Moi les mots, j’aime bien…

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 » Moi les mots, j’aime bien. J’aime bien les phrases longues, les soupirs qui s’éternisent. J’aime bien quand les mots cachent parfois ce qu’ils disent ; ou le disent d’une manière nouvelle. »Grégoire Delacourt

Aujourd’hui l’écrivaine a revêtue d’autres habits que ceux qu’elle porta de long mois pour se mettre au diapason d’une histoire virtuelle qu’elle mena avec frénésie jusqu’ à la fin de ce long voyage d’amour, de rebondissements en tout genres. Elle s’était oubliée dans des vêtements trop incommodants pour elle.  Son imaginaire dévorant l’avait portée vers un univers si captivant d’amour qu’elle fut éblouie par l’homme qui l’accompagna tout au  longs des mois dans ses écrits.

Elle s’était laissée griser au travers d’un amour si particulier qu’ils décrivaient …

Aujourd’hui elle se réapproprie ses propres habits, ceux taillés à sa mesure et qui lui vont si bien. Le réel lui est plus confortable.

Ils vont porter prochainement cette histoire aux lecteurs  où s’entremela le réel et l’irréel de leur propre vie. Pour autant elle, elle n’abandonnera pas cette grande amitié venue des jolis mots qu’ils ont écrit ensemble à deux mains.

Ils reecriront dans les prochains jours sans doute d’autres mots où s’entremêleront toujours amitié, confidences mais où l’amour passion ne sera plus leur sujet principal.

L’écrivaine aujourd’hui est heureuse de retrouver ses mots nouveaux à elle pour décrire la beauté des fleurs, des oiseaux, de la mer, de son environnement qui la passionnent tant.

Roberte Colonel le 1/10/2017 Photo (Marie Blanche Muller.)

Faut il toujours craindre l’orage?

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Faut il toujours craindre l’orage, le vent, les éclaires dans le ciel alors que le soleil ne demande qu’a renaître après la tempête.

La veille elle en était à se le demander. Elle n’osait entrevoir leur amour engloutie.  La chute fulgurante qui avait étourdit leurs corps, dans les nuits étoilées un faux pas les a précipités dans le désespoir.

Puis secrètement il est passé sans faire de bruit. La nuit était si noire qu’elle la recouvrait d’un sommeil réparateur.

Depuis son départ il avait toujours eu cette façon d’être encore là, au fond de son cœur. De prendre juste un peu de place,  pas assez pour qu’elle tombe amoureuse à nouveau, mais juste assez pour ne pas l’oublier.

Et ce matin rien n’était plus pareil. L’endormissement de la veille à cédé la place à mille soleils qui éclatent en perles de miel. Dans ce bleu camaïeu la mer l’attire. Elle sait quelle a des confidences à lui faire.

L’air est aux aguets du moindre souffle, il se désole d’attendre son secret.

Divaguant tout au long des semaines épuisées… une pause légitime en ce jour est propice à l’apaisement.

Roberte Colonel le 14/07/2017

Le flamand aux ailes rebelles

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« Être poète c’est tremper la plume dans son cœur et écrire avec son sang »…(J.Z) « Les matins d’algue » (L’étrave.1968)

Le flamand aux ailes rebelles

Du poids fatal se croit le seul vainqueur !

A lui la liberté, la beauté du jour et du ciel.

Aisément haut perché sur sa belle

Elle le fait planer aux quatre vents

Sur les vagues des marais salants.

Lui, regarde brillait le soleil à l’occident.

Les roseaux qu’il effleure majestueusement

Se sont redressés à son passage sur l’étang ?

Au printemps quand tête baissée

Dans l’azure de l’eau irisée,

Du poids fatal du seul vainqueur

Le rose de ses ailes lui offre en toute liberté

De voler, voler, sur l’étang du marais salant.

Roberte Colonel

Photo :

Pascal Events Rebillard, photographe Valrassien mets dans son objectif l’amour de sa passion… Mélange de mots et d’images pour rendre un sensible hommage à l’amour sous toutes ses formes. L’amour pour lui, c’est le sel de la vie. Il donne de l’éclat aux choses, aux oiseaux qu’il photographie il met de la lumière dans les détails : la fossette d’un sourire, la silhouette d’une femme, le chant mélodieux d’un oiseau, la fragrance d’un parfum… où Tout est permis d’imaginer !

Passé, aujourd’hui je te trahie

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Passé, tu te souviens, tu enregistres, toi   le miroir de mes riens, j’écris tout sur ta vitre. Pourquoi accumuler tant de rêves envolés. Tant de moment vécus, qui ne pourrons revivre. Tout ce que j’ai traversé avec toi, tu la noté. Je voudrais rouvrir le livre ou tant de moment que nous avons partagés ensemble y sont transcrit. Comme j’aimerais, passé fondre le cuivre qui cache la couleur de mes joies effacées ! J’ai vécu de si beaux instants, une si belle passion. J’ai frémi, j’ai aimé.  Comment arrêter cette main qui toujours transcrit. Je n’ai rien oublié de mes jours passé. J’écris sans cessait de craindre le pire qu’il puisse nous arriver qu’un jour, nous cessions de nous aimer. Passé demain, je vais revivre, demain je réinvente, je détruirai ton cuivre, demain qu’il neige ou qu’il vente. Passé je te trahi, aujourd’hui je suis dans l’avenir… Roberte Colonel

Ce texte  légérement modifié est une reprise d’un billet publier en Aout 2O15 intitulé « Passé »

A l’approche du printemps

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A l’approche du printemps, sous bois, et prairie, de lumineux soleil: les jonquilles !

Les belles rayonnent en tapis coloré sous la mousse des bois, berceau de leurs naissances.

Elles Essaiment leurs bulbes sous les feuilles séchées. L’éclosion précède leur floraison

Sous la douce brise du printemps le cycle de la nature les fera éclore par milliers.

Attirante, elle charme l’œil du passant par leur beauté, elles s’amusent à jouer

Les élégantes, et revendique le privilège d’être les fleurs les plus admirées de la forêt !

Précieuses, imprudentes et étourdies, elles en oublient de se méfier du promeneur

Qui effleure et sectionne d’une main avide leurs tiges, aveugle devant leur fragilité.

Frissonnantes de beauté, les jonquilles finiront en bouquets jolis égayé nos salles à manger.

Roberte Colonel

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La cueillette des jonquilles est règlementée par des arrêtés préfectoraux dans de nombreux départements et limitée au bouquet que la main peut contenir. Demoiselle jonquille est très courtisée et fêtée dans de nombreux coin de l’hexagone. La manifestation la plus connue se déroule à Gérardmer tous les deux ans avec un défilé de chars fleuris de 25000 jonquilles au mètre carré.

La jonquille étant l’une des premières fleurs à naître après les rigueurs de l’hiver la jonquille est devenue symbole d’espoir et de renouveau dans le domaine de la santé.

Les matins difficile de l’écrivaine…

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Parfois, il y a des matins difficiles, des matins qui annoncent des écrits arides qu’elle ne pourra contourner, parce que le travail le demande. Et parfois, elle fait la tête la, sans s’en rendre compte, parce que le passage que l’écrivaine veut écrire est ardu, mal écrit ou flou, et qu’il demande une lourde révision pour qu’elle puisse donner une quelconque clarté à ces lignes. Mais elle sait, elle qui écrit ne perdre de vue aucun détail. Elle sait que quand elle aura reconstruit, changé des mots, trouvé de meilleures formulations, le texte sera lisible. Et elle sait que si, en cette minute, le travail lui semble fastidieux par moments, dans quelques heures elle sourira, le travail accompli. Elle qui se nourrit de mots, elle dont le regard s’allume à chacun des mots qu’elle écrit, qui s’était livrée comme jamais, celle-là, l’écrivaine, n’avait pas prévu ça. Ni imaginé une seule minute que ça arriverait comme cela. Elle voulait faire vivre à son personnage un amour sans fin, elle voulait pour lui que des mots qui fasse rêvé son lecteur en lisant les phrases qu’elle écrivait parce que jamais quelqu’un n’avait su trouver avant elle des mots qui touchent à ce point. Elle qui, depuis quelques heures, doit se rendre à cette évidence que tout ce qui commence a toujours une conclusion. Et si pour l’écrivaine tout était encore à inventer ? Et si elle avait vraiment cette possibilité ou même juste celle de pouvoir croire qu’elle est encore en mesure de tout réinventer de nouvelles façons de s’exprimer, de dire le désir, est-ce vraiment possible, semble telle se demander ? L’écrivaine est elle en mesure de réinventer l’histoire ? Elle qui dans les livres trouve quelques phrases qu’elle à voulu écrire, elle qui s’attarde ici et là sur un mot, elle qui cherche constamment une nouvelle façon de dire les choses mille fois exprimées, peut-elle vraiment créer encore des suites de mots qui toucheront, qui feront vibrer, des phrases pareilles à aucune autre ? Ceux qui lisent, ceux qui en plus écrivent, n’ont-ils pas cette foi en eux de croire que tout est vraiment à inventer ? Roberte Colonel

Coup de foudre…

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Oh! ne dit pas que notre amour n’était qu’illusion, une relation insensée, qu’une idylle passagère, qu’une chimère. Après  un printemps précoce les bords de mer verdoyaient déjà de tendres feuilles et de nouvelles pousses. Ce fut dans ce décor de cartes postales pour vacanciers  qu’était né le doux sentiment qui allait donner un sens à ma vie. Le clair de lune dessinait des motifs sur les vagues frémissantes  venues s’échouer sur le rivage et nos deux coeurs battaient à l’unisson. Souviens toi tu m’étais inconnu. Un coup de foudre, un coup de chance ça vous retourne la tête et le cœur.  Je garderai le souvenir des mois qui s’achèvent. Tu resteras ma plus belle histoire d’amour, je vis mais mon coeur veut pleurer sur les vagues de cet amour qui tangue et chavire.  Roberte Colonel

A quoi tient L’amour…

 

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A quoi tient L’amour ? On croit qu’il va durer jusqu’a la mort. Les romans nous enseigne cela mais la réalité est parfois différente ce qui fait qu’amour ne rime pas avec toujours…

Il s’était aimés de jours comme de nuit » Le ciel est bleu, la mer est bleue, leurs âmes est bleu, leurs passions grondent et roulent, mais cet orage qui n’éclate pas figure assez bien l’état de leurs âmes… leurs passions grondent et roulent, mais c’est hélas, en d’autres lieux que les rafales désirées balaient les pluies dont ils ont soif, et leurs cœurs restent aride. Ils restent longtemps silencieux. Des météores rayaient le ciel. Doucement elle se pencha vers lui et, en souriant, dit, comme si c’était une chose très simple et sans importance :

« Je crois que je t’aime. »

Il fut surpris, envahi par une joie torrentielle et, malgré lui, après un instant, murmura :

« Je t’aime aussi. »

Elle ferma les yeux et dit : »Ah ! »Comme si un coup venait de la frapper au cœur. Dans un éclair, il avait perçut qu’il y avait en cet : »Ah ! » Du bonheur, de la surprise, de l’adoration, de la souffrance.

Au dehors, la lune était couchée. Les étoiles brillaient, dans un ciel bleu noir. L’orage s’était provisoirement éloigné d’eux.  Elle le regarda et rejeta la tête à l’arrière, avec un sourire tendre. Je te fais peur ?

-Peur ? Je n’ai jamais été plus heureux, dit-il. Il avait l’impression d’être hors du monde, dans quelque bulle enchantée, et ne pouvait arriver à se souvenir que cela puisse lui être arrivé d’aimer de nouveau. Plusieurs fois, il ouvrit les lèvres comme pour parler, mais aucun son ne sortit. Ils restèrent sans parler, les yeux dans les yeux. De temps à autre il secouait la tête comme pour ce dire « Non » à lui même.

– A quoi penses-tu ? Dit-elle.

-Eternelle question de toute femme à tout homme.

-Parce que les hommes ne disent jamais ce qu’ils pensent…Je suis tout a toi ; Tu n’es pas tout à moi…

– Comment serais-je tout à toi ? Je suis un homme chargé de souvenirs. J’ai un pays, une femme…

Il voulu l’embrasser ; elle détourna la tête pour qu’il ne la vit pas pleurer… (Texte Roberte Colonel)

 

Méditation…

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Et si pour quelques heures l’écrivaine délaissait son clavier pour le désir d’un homme ? Et si elle désertait ses pages pour parcourir son corps ? Et si  dans le noir elle s’abandonnait aux lèvres de l’amant ? Elle médite sur l’attitude à prendre, l’écrivaine dans cet instant, alors que la nuit tombe sur la ville et que son corps s’ouvre déjà dans l’attente. Elle est rêveuse, elle se laisse porter par la passion des sens. Il est cet homme avec qui elle échange des mots, les commentes. C’est leur jeu outre les désirs qu’ils ont l’un pour l’autre. Il s’était laissé séduire par ses écrits qu’elle lui envoyait. L’écrivaine se laissait séduire par ses poésies . Elle imaginait qu’il lui écrirait des poèmes. Il imaginait qu’elle lui écrirait leur histoire. Mais leur passion pouvait elle se raconter ? Et qu’aurait elle bien pu raconter ? Que pendant tout ce temps ou il était venu semer le trouble dans sa vie et que ce trouble n’est plus là lui manque, que sa peau lui manque, et qu’elle fera ce qu’elle à toujours fait avant, ce qu’elle à toujours fait, c’est-à-dire écrire. Il n’est pas certain qu’elle y parvienne. Le regard troublant désormais absent a laissé son corps de braise. Il y a des jours où il est temps de vivre ce qu’il y a dans la vraie vie, se dit-elle. (Texte Roberte Colonel)

Douce fin d’été…

En cette fin d’été, Marie contemplait le doux roulis des vagues. Assise au bord de la mer elle a ouvert un livre. Mais elle ne le lit pas.  Plongée dans sa rêverie elle tente de se faire une raison. Et se faire une raison quand on cherche les raisons lui semble une tâche bien compliquée. D’ailleurs, elle a toujours trouvé curieux cette idée de se faire une raison là où aucune raison ne lui semble valable. Pour qu’elle raison  devrait elle alors se soucier de ce qui pourrait se produire demain alors qu’aujourd’hui lui semble si parfait. Elle ne savait pas s’il l’aimait le saurait elle jamais ? Ce qui lui arrivait, elle ne l’avait pas espéré. Est-ce si ridicule d’aimer à son âge ? Elle souriait et ce sourire la rendait heureuse. Elle s’était jurer de ne plus jamais aimé mais lorsqu’il était apparu dan sa vie il lui a avait fait oublié toutes ces résolutions. Elle se moquait bien de ce qu’on pourrait penser d’elle lorsque l’on apprendrait son attachement pour cet homme brillant si différent d’elle. Pour tout dire, elle se moquait bien que Dieu existe ou non, qu’il la juge où non, et tout en faisant couler le sable entre ses doigts, une subite rougeur colora ses joues. Elle s’était tournée vers les vagues, le sourire plus léger, plus tremblant, comme l’affleurement d’une émotion à la fois tendre et charnelle en pensant  qu’elle était amoureuse. Tandis qu’elle tentait de serrer sa pensée au plus près elle savait que rien ni personne la retiendrait d’aimer cet homme. Elle n’y pouvait rien. Et rien non plus ne lui paraissait inimaginable. Son regard ce fit mélancolique en suivant les vagues venues s’échouer près de ses pieds. Elle soupira, ferma les yeux et sourit de nouveau, non sans une certaine malice et la même tentation de son désir de lui s’empara de son corps. (Texte RoberteColonel) (peiture André.Deymonaz.)

Ils se sont reconnu.  » voir page précédente… »

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 "Le temps est garant de l'avenir"... voir page précédente 
Et puis, au fond, je ne sais peut-être que faire ça ce dit Eugénie. Inventer des histoires. Et rêver. Imaginer ce qui se trame derrière un décor de théâtre, j’invente tout un monde à partir de quelques phrases tracées sur une feuille et destinées à un improbable lecteur.

Et tant pis si je ne sais faire que ça. Ou tant mieux. Parce que quelques phrases que je poserai ici trouveront peut-être le cœur de celui à qui elles sont destinées. Quel qu’un échoué ici par hasard ou parce qu’on lui aura indiqué le chemin et qui sera touché.

Oui, tant pis si je ne sais faire que ça ce dit Eugénie. Inventer des histoires . Et rêver. Il y a pires maux que ça.

Je ne sais rien de demain. Et je ne m’attarderai pas à échafauder des plans à partir d’indices ou d’impressions. Ce que je sais c’est que nous nous sommes reconnu Nicolas et moi. Comme on reconnaît en l’autre la moitié perdue depuis toujours. Nous nous sommes reconnus tant et si bien que rien ne pourra nous séparer. Même si presque jamais côte à côte. Même si différente de lui. Même si il est poète. Même si. Même si chacun dans une vie qui n’est pas celle de l’autre. Même si…Il lui arrive parfois de douter nous nous sommes reconnu.

Nous nous sommes reconnus. Si bien que nous ne nous égareront jamais dans les méandres du mensonge. Nous n’auront que de temps en temps la peur de nous perdre l’un l’autre, comme on a peur de se perdre soi-même.

Puisse le calme apaiser les tourments de l’un et faire soupirer de bonheur l’autre.Eugénie sait seulement que ce soir elle n’a pas envie de penser à demain. Sans savoir de quoi sera fait ce temps. Sans savoir rien de ce qui les attend. Sans savoir quelle sera la couleur du ciel. Ils savent seulement l’un comme l’autre que le jour se lève sur un jour qui ne ressemble à aucun autre.

Eugénie était dans l’ombre, muette, silencieuse, blessée, avec pour tout univers qui pouvait la faire rêver un peu, la faire se sentir en vie quand on revient de loin, quand le chemin parcouru ne peut mener qu’à soi, parce qu’on a tout perdu en route. Mais même sans lumière braquée sur elle, Nicolas la remarquée. Et alors que petit à petit l’ombre à nouveau se glisse, elle a cette conscience propre à certains êtres, cette conscience de savoir que sans son regard sur elle, elle ne parviendra jamais tout à fait à être heureuse. Elle se souvient de tout. Du lieu, du moment, ou elle l’avait remarqué. Et du pourquoi. Elle se souvient qu’il se sentait terriblement triste à cette époque pas si lointaine. Peut-être se lèvera-t-il au cœur de la nuit. Parce qu’épuisé de tourner d’un côté puis de l’autre. Parce que fatigué de ruminer toujours les mêmes questions. Parce que les blessures, les déceptions, les doutes, tous ces empêche-bonheur. Peut-être lui lira t-il quelques vers qui lui brûle les lèvres :

« Laisse courir
dans les couloirs secrets de ton corps
les chevaux vertigineux de tes désirs.
Eux seuls connaissent la destinée
que l’esprit voilé par des brumes honteuses
n’ose pas découvrir

Mes mains se cherchent sur ton corps
Pour saisir ta forme la plus complète.
Si tu pars, je garderai la robe
De ta nudité parfaite. » (
Vers de Natália Correia)

Eugénie aime se laisser dire quand il coule en elle, goutte après goutte, chaleur vivante, généreuse. Parce que c’est ainsi entre eux. Les mêmes mots, qui les touchent, comme si de temps en temps ils ne faisaient qu’un seul. Mais ce que Nicolas ne veut pas toujours croire, même si elle le lui répète souvent, même s’il voudrait la croire, c’est que tous les poèmes qu’il lui a dédiés seront toujours pour elles les plus beaux.( Roberte Colonel)

De l’ombre à la lumière…

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De l’ombre à la lumière

Les fleurs à peine écloses

 Perdent ce bel éclat

Qui leur donne

Quelque chose d’irréel ici bas.

Sans bruit leurs pétales trépassent

Le temps fuit,  les jours passent

Mais quand le soleil luit,

On oublie très vite l’ombre

Toutes les couleurs

Sont dans la lumière

Les roses  aux teintes Abymes

Annoncent leurs couleurs

Et le peintre les dessine.

Son pinceau capte la nuance,

L’artiste à une nuance d’avance.

La peinture suit les méandres

Au gré de ses humeurs.

Et pour le peintre venu à l’heure

Il récrée la vie

Des fleurs, dans la lumière.

Après des détours,

Il suit avec amour

Les traits de la beauté,

Que la nature a inventé.

Tout ce qu’il fait est vrai.

Quand vos pensées dérivent

Voyez les couleurs

Dans le monde que ravive,

Le peintre et ses humeurs.

 Poésie ( Roberte Colonel)

Une romance comme au cinéma!

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Les amoureux qui se bécotent

Sur les plages publiques,

Plages publiques on des petits

Becs bien sympathiques. 

 Se susurrant de doux mots

 D’amour face à la mer

Les pattes dans l’eau

Il faut savoir  y faire 

 L’amour c’est du sérieux

Pour vivre à deux

 Jusqu’au  jour du mariage

Ils se jouent une musique

 Se content fleurette

Se faisant mille promesses

 Sous le soleil de la méditerranée.

Les flamands volent toujours groupés

S’adonnant irrégulièrement

A des ébauches nuptial

 Obéissent à un rituel précis

Ou rien ne leurs est interdit.

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Une fois encore je remercie Pascal Rebillard photographe amateur à Valras-Plage qui à su si bien photographié ces flamands roses avec leur tête en crochet, qui se prêtent à toutes les parodies et à ce que je puisse m’en inspiré pour les faire se parler d’amour.
Il y a, chez les flamants roses, un drôle de mélange de majesté et d’inaccessible secret qui en fait malgré eux des animaux burlesque. Le contraste entre leur couleur rose bonbon et l’expression unique que dame nature leur a donné leur donne parfois des airs de vieille américaine peinturlurée, comme une Barbie qui aurait mal tourné.
Avec leur tête en crochet, ils se prêtent à toutes les caricatures. Pourtant, on reste sans voix quand une centaine d’entre eux goûte une eau fraîche au bord des marais salant où l’eau les reflète à l’infini. Quand ils prennent leur envol d’un seul mouvement, dans une harmonie à faire pâlir d’envie le corps de ballet le plus prestigieux…
Les flamand s’éclaboussent au fil bleuté du courant ; Rose crevettes brindilles de couleurs à  dormir debout il y a leur démarche, aussi, gracieuse et hésitante ; leur façon touchante de s’endormir sur une patte et ce merveilleux froufrou de plumes chaque fois que l’un d’entre eux entreprend de faire une toilette, on donnerait tout pour avoir la permission d’enfouir le visage dans sa ouate rose duveteuse. 

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La vie du flamant

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Poésie de(Rainaire maria Rilke)

Dans des miroitements comme Fragonard
Il n’est donné, de leur blancheur rosée
Rien de plus que si tel te disait
De son amie : elle était encore

Très douce de sommeil. Car dans la verdure
Dressées, légèrement tournés sur leurs tiges rosées,
Groupés, comme un parterre en fleurs, ils se séduisent
Plus séduisants encore que Phryné,

Eux-mêmes ; puis dans un fléchissement du col,
La pâleur de leurs yeux s’enfouit dans leur duvet
Où se cachent le noir et le rouge pulpeux.
La jalousie soudain hurle dans la volière ;
Mais eux, surpris, vont vers l’imaginaire. (Rainaire maria Rilke)

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Toujours en groupe même pendant les parades
Les flamants roses, dont l’existence est placée sous le signe de la communauté, restent toujours groupés en bandes plus ou moins importantes. et, tout au long de l’année, ils s’adonnent irrégulièrement à des ébauches de comportement nuptial qui peuvent durer toute une journée et dont la fréquence comme l’intensité augmentent au printemps, environ deux mois et demi avant le début de la nidification.
Un rituel visuel et sonore
Sans s’adresser à tel ou tel membre du groupe en particulier, les attitudes de chacun relèvent plutôt d’un rituel d’ensemble. Plusieurs figures ont été répertoriées.
Avec un étirement vertical du cou, les animaux poussent de brefs grognements rauques qu’ils accompagnent d’un mouvement rotatif et régulier de la tête. Lorsqu’ils cessent de grogner, les flamants entament une série de gestes dits « de confort » qui, en temps normal, ont une fonction bien précise : étirement, assouplissement, soins du plumage. Lors des parades, ces gestes perdent leur vocation utilitaire et deviennent des rites destinés avant tout à détourner l’agressivité latente. Aux brèves ouvertures d’ailes, le cou dressé, succèdent des « courbettes », des pseudos lissages des plumes du dessous des ailes, ou du dos, avec le bec.
Les manifestations occasionnelles d’agressivité se traduisent par des courses, aile à aile, sur de courtes distances, le cou incliné vers l’avant à 45°, tête baissée, le bec recourbé touchant presque le « menton ».
La formation des couples
Elle s’opère avec discrétion au milieu de ces parades collectives et ne se remarque pratiquement pas. On suppose qu’elle se produit lorsque les futurs partenaires donnent l’impression de se nourrir. Ceux-ci se tiennent alors côte à côte, le cou baissé, avançant au même rythme, s’interrompant parfois pour pousser quelques cris étouffés.
Une fois le couple constitué, les deux adultes restent souvent ensemble, se livrant aux mêmes occupations, mais continuent, dans un premier temps, à prendre part aux parades collectives. Ils finiront toutefois par s’écarter un peu du groupe, et, après quelques jours, s’accoupleront.
Là aussi, les flamants obéissent à un rituel précis. La femelle avance, le bec enfoncé dans l’eau, simulant la prise de nourriture, suivie par le mâle, cou allongé, qui lui touche le dos avec son bec. Sitôt qu’elle s’arrête, marquant ainsi son assentiment, le mâle grimpe sur son dos où il se maintient accroupi en battant des ailes. Sa partenaire l’aide en entrouvrent les siennes, un peu à la manière d’une nacelle, ce qui permet au mâle de placer ses doigts à la naissance des ailes de sa compagne pour garder l’équilibre. Après l’accouplement, le mâle se redresse et reste debout un court instant avant de sauter à terre. Les oiseaux accompagnent leurs ébats d’appels en sourdine et de gestes de toilettage du plumage. Dès que l’accouplement a eu lieu, le couple construit son nid.

En savoir plus sur http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/flamant_rose/178194#McAMTjAqQCFlGi0S.99

Un mot n’est pas une chose…

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Un mot n’est pas une chose, mais un éclaire à la lueur duquel on l’aperçoit (Denis Diderot)

Et le moindre mot la touche et trouve son écho en elle. Et la moindre virgule indique le souffle de l’autre sur la feuille, tout autant que sa respiration qu’elle imagine dans son cou quand s’il la tenait serrée contre lui. Même les points de suspension, dans ce qu’il ne dit pas et auxquels elle ne peut répondre que par les siens, évoquent le désir dans cette troublante correspondance qu’ils entretiennent avec passion.

Marie est une fois de plus plongée dans leurs mots à eux, dans tout ce qu’ils suscitent. Et le reste n’a plus cours en dehors de cet univers parallèle où ils s’appartiennent. Une lettre toute courte mais qui la fait se sentir bien.

Elle peut rêver. Il lui a donné les clés pour le faire.

Et peut-être rêve-t-elle ce soir. Et peut-être rêve-t-elle comme tous les soirs. 

rêve-t-elle à celui qui est entré dans sa vie un soir de de février et qui a bouleversé ce qu’elle savait d’elle. Sans savoir la place qu’elle a ou aura dans sa vie. Sans savoir celle qu’il tient dans la sienne.

Elle rêve. Et elle relit les mots qu’elle lui a écrits. Et elle sait que quoiqu’il arrive, il s’est déjà passé quelque chose. Et la lettre qu’elle espérait sans se l’avouer, sans l’attendre parce qu’elle n’y croyait pas, est arrivée. Et elle la lit, la relit, comme le plus beau des cadeaux. Mais ce qui la réjouit est qu’il ait pris le temps d’écrire. Et le fait qu’il pense à elle. Il n’en fallait pas plus pour elle qui n’attendait rien se trouve tout simplement réconfortée à la simple pensée qu’on ne l’oublie pas.

Et ces lettres qui arrivent, avec ces courtes phrases qui la font sourire ou quelquefois rougir la rendent radieuse. Le pouvoir des mots est souvent plus fort que tout.

Et peut-être que quand elle sentira qu’elle aime avec mesure, choisira de ne plus aimer, parce qu’elle n’est bien que dans la démesure, là où on ne compte pas, là où la tiédeur est absente.

Car peut-être qu’aimer ne peut se faire que sans mesure, puis qu’aimer, au fond, n’est ni rationnel, ni raisonnable. (Roberte Colonel) Toile de Schock-David

 

Les poètes sont il plus sensible ?…

 

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Une de mes amies écrivains, et auteur de poésies

 Sur sa quatrième de couverture  déposa ses « Mots  d’Ames. »

 – « A ceux que la vie a meurtris, quelques mots pour le dire. » (Joël Vincent)

 

– Notre âme qui sait tout, peine à rendre des comptes, mais lorsqu’elle consent à livrer ses secrets, c’est souvent au poète qu’elle raconte le vrai.

Pourquoi le raconte t-elle au poète plus spécialement ?

Parce que l’aptitude du poète  à éprouver l’émotion poétique qui émeut par la beauté, le charme poétique de sa création littéraire, par l’harmonie et l’image qu’il donne à la rime, rend plus forte l’émotion.

Les poètes sont ils plus sensible ?

Sans doute oui puisque de tout temps ils ont clamés leurs rimes au long des décennies.

Tous non pas connus la gloire, et pourtant, tous nous laissent de si beaux écrits.

Quelques grands poètes ont laissé leurs traités de poésie dans les écoles et les lycées

Ce qui  permet encore que l’on parle d’eux en des termes apologiques.

Ce petit livre de poésie est venu me faire un clin d’œil bien à propos pour rédiger mes écrits.

Si l’âme, souvent enferme ses émotions

La poésie sait ouvrir leurs prisons.   texte (Roberte Colonel)

 

Ma plus belle histoire d’amour…

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Pour me plaire a mon oreille

Tu me chantes  des chansons d’amour.

Et dans tes bras je me sens aimée.

 Nous eûmes bien des orages

Nous aurions dû vingt fois nous séparer.

Et puis le vent s’en est mêlé

Emportant nos querelles

Au loin dans le ciel azuré.

 C’est curieux l’amour,

C’est toujours moi qui te supplie

Et toi qui me pardonnes, et qui souris.

Je vis chaque jour auprès de toi,

Ma plus belle histoire d’amour.

 Nous avons fait ensemble

Un très long et beau voyage.

Nous eûmes des hivers,

Et des étés pour rêver.

Tu es toujours présent à mes côtés.

Tu t’inquiète, tu me protège, tu guètes 

Tu as peur de ce qui peut m’arriver.

 Dans tes bras

Je me blottie et te supplie

De rester longtemps

Encore celui que je chéri.

 Ma plus belle histoire

Mon plus beau roman

C’est toi que j’aime.

Tu es mon tendre mari. 

A l’automne de notre vie

éternellement enlacées

nos mains se rejoignent pour ne plus se quitter

 Car tu le sais notre parcours est infini.

(Roberte Colonel)

 

Mon mari et moi-même sommes sur cette photo qui fut prise chez des amis début septembre 2014.

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Cueillir l’instant…

Au même titre que les mots comme si entre lui et ce tableau au ciel bleu encombré de nuages sombres se transmettait une histoire d’amour. Ou que s’engageait une conversation sans fin. Ces mots… Alexandre se souvenait  d’ Émilie avec le regret de n’avoir pas su la retenir.

Amie, si mes mots

A quelques traits vous laissez insensible

Souvenez vous qu’à mon âge

Je veux cueillir l’instant.

Le sonnet était beau, le thème amer. 

« -tu me dis grand poète, que ma beauté passera et que mon nom sera vite oublié, si en échange des strophes, immortelles, qui me chantent je n’accepte un baiser de ta bouche ? … As-tu fois si aveugle en la vie de tes vers ? » Je suis femme et tout le présent m’enchante ; Pardonne-moi si aux plus grands airs que tu chantes, je me plais aux baisers joueurs de ton corps.

– « Non, Émilie, tout mot qui impliquerait offre et refus serait offensant… Feindre de ne pas avoir compris ? Ou ne rien écrire et tacher d’oublier serai sacrilège?

Hélas ! Oublie-t-on jamais le premier instant d’un bonheur que l’on sait vouer d’avance à l’éphémère ? – « Ah ! Fou qui ne sait cueillir l’instant ! » Une fois encore troublé par ce corps si désirable qui c’était offert, Alexandre se mit à revivre en pensée l’extraordinaire soirée de la veille. Il revoyait tous les instants comme un rêve et ne s’était endormi qu’a l’aube. Fiévreux il cherchait en vain un coin frais dans ce lit brûlant.

« -Comment aurai-je pu renoncer à ces heures qui sont unique dans ma vie. » Cueillir l’instant qu’est ce que cela veut dire ? L’instant ne peut être isolé. Si je n’avais goûter à ces délices j’aurais voulu les retrouver ce dit-il. « Hélas ! je n’en serait douté, je suis amoureux ! » … Il trouvait cette idée tout à fait ridicule et ne pouvait s’en détacher. Pourquoi cette jeune femme merveilleuse s’était–elle offerte à un vielle homme ? Il alla naïvement se regarder dans la glace et fut surpris, par le visage heureux qu’il y vit.

Le lendemain il lui demanda très bas : « Vous ne m’en voulez pas ? »

C’était la phrase la plus maladroite et il le sentit en la prononçant, mais Emilie répondit avec une surprise qui lui paru sincère : « moi ?…Et de quoi vous en voudrais-je, Alexandre ? » (Texte et sonnet Roberte colonel)Toile de (Gorban Mikael)

l5Michael Gorban né: 1956; Zigovka (Dzyhivka), Ukraine) – diplômé de l’école d’art supérieur de Chisinau, l’Académie des Arts de Lviv. Ses peintures – une voile entre l’expérience artistique de la Renaissance et les 19-21 siècles. Michael Gorban Créativité de la réalité de l’espace illimité, son imagination, en s’appuyant sur l’expérience personnelle et les souvenirs d’enfance de la Russie, nous donne un large arc avec images, significations subjectives individuelles. Elles sont construites en langage artistique bien versé dans les mystères de la peinture académique et avec la connaissance de comment faire un usage spectaculaire d’entre eux. Michael Gorban crée une série de peintures à travers des thèmes tels que des chaises, des fenêtres, de la musique et ainsi de suite. Son activisme produit cinq spectacles par an, exposés principalement dans les États-Unis et le Japon. Vit et travaille en Israël.

 

 

 

S’aimer entre deux cultures…

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Mélanie n’avait pas imaginé un instant que les parents de David la refusent. Certes il feraient toute une histoire pendant un moment  mais ils finiraient bien par céder. Ils ne pouvaient guère refuser une chose aussi importante que celle-ci à leur fils. Elle en était persuadée… enfin presque persuadée.

Aussi fut-elle très inquiète en voyant la mine décomposée de David lorsqu’il la rejoignit dans sa chambre. Il avait l’air hérissé et malheureux.

-Je n’arrive pas à leur faire entendre raison, soupira t-il.

Un juif doit épouser une juive, honorer ses parents, et perpétuer son héritage familial.

-David que leur à tu dis ?

-Je leurs ais dit avec véhémence que je ne renoncerai pas à toi. Nous nous marierons. Ils se serrèrent l’un contre l’autre ce demandant pourquoi une chose aussi simple et merveilleuse que l’amour devenait si effroyablement compliquée ?

Le conflit entre lui et ses parents dura toute une partie de l’été.

Partagé entre le bonheur total lors ce que David se trouvait avec Mélanie et une détresse tenace quand il devait être chez lui avec ses parents. D’autant que ceux-ci exerçaient sur lui une implacable pression. Son père se lamentait et sa mère le harcelait.

Ce fut l’intervention de son patron qui fut décisive. Il avait surpris David entrain de faire un portrait de Mélanie. 

– Si j’avais un tel modèle je désirerais sûrement l’épouser rapidement.

David regarda droit dans les yeux son patron et décida de se confier à lui.

-Je l’épouserai demain, monsieur, si je le pouvais. Je suis juif et pas elle.

-Si j’étais vous je dirais à mon père que j’ai l’intention d’épouser Mélanie avec où sans son consentement mais que cependant je préférerai me marier avec son consentement…

Trois semaines plus tard Mélanie et David  étaient mariés. 

Pour écrire cette nouvelle je  me suis inspirée de quelques documents que j’ai lu concernant la vie  et les coutumes juives pour ce qui concerne le mariage… (Peinture de Lauri Blank) 

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Lauri Blank date de Naissance : 29/07/1969 – Pennsylvanie, Etats-Unis Nationalité/Appartenance : Etats-Unis

Sujets: Allégorie, Imaginaire, Nature morte, Religion. 

Mouvements et stylesNeo-classicisme, Baroque, Romantisme, Préraphaélites 

 

 

 

 

S’aimer entre deux cultures… (suite)

L’hiver arriva rude et brumeux. Les journées devenaient de plus en plus tristes, séparé de Mélanie je ne tenais plus.

Il était dix heures passée lorsque je rentrais chez moi ce soir-là.

J’étais tendu à l’idée de l’inévitable conflit que j’allais provoquer. Quoique je dise, quelques précautions que je prenne, quelqu’un serait peiné. Mes parents incarnaient à la perfection la vie quotidienne d’un couple juif. Ils semblaient heureux. En les voyant, j’eu un pincement au cœur et ressenti de l’appréhension et du remords. Depuis l’enfance j’étais entouré d’amour protecteur de mes parents. 

C’était bien ta promenade me demanda doucement  maman ?  C’est le moment que je choisi  en me tournant vers maman.  J’ai quelque chose d’important à te dire. Oui je t’écoute… Je fixais son visage où se lisaient de l’inquiétude et un amour si pur que  je pensais au mal que j’allais lui faire.

-Maman je veux me marier.

– Tu veux que je te trouve quelqu’un ? Une jeune fille comme il faut.

– N’est il pas écrit qu’à dix-huit ans un jeune homme devra prendre femme ? Je regardais droit dans les yeux mon père en m’efforçant de respirer régulièrement.

– C’est vrai, mais il est aussi écrit : épouse une femme estimable, d’une respectable famille. Tu veux que je commence à me renseigner pour toi ?

– Non, j’ai déjà trouvé une femme papa je sais qui je veux épouser.

– en voilà une idée ! s’écria maman. Tu veux choisir ta femme ?

– Elle s’appelle Mélanie et elle n’est pas juive. Elle est très jolie et je l’aime.

 Une shika !

 Tu n’as pas fait le bon choix dit mon père tu dois épouser une juive.

– Non je veux épouser Mélanie.

Comment feras-tu le sabbat avec une shiksa ? Demanda maman, es ce qu’elle cuisine bien ? Je parie qu’elle ne sait même pas cuisine Kasher.

Peu importe comme elle cuisine. Nous nous aimons et nous allons nous marier.

Vous, vous aimé !gronda t-elle. Quelle bêtise ! Tu n’as pas pensé à tes enfants ?

Non répondis je honnêtement. Pourquoi ?

Pourquoi ? S’écria Maman en larme ? Mais tes enfants seront peut-être juifs partagés entre deux cultures.

Je serais inflexible je vais épouser Mélanie.

La discussion se prolongea, tourna en rond comme un serpent qui se mord la queue.

Alors qu’à une courte distance de là Mélanie veillait prise entre l’extase et la peur. Et si j’étais enceinte ? Nous aurions dû attendre. Mais le souvenir était enchanteur pour que je puisse avoir du regret. (A suivre)

(Image du Net) (Amoureux romantiques )