Donne-moi le temps de t’écrire
Puis va, je n’exige rien d’autre
N’oublie pas, je serai toujours là,
A guetter ton retour
Dans la lueur verte de la mer
Qui ta tant fasciné.
Les vagues sont là…
Il y a des tourbillons,
et ces méandres-là sont difficiles à vivre…
Ils surgissent soudain, sous forme de récifs
Où le destin devient tellement rétif.
Les naufrages les plus lents,
Sont les plus malheureux.
Tu veux punir le bonheur ?
Eh ! bien, non ! Assez de larmes !
J’y laisse ma raison…
Je refuse de boire la cigüe
Le cœur tremblant, la joue en feu,
Je rêve dans mes nuits
Tes lèvres encore tièdes
Tes baisers restent suspendus
Humides sur mon front.
(Robert Colonel)