L’attente…

Tant de beauté pour le regard… La mer à ses pieds…Combien lui restait il de jour à rêver, à contempler la mer ? Fallait t-il croire en son retour.  

Il avait allumé une cigarette  et se plaça le dos au mur, à l’endroit précis ou pour la première il l’avait prise dans ses bras et s’étaient tenu enlacé. 

Les images se superposaient dans l’esprit de Sarah alors qu’elle revivait l’annonce de son départ. Elle fut troublée un moment par cette conjonction insolite. Ses pensées galopaient follement. Une rosée tiède perlait à ses joues. Il lui était difficile de croire que Florent ne revendrait pas.

Comme chaque jour, levée aux aurores elle sortait de chez elle pour une promenade matinale. Debout, face à la mer elle attendait en pensant que Florent ne pouvait avoir oublié sa promesse de revenir très vite. Au début le sentiment de son impatience ne lui fut pas désagréable. Son esprit, ravi dans l’extase de l’attente de son retour participait au bonheur de se savoir aimée.  Dès son retour il ne  tarderait pas à lui demander sa main elle en était sûre.  Après avoir juré  ne pas vouloir se marier cela donnerait raison a son entourage. Ceux qui s’était refuser à croire qu’elle fût faite pour demeurer vieille fille. Un seul regret attristait Sarah : que sa maman ne fut pas là pour lui annoncer ses fiançailles. Après leur mariage ils habiteraient sa maison familiale au bord de la mer. On la repeindrait de jolies couleurs. On changerait quelques meubles et l’on habillerais les fenêtres de rideaux fleurit.

Et cette angoisse qui l’empêchait de respirer  cette peur  au vente en ce demandant ce qu’elle ferait si Florent ne revenait pas ? Folie, il avait promis de revenir. Elle s’inquiétait trop. Il fallait attendre. Pour se distraire elle se mit à penser à son futur mariage. Cependant q’une gêne superstitieuse la retint de le faire. A  l’annonce de son départ Florent ne lui avait fixé aucune date. Aussi c’était avec inquiétude que le regard tendu vers la mer, scrutant l’horizon elle espérait son retour. 

Une fois encore elle dormit mal et s’éveilla  fatiguée et malheureuse. Le jour suivant elle s’habilla, se coiffa en hâte,  puis  elle prit un livre dans la bibliothèque passa dans le jardin cueillir quelques roses et se dirigea vers son endroit préféré de là où elle pouvait voir les bateaux faire d’ interminables manoeuvres pour accéder au port.

Il faisait très chaud, sa robe volait au vent, elle consulta sa montre, la sueur perlait à la racine de ses cheveux. Puis ayant  coulé un regard à droite et à gauche, sur la pointe des pieds elle épié l’arrivée des bateaux lorsqu’elle crut reconnaître celui de Florent. Maintenant elle en était sûre ce ne pouvait être que lui. Elle demeura quelques minutes interloquée, ses jambes tremblaient si fort qu’elle ne savait pas si celles-ci aurait la force de la porter jusqu’au quai là où se trouvait amarré maintenant le bateau de Florent. Un bonheur aigu la traversa de tout part, elle ferma à demi les paupières, elle était heureuse enfin Florent était là.Texte Roberte Colonel (*toile de Rosanne Pomerleau)

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