Le printemps gracieux…

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 Je  vous souhaite une belle journée en soleillée pour ce 1er jour du printemps.

Le printemps gracieux.

Celui qui n’a point vu le printemps gracieux
Quand il étale au ciel sa richesse prisée,
Remplissant l’air d’odeurs, les herbes de rosée,
Les cœurs d’affections, et de larmes les yeux :

Celui qui n’a point vu par un temps furieux
La tourmente cesser et la mer apaisée,
Et qui ne sait quand l’âme est du corps divisée
Comme on peut réjouir de la clarté des cieux :

Qu’il s’arrête pour voir la céleste lumière
Des yeux de ma Déesse, une Vénus première.
Mais que dis-je? Ah! Mon Dieu qu’il ne s’arrête pas :

S’il s’arrête à la voir pour une saison neuve,
Un temps calme, une vie, il pourrait faire épreuve
De glaçons, de tempête, et de mille trépas. Poète:
(Philippe Desportes)

Philippe Desportes, né à Chartres en 1546 et mort à l’abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606, est un poète baroque français. Surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d’État.

Son œuvre

Nourri d’Homère et de Virgile, Desportes poussa moins loin que Ronsard l’imitation de l’Antiquité. Il polit la langue, donna plus de soin à la régularité des rimes, à l’harmonie de la phrase ; les inversions chez lui sont moins fréquentes et plus claires que chez Ronsard ; les hiatus et les enjambements commencent à disparaître dans ses vers. La grâce de ses sonnets, la verve de ses chansons suffirait à lui assurer la renommée. Il faut lire sa Villanelle de Rosette et quelques vers sur le bonheur de la campagne qui ont inspiré La Fontaine.

Il figure avec Jean Bertaut dans les vers dédaigneux que Boileau écrivit sur Ronsard dans L’Art poétique :

« Ce poète orgueilleux, trébuché de si haut,
Rendit plus retenus Desportes et Bertaut. »

Ses Poésies, en partie galantes, en partie dévotes, eurent un grand succès : il y imite avec bonheur Clément Marot et les poètes italiens. Les Amours de Diane, 1573

Les Amours d’Hippolyte, 1573

Les premières œuvres de Philippes Desportes. Reveuës, corrigées & augmentées outre les précédentes impressions, Paris, 1578 ; Édition revue et augmentée : Robert Estienne, 1587 – Élégies, 1583

Œuvres, Anvers, Arnould Coninx, 1596

Les 150 psaumes de David, 1603-1605 –Bergeries

Contre une nuit trop claire, poèmes traduits et présentés par Jean-Yves Masson, Éditions de la Différence, coll. « Orphée », Paris, 1989.

Les Amours de Diane, 1573

Les Amours d’Hippolyte, 1573

Les premières œuvres de Philippes Desportes. Reveuës, corrigées & augmentées outre les précédentes impressions, Paris, 1578 ; Édition revue et augmentée : Robert Estienne, 1587

Les Amours de Cléonice, 1583 – Élégies, 1583