À la Une

Mon amour existera toujours…

Le jour se lève, je cache ma peine

Encore une fois, la fièvre a pris le dessus

Alzheimer, te rend si fatigué.

 On me dit que ton état de santé se dégrade,

Qu’il faut mettre en place un service approprié,

Au-delà de tout, je tiens

Il me reste l’espoir, mon amour

Que je puisse soulager tes souffrances.

 Du bout de mes doigts, je prendrai ta main

Je voyagerai avec toi dans ta folle maladie

Avec pour tout bagage mes mots d’amour

Que rien jamais, ne pourra, éteindre.

Mon amour existera toujours.

Copyright©2024Roberte Colonel

photographie https://www.chipbrogden.com/is-jesus-enough/

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Elle écrit à la pointe de son crayon …

Elle écrit à la pointe de son crayon …

Elle se souvenait de ces instants, de ce voyage

 Sous un ciel automnal, brumeux, enfumé

Elle regardait cet homme à ses coté

Chacune de ses respirations lui donne confiance

Même, si elle sait que les ailes du papillon

S’envole et que le lendemain, rien ne serait pareil.

 La flamme qui l’animait rendait ce moment lumineux ;

Elle portait la lumière dans son cœur,

Pourtant, elle savait qu’il ne pouvait y avoir d’autres lendemain.

On apprend toujours de ses erreurs se dit-elle.

Elle avance et plus que jamais elle sait que dans un coin de son cœur

Il y eut ce voyage sous un ciel automnal, brumeux et enfumé.

 La mine de son crayon s’est épuisée, ses mots se sont envolés,

pour atteindre, elle l’espère, des lendemains d’amour, et de lumières.

Copyright©2024Roberte Colonel

Credits : image Veronique Ferrand Airaut

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Chaque jour suffit sa part de mots…

Il est parfois difficile de trouver les bons mots. Vieillir est pour certaines personnes source de grandes souffrances, de confusions des mots. Peu sollicitée notre mémoire nous fait défaut. Lorsque qu’un de nos enfants s’impatiente attendant une réponse à une question posée par lui nous comprenons que nous ne sommes plus aussi attentifs à l’écoute de l’autre. Je l’ai compris hier lorsqu’un de mes fils éleva la voix, s’impatienta en me disant : maman tu n’écoute pas ce que je te dis. Tu parle et ne répond pas à ma question. Même si cela me fit de la peine je sais bien qu’il avait raison. Nos enfants sont moins conciliants devant notre trouble que nos amis qui eux savent par expérience que la mémoire cet organe enregistreur de mots, de souvenirs, peut aussi faire défaut. Notre vie fut bien remplie et même si l’on désir continuer à rester dynamique l’âge venant il est bien normale que nous ayons quelques pertes de mémoires sans êtres pour cela dépossédé de tout notre savoir. (Texte Copyright©2024Roberte Colonel)

Chaque jour suffit sa part de mots
chaque fleur sa part de printemps
chaque soleil sa part de clarté
chaque nuit sa part d’ombres
chaque mer sa part de bleu
entre le corps divisé de la lumière
j’apprends le jour
j’apprends la nuit
j’apprends le secret des chemins
j’apprends par exemple l’amour
j’apprends par exemple le mot bonheur
j’apprends ce qui m’habite
l’exil et le silence
la rose qui ne doit pas mourir

« Rodney Saint-Éloi, Récitatif au pays des ombres »

Rodney Saint-Éloi

Wikipédiahttps://fr.wikipedia.org › wiki › Rodney_Saint-Éloi

Rodney SaintÉloi est un poète, écrivain, essayiste, académicien et éditeur né à Cavaillon (Haïti) en 1963. Il vit au Québec depuis 2001.

Biographie · ‎Anthologies · ‎Prix et honneurs

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Les mots troubles des départs…

Comment rassembler les milles mots qui s’envolent

Les mots troubles des départs

Pour ne retenir que l’ombre sur la page

Emportée par le vent.

Ma mélancolie incompréhensible ne me quitte plus 

Entre la nuit qui, fuit et cette monotonie entre nous

Qui dessine un chemin sans lumière

Un chemin de coïncidence que les ombres égarent.

 Le bonheur, se dit-il, n’est peut-être que dans l’instant qui fuit. 

Copyright©2024Roberte Colonel

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Repose en paix Françoise…

Hommage à Françoise Hardy

Timide et mélancolique, la chanteuse et compositrice était une icône de la chanson française dont l’aura a brillé, au cours d’une cinquantaine d’années de carrière, bien au-delà des frontières hexagonales. Dans le classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine américain Rolling Stone en 2023, elle était l’unique représentante de la France.

Repose en paix Françoise et merci pour toutes ces belles chansons inoubliables. RC

Mon Amie La Rose

On est bien peu de chose et mon amie la rose
Me l’a dit ce matin à l’aurore je suis née baptisée de rosée
Je me suis épanouie

Heureuse et amoureuse aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille pourtant j’étais très belle
Oui, j’étais la plus belle

Des fleurs de ton jardin on est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l’a dit ce matin vois le dieu qui m’a faite
Me fait courber la tête

Et je sens que je tombe et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu
J’ai le pied dans la tombe déjà je ne suis plus tu m’admirais hier et

je serai poussière pour toujours demain

On est bien peu de chose et mon amie la rose est morte ce matin
La lune cette nuit a veillé mon amie
Moi en rêve j’ai vu éblouissante et nue son âme qui dansait
Bien au-delà des nues et qui me souriait croit, celui qui peut croire

Moi, j’ai besoin d’espoir sinon je ne suis rien ou bien si peu de chose

C’est mon amie la rose qui l’a dit hier matin.

Mon amie la rose est une chanson de Cécile Caulier, interprétée par Françoise Hardy dans son album Mon amie la rose de 1964. Mise en musique sur un boléro arrangé et déposé par Jacques Lacome d’Estalenx, la composition brode le thème classique « Seule la rose est assez fragile pour exprimer l’éternité »1 et a été comparée à un poème de Pierre de Ronsard.

Mon amie la rose est devenue l’une des chansons les plus connues et les plus populaires du répertoire de Françoise Hardy et figure régulièrement au palmarès de la chanson française.



À la Une

Hier c’est si loin…

Hier !

J’attendais comme un matin
Que l’amour me surprenne

Mes mots bonheur,

S’écrivait en douceur

Avec toi, je me jouais du temps,

Du vent, de l’infini

Qui colorait fugitivement notre vie.

Hier, mais c’est si loin hier

Des souvenirs voilés me reviennent

 De ce bonheur qui fut et,

Nous a échappé, me laissant seule.

Toi, tu connaissais bien mes besoins

Et la façon de mes faiblesses ;

Elles allaient à toi sans pudeur

Tu les accueillais, et les aimaient

Aussi bien que j’aimais les tiennes.

Aujourd’hui, ta main vigilante

Tes bras égarés, sont aveugles à mes appels.

Ô mon mari, à cause de ta maladie

Chacun de nous, sommes si éloignés.

Je suis devenu un bulbe irisé assoiffé

Assemblé dans un bouquet de fleurs fanées

Ou le rapprochement de nos deux visages

Se parent de cheveux blonds et de cheveux gris.

Demain, que sera mon demain ?

Un espoir incertain sur les ailes du vent

Dans un ciel tourmenté, par ton absence.

Copyright©2024Roberte Colonel