La Barque silencieuse,

Ne vous croyez jamais à l’abri d’une passion. Lorsque, sous un ciel serein, vous sortez le bateau pour une promenade, vous n’avez pas désiré la tempête qui soudain se lève, vous entraîne dans les turbulences et, vous en rappelant les risques, fait flamber la vie en vous. J’étais au calme dans mon anse. Mais peut-être veille-t-il en chacun de nos corps une petite flamme qui n’attend que le souffle du vent pour se transformer en grand feu ? Boléro de Janine Boissard
La barque silencieuse, le charme brumeux d’automne,
Comme autant de chemins ouverts à la réflexion
La barque suivait l’imperceptible fil de l’eau des marais.
Quelques bulles éclataient de-ci de-là faisant des ronds dans l’eau.
L’ombre de la futaie protégeait les amoureux des ardeurs du soleil.
Je faisais de mon mieux pour ne pas attirer leur attention.
Je n’ai vu au départ que les paysages, les roseaux, et quelques oiseaux.
Et n’ai pas pensé aux naufrages ni même aux avaries et aux orages,
A mille lieux de me douter de ce qui pourrait arrivé je n’avais plus peur
Que recommence cette douleur. Peur à nouveau d’ aimer
Quand l’ardent désir de cette vie heureuse et douce qui me fuit
Et pour laquelle j’étais né vient enflammer mon imagination,
C’est toujours près des marais salins qu’elle se fixe.
Bonheur parfait sur cet étendue d’au salée ou se prolonge l’attente
De celui qui de l’autre coté monopolise mes pensées .
Je souris de la simplicité avec laquelle je suis allée
Uniquement pour y chercher ce bonheur au de la des mers.
Image personnel et poésie de Roberte Colonel
La Barque silencieuse… Titre emprunter d’un livre de Pascal Quignard