
Les heures sont des fleurs l’une après l’autre écloses
Dans l’éternel hymen de la nuit et du jour;
Il faut donc les cueillir comme on cueille les roses
Et ne les donner qu’à l’amour.
Ainsi que de l’éclair, rien ne reste de l’heure,
Qu’au néant destructeur le temps vient de donner;
Dans son rapide vol embrassez la meilleure,
Toujours celle qui va sonner.
Et retenez-la bien au gré de votre envie,
Comme le seul instant que votre âme rêva;
Comme si le bonheur de la plus longue vie
Était dans l’heure qui s’en va.
Vous trouverez toujours, depuis l’heure première
Jusqu’à l’heure de nuit qui parle douze fois,
Les vignes, sur les monts, inondés de lumière,
Les myrtes à l’ombre des bois.
Aimez, buvez, le reste est plein de choses vaines;
Le vin, ce sang nouveau, sur la lèvre versé,
Rajeunit l’autre sang qui vieillit dans vos veines
Et donne l’oubli du passé.
Que l’heure de l’amour d’une autre soit suivie,
Savourez le regard qui vient de la beauté;
Être seul, c’est la mort ! Être deux, c’est la vie !
L’amour c’est l’immortalité !
Poésie Gérard de Nerval
(blog éternels éclaires http://www.éternel-éclaires.fr/ poèmes-nerval.php
information wikipedia.org/wiki/gerard_ de_nerval
Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, est un écrivain et un poète français, né le22 mai 1808 à Paris, ville où il est mort le 26 janvier 1855. Il est essentiellement connu pour ses poèmes et ses nouvelles, notamment son ouvrage Les Filles du feu, recueil de nouvelles (la plus célèbre étant Sylvie) et de sonnets (Les Chimères) publié en 1855.
1 Biographie
1.1 Jeunesse de Gérard de Nerval
1.2 Premiers pas vers le succès
1.3 Premières folies, premières expériences
1.4 L’écrivain
2 Gérard de Nerval vu par Apollinaire
3 Œuvres
3.1 Poésie
3.3 Romans
3.4 Théâtre
3.6 Pamphlet
4 Notes et références
4.1 Notes
4.2 Références
5 Voir aussi
5.1 Bibliographie
5.1.1 Œuvres en rapport avec Nerval
5.2 Liens externes