté de ta maladie …

 -« Le sentiment a toujours été pour moi plus facile à écrire qu’à dire. Plus encore aujourd’hui, écrire opère un effet différé délicieux et délivre une part de rêve essentiel et donne un peu d’éternité à ce que nous vivons mon mari et moi jour après jour. Alors,l’acte d’écrire est une manière de m’interroger sur ce sentiment qui me chamboule, ou de fuir la souffrance et le chagrin, cette part de rêve que nous cherchons tous, pour nous protéger des turbulences et des duretés du monde. Écrire cette part de rêve que je cherche, pour me protéger des turbulences et des duretés de cette maladie Alzheimer qui à pris a mon mari sa mémoire, ses souvenirs, telle une sensu elle sait saisit de notre vie d’avant. 

Mon tendre mari,

De l’autre côté de ta maladie 

Que de cette vie d’avant où tu jouissais de toute ton élocution

Seuls quelques mots surgissent maintenant de ta gorge.

Les miracles existent-ils vraiment, faut-il y croire 

Ce 25 décembre 2023, jour d’après Noël que sait-il donc passé lorsque tu m’interpellas :

–  « Boudou ma femme … (Boudou » petit surnom que tu me donnas au lendemain de notre mariage.)

Ce n’est pas possible j’ai du mal entendre, tu n’as pas pu prononcer ma femme il y a si

longtemps que tu ne parles plus.

Néanmoins, pendant quelques instants tu as retrouvé tes mots,

puis comme un cadeau venu du fond de ton cœur ces mots tu les as superbement bien énoncés.

J’avais en mémoire ceux que je t’avais insufflés à chacune de mes visites alors que tu étais si malade.

Je te disais de te battre, de ne pas abandonner la bataille que tu serais le gagnant… tu le fus.

Tu peux compter sur moi je ne t’’abandonne pas, je resterais à tes côtés jusqu’à la fin de ta vie.

Ce jour, tu as retrouvé un peu de vie ; il me faut retenir ton attention :

manges-tu de la soupe le midi ?

Question sans aucun intérêt et cependant de ta voix mal assurée tu m’as répondu « non ».

-Tu es sûre que tu ne manges pas de la soupe à midi : « Non » ! 

-et le soir dans ton lit, manges-tu de la soupe ?  « Ben oui » !

Émue devant ce naufrage qui nous sépare depuis si longtemps déjà, je me suis éloignée de ton fauteuil

quelques secondes et ne me voyant plus… tu m’as appelé à trois reprises …

-« Boudou, Boudou, Boudou » ta voix était si triste que l’aide-soignante présente à nos côtés se rendit

compte de ta détresse elle posa sa main sur ton épaule puis t’adressa un sourire bien veillant,

te réconforta avec des mots douceurs.

Que c’était t-il donc passé pour que de l’autre côté de ta maladie ressurgissent ces petits moments de

lucidité si précieux à nous deux.

Il y avait t-il eu au lendemain de Noël un miracle qui t’avait temporairement redonné la parole, 

Je veux le croire.

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Instants d’exaltation intérieure…

Une goutte de pluie est tombée telles des larmes au-dessus des arbres.

Je marche tranquillement sur le chemin des acacias ;

Mille grappes de fleurs odorantes parfument de gourmandise l’air humide.

Dans la solitude la plus totale de la forêt un banc de bois s’offre à ma vue. 

Il semble qu’il m’attende …

Posé sur l’assise du banc un livre pages ouvertes paraît avoir été oublié intentionnellement.

À sa lecture attractive de vie, de mots, et de secrets je ressens de multiples joies de bonheurs.

Je redécouvre hors du temps l’émouvante fragilité des choses.

 Dans la forêt mes rêves coulent en complaintes sur la mousse verte.

L’air frais que je respire emplis mon âme de plénitude que j’aimerais éternel.

De ces instants d’exaltation intérieure, alors que le monde effeuille ses plaisirs

l’espoirs berce mon coeur vers des mirages étoilés …

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Trois petits mots…

Trois petits mots… je suis malade !

Tout est dit… il n’avait pas compris

Je suis malade… tes mots gentils

N’ont pas suffi… j’ai compris

Que pas de question, c’était fini.

Combien ça fait mal

D’être incomprise

Dans ce chemin cabossé traversé

D’écume de souvenirs qui reviennent

Tant de fois pensées réveillent les passés

Pour ne pas oublier qu’un jour

Son cœur avait dit « Je t’aime »

Les mots se sont perdu

Du temps qui passe dans l’aller et venir

De l’écume des vagues de la mer.

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Peu à peu la vie reprend son cours…

Peu à peu la vie reprend étrangement son cours.

Tu es guérie mon chéri !  Même ton escarre à finit par disparaitre.

Curieusement, ton fauteuil roulant à mes côtés me rassure,

Je ressens ce besoin de te faire vivre nos promenades!

J’ai oublié, le son de ta voix…

Pas celui de ton sourire même s’il est un peu triste… il est encore présent.

Je devine ton plaisir d’être seul avec moi dans la nature,

De respirer l’odeur des embruns comme autrefois.

Lors de notre promenade, je t’ai vu soudain t’agiter levant ton bras au ciel…

Une adorable tourterelle trônait et s’animait sur un fils éclectiques 

Un moment de magie où j’ai pensé que malgré cette fichue maladie

Tu étais encore si présent l’être que tu étais et qui remplissait ma vie.

Le temps n’attend pas. La maladie à séparé nos deux êtres

Et même si c’est difficile, je reprends l’écriture, je reprends ma vie, en mains.

Le temps n’attend pas, il nous a manqués pour nous murmurer tant de choses

Que nous avons remis à plus tard.

Plus tard n’existe pas mon chéri. Je le sais désormais

Toi dans ton monde, et moi dans celui-ci.

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« Notre coquillage »…

« Notre coquillage »

Ils étaient l’un comme l’autre des poètes qui marchaient dans la vie sans

Penser à demain ; des poètes à qui on n’aurait pas appris le calcul

Mais juste la poésie.

Ils étaient l’un comme l’autre faits de leurs propres erreurs ;

De leur enthousiasme, de leur passion pour les petits détails du quotidien

Parce qu’ils savaient enjoliver comme personne

Parce qu’ils savaient le poids de ces petits bonheurs.

Ils étaient l’un comme l’autre dans un monde qu’ils s’étaient fabriqué

De toutes pièces pour être heureux ; pour rêver encore un peu et parfois ça

Marchait et même plus ;

Ça pouvait durer des jours ou des semaines avant que quelqu’un 

Innocemment ou sciemment sorte une atteinte pour pénétrer leur bonheur

Qu’ils tenaient secret entre leur main.

Un jour sur une plage leurs mains se sont frôlées en voulant ramasser le

Même coquillage…

Quelqu’un raconte même que celui-ci serait enfoui quelque part dans le

Sable de la Méditerranée. « Ils l’appellent « notre coquillage »

 Mais nul ne sait où ? 

On dit tant de choses !

On sait seulement qu’eux se sont trouvés ; d’autres tenteront

Toujours de mettre dans leur bonheur du gris, là où il y a du rose.

Copyright©2023Roberte Colonel

Je crois qu’il y a des êtres destinés l’un à l’autre…

Je crois qu’il y a des êtres destinés l’un à l’autre.

Un appel des corps, un appel des cœurs.

Un secret chuchoté au creux de la nuit.

Une promesse de vie…

Je crois qu’il y a des êtres que tout réunit.

 Au delà des apparences et des idées reçues.

Au delà de tout ce qui existe et qui n’existe pas.

Je crois qu’il y a des êtres faits pour s’entendre.

Sans un mot, même. S’entendre et se comprendre.

Langage d’âmes.

Je crois qu’il y a des êtres faits pour se trouver.

Se retrouver. Et ne plus se quitter.

Des êtres faits pour découvrir l’amour ensemble. Se le rappeler, ensemble.

Des âmes qui se souviennent comme elles s’aiment…

Je crois qu’il y a des âmes destinées l’une à l’autre.

Je crois que nous avons rendez-vous…!!!

– Samuel Benchetrit

Samuel Benchetrit, né le 26 juin 1973 à Champigny-sur-Marne, est un réalisateur, écrivain, scénariste, auteur de théâtre et acteur français.

Imagine…

Imagine…

Imagine une suite de matins où rien ne ressemble à hier,

 J’entends la vie qui m’appelle et partout les bancs rêvent les

Chemins.

Imagine aux fenêtres les couleurs composent les paysages

Un flottement délicieux, une odeur d’embrun dans l’air

Le bleu du ciel s’en va vers la mer

Les fleurs du jardin entre mes mains éclatent de beauté.

Imagine une éternité entre nous comme effleurait le temps d’un toucher

Une vie dont le sens n’a plus de mots pour se dire …

 Que la vie nous prend, nous ballotte dans tous les sens.

Imagine au gré du vent, à l’infini, que toute la vie dure et perdure

Imagine une suite de matins  où rien ne ressemblerait à hier, et cela pour la vie!

Copyright©2023Roberte Colonel

Symphonie de mots…

Ce beau matin plein de douceur où la vie est une suite de rendez-vous, c’est une course folle contre le temps faite d’envies, de détermination, d’ivresse absolue, de moments suspendus dans le temps, de gaieté juvénile, de joies profondes, entrecoupées de tristesses infinies, de mélancolie…

C’est une symphonie de mots qui apporte la sérénité dans un accord final poétique d’espoir renouvelé.

Poète tu es le cœur qui palpite dans l’infini de mon rêve et tu tisses des voiles d’argent dans mon ciel de lumière, tes mots, éclatent et brulent en moi. Tes mots répandent leur douceur sur moi et m’apportent la joie, me ravissent, me donnent le rêve et la vie.

Copyright©2023Roberte Colonel