Pour que cesse ce vacarme dans son coeur

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Elle ouvre un livre, qu’importe lequel, pour que cesse ce vacarme dans son cœur, pour qu’elle ne fasse pas la folie d’un signe. Pour que se taisent en elle tous ces mots qu’elle voudrait lui dire, qu’elle ne veut pas lui dire. Pour s’imprégner d’une histoire qui n’a rien à voir avec ce trouble en elle. Que cherche- t- elle si ce n’est une réponse qui lui caresse le cœur. Elle regarde longuement les mots qui défilent sur le livre sans y prêter trop d’intérêt, sans effet de surprise juste se poser. Qu’il était difficile de résister à ce vertige ! Mais elle continuait de lire sans remarquer l’émoi que cela provoquait en elle. Ses yeux, grands ouverts frangés de longs cils, des yeux vastes comme la mer, tout piquetés de minuscules points lumineux. Marine était capable d’affronter n’importe quel supplice, certaine qu’elle avançait sur une planche étroite au-dessus d’un précipice sans fond. Dehors, sous le ciel incendié de juin, les végétaux semblaient figés, découpés dans d’épaisses lames de métal. Parfois l’oblique atterrissage d’un oiseau suffisait à détruire cette impression de décor artificiel.

Tout s’anima soudain, tout ce désert écrasé de chaleur prit vie lorsqu’elle le vit longer le mur d’enceinte. Quelque chose allait se passer, elle le devinait à la brutale accélération de tout son sang ! Avant d’atteindre la terrasse et dans un renfoncement de verdure, Guillaume lui fit un signe amical, le bras levé « quelle folie ! » se dit il avec plus de tristesse, cependant, que d’inquiétude. Il se dit qu’elle allait le refuser, le rejeter. Il ne laJe vais prendre méritait pas ! D’une manière comme d’une autre, ne devrait il pas payer pour son cynisme ? Il lui parlerait, il lui dirait pourquoi il s’était si mal conduit avec elle. Guillaume se souvint que pendant son enfance il s’était blessé au bras pour se punir d’une faute commise contre sa mère. Lorsqu’il avait surpris l’attitude hautaine et quelque peu méprisante de Marine cette pensée lui donna envie de rouvrir au couteau la même blessure. Il recula encore cette minute qui le séparait d’elle, fasciné par deux insectes qui tournoyaient dehors, au ras du carrelage, s’attardaient en une danse magique. La lance d’un iris violet passait le bord de la terrasse. Bientôt tout serait peut être fini. Elle l’observait du haut de l’escalier. Soudain il lui dit :

– j’ai à vous parler Marine.

– Tout de suite 

– Oui

–  Bien. Venez. Je vous écoute.

Trop calme elle ne semblait pas se souvenir de la scène du mercredi précédent.

-Je voulais vous dire marine…il se tut brusquement.

– Et bien ? Son regard devint insoutenable.

Guillaume savait qu’il suffisait de dire une phrase, une seule pour glisser dans un de ces tourbillons qui vous entraînent au fond de la mer, un de ces tourbillons d’où on ne remonte jamais, où l’on vit désormais dans une effroyable clameur de cataracte ! Il eut peur.

Elle semblait très lasse. Guillaume la prit par le bras, la conduisit dans sa chambre. Là sans dire un mot, il l’étreignit, lui baisa fougueusement les lèvres, les cheveux, le cou, et d’abord elle se laissa faire sans réagir, puis lui rendit ses caresses avec tendresse. Le soleil éclairait de biais le visage de Marine marqué par la fatigue, la tension nerveuse, et les cernes légères qui meurtrissaient ses yeux verts la rendaient plus émouvante.

Il voulut ajouter quelque chose, manifester sa joie. Mais était- ce bien de la joie ce sentiment étrangement dilaté jusqu’à l’angoisse.

– Je t’aime tu me crois ? dit il. Tu dois me croire !

Oui, oui, elle le croyait. Il avait son code moral, un peu inattendu à ses yeux, mais qu’importe ? Elle recula légèrement, le regarda sans cesser de sourire. (Texte Roberte Colonel)

Copyright©2022Roberte Colonel 

Ce sont les mots…

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Ce sont les mots

Grisants les philosophes ou les poètes, ils puisent des instincts endormis. Ils sont la base d’une forteresse où l’homme a plongé son mépris. Qu’ils soient paresseux ou violents, ils recommencent et se terminent, humectant d’une rosée fine, le grand parleur ou l’ahuri Ils se promènent dans les injures, les regrets et le pardon.

Ils font la paire, et puis la manche, ils s’assemblent et s’éloignent entre eux. Ils se figurent des styles tournoyant entre leurs courbes et leurs lignes, ils s’emmêlent à volonté. Ils s’exhibent entre point et virgule, à l’image de loups affamés. Brouillant les pistes, ils se ravissent de compassion. A l’inverse, ils sont capables d’une insultante velléité.

Ce sont les mots, ces tristes sires, ces monarques changeant…

Ils nous transpercent, ils nous transcendent. Ils nous glissent des douceurs. A l’oreille, on les fredonne, en mâchouillant une réflexion.

Parfois, il en suffit d’un seul pour déformer nos intentions.

A force de les fuir, ils nous tombent dessus, à l’affût de la foudre, raisonnant comme sur les murs d’une cathédrale. Ils sont l’avant, ils sont l’après.

Ils viennent troubler les amants.

Et du péché le plus infime, ils bâtissent un noyau d’odieux, où ni les sages, ni les victimes, ne calment leur désaveux, et s’accouplent jusqu’à renaître au plus profond de leurs adieux.   Roberte Colonel ( le 8/10/2019)

« Quel plaisir a redécouvrir un de mes textes parus depuis des années …

Rien ne change mon plaisir d’écrire est toujours présent même si je suis empêchée de le faire aussi souvent que je le voudrais. »

C’est dimanche !

 

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C’est dimanche ! Bien sûr que je ne sais pas ou si peu de quoi sera fait cette journée qui débute, hormis le soleil qui se pose sur mon épaule alors que je sens l’agréable odeur du café qui parfume toute la maison et me chatouille les narines. L’odeur m’incite à me lever.

Bien sûr que je sais que j’irai sur les blogs commenté quelques jolis textes.

Bien sûr que je ne sais que les grandes lignes de ma journée. Lire les mails. Répondre au téléphone qui va sonner, Satisfaire les demandes plus ou moins urgentes de mon mari qui tourne comme une toupie parce que je tarde à me lever étant moi même aux prises avec mes pensées voyageuses.

Bien sûr comme tous les dimanches je lâcherai prise, pour ne m’occuper que de moi et de mes jolies fleurs. Bien sûr.

Mais ce matin, j’ai envie des couleurs du jardin sur ma terrasse. Et je me dis que peut-être se sera ma plus belle journée qui me sera donnée de vivre de la semaine.

Bien sûr !

Mais voilà, qu’un fait extraordinaire est venu me surprendre. Je n’en reviens toujours pas !

Une chouette est entrée par la grande baie vitrée de mon appartement, elle s’est posée sur les livres de la bibliothèque, puis de là m’a fixée quelques secondes de ses yeux tout rond. Elle était si belle que j’aurais aimé l’apprivoiser. Mais au lieu de cela j’ai crié fort pour qu’elle sorte alors la pauvre a pris peur. Elle se cognait de partout sur les murs.

Je me suis éloignée d’elle quelques instants pour la laisser ce calmer mais elle en a profité pour prendre son envole vers le dehors.

C’est un oiseau magnifique. Son regard dans le miens j’aurais aimé la rassurer.

J’ai trouvé cette image de ma jolie chouette. Roberte Colonel

 

 Je ne suis rien, je le sais…

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« Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout. »

Victor Hugo

Je suis un clown, j’ai un gros nez rouge.

Je sais faire rire les petits enfants, et dans mes niaiseries ils ne voient que du feu.

Je fais passer des messages important pour les grands enfants.

Je suis clown. C’est ma passion, je ne sais que faire rire les petits enfants.

Parfois je raconte de fausses histoires que je présente au public comme vraies ! 

Je deviens alors, le plus grand des clowns menteur, mais c’est bien sûr…

Voyez-vous à qui je fais allusions ?

Aux grands clowns menteurs, raconteurs de bobards a qui savent les  entendrent.

Roberte Colonel 19/ 09/ 2018

Le vieux pêcheur…

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Le vieux pêcheur

-Tiens, je ne le vois plus sur le bord de l’orbe. Serait-il malade ? Demain, il me faudra me renseigner.

Mais réflexion faite, non je ne peux pas me tromper ! Il est impossible de passer au bord de l’Orbe sans l’apercevoir la cane à pêche à la main. Il fait partit du paysage

Et si il avait été là, il n’aurait jamais manqué de m’interpellée par un :

« é peuchère ! » Aujourd’hui ça ne mort pas !  Je riais avec lui et je lui disais tout en essayant de prendre l’accent du midi : « mais dite donc, et ce qu’il y a dans votre seau ces quoi c’est loups de mer ? C’est la pêche d’hier ça ? »

-Mais non « ma belle » c’est que je te dis que sa ne mort pas, c’est pour que les autres… là, s’en aillent ailleurs voir si le poisson est plus gros !

Avec beaucoup de sérieux il replaçait un asticot bien rouge au bout de sa ligne et le geste vif, lançait son fil aussi loin qu’il le pouvait.

Un jour je me souviens alors que je passais sur la route qui longe l’Orbe pour attirer mon attention il m’avait dit : « tu sais petite c’est tout un art la pêche. Il faut bien se préparé, être patient car parfois on rentre bredouille a la maison… enfin, certains, pas moi ! Car je sais y faire ! Et disant cela il partait dans de grands éclats de rires. J’adorais aussi l’entendre raconter quelques histoires un peu coquines et bien méridionales. Il savait que j’aimais bien l’écouter et c’est pour cela qu’il ne se privait pas de m’interpeller.

Pendant la période des vacances je l’entendais souvent chanter au passage des jolies jeunes femmes bien bronzées. Elles étaient assez courtes vêtues et lui, il avait l’œil coquin !

A lui tout seul, cet homme c’était du « Pagnol. »

Lundi je suis passée en me promenant devant sa maison. Elle ne se trouve qu’à deux pas de chez moi.

Leur voiture n’était pas devant le portail comme elle avait l’habitude d’y être. Comment ne l’avais je pas remarqué alors que je passe chaque jour devant.

Son épouse se reposait dans son fauteuil sur la terrasse de leur maison très arborée d’arbres et de plantes de la région.

Je me suis approchée du portail et j’ai demandé si je pouvais venir lui rendre visite. Elle accepta très volontiers.

Cette dame avait gardé son élégance que je lui connaissais.  Seule fut ma surprise de voir sa tristesse sur son visage.

Je m’en inquiétée. Et, lorsqu’elle se confia sur sa santé et celle de son mari je compris très vite qu’il était très malade.

Elle m’invita à entré à dans sa demeure. Lorsque j’ai eu franchi l’entrée immédiatement j’ai constaté que le bel ameublement du séjour avait disparu. Il n’y avait plus les meubles contemporain cérusé roses mais une table très ancienne et des chaises tout autant  qui accentué la tristesse de la demeure. Les volet tirés ne laissé filtrer qu’un filet de lumière.

Au fond de la pièce un lit médicalisé prenait énormément de place c’est la que se trouvait allongé « mon vieux pécheur ami ». Il avait le teint blafard, il été si fatigué qu’il ne pouvait répondre a ma question qu’avec sa main.

Je suis sortie de cette visite le cœur chaviré. En pensant que sa vie avait été toute remplie de plaisir simple comme aller à la pêche. Et cela il ne pourrait plus le faire.

En revenant chez moi, je n’ai pas cherché à retenir mes larmes.

Je pensais à mon vieux pêcheur, cet homme si passionné de pêche,  avec son drôle d’accent que la maladie  réduisait à ce jour  a l’état de mort vivant.

Roberte Colonel le 06 /09 /2018 : Tout droit réservé

(Image du wilipédia)

 

Averses de baisers…

Veuillez cliquer sur l’image

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via Averses de baisers… — Charef Berkani

https://youtu.be/uecR2BP9cFY 

Extrait d’Équinoxe de Roberte Colonel et Charef Berkani

Augustin et Marie

Averses de baisers (page 25)

   Il avait ce regard fragile plein de rage mais aussi de douceur, il surfait sur son esprit vagabond.

     Il était l’image de mes pensées, un éclat de mystère parsemé par le vent. Il était l’ancien, le neuf et l’avenir avec ces grands yeux ouverts. Vif il disait tout à travers ses pupilles qui lançaient des reflets comme le miroir de mon âme.

    Il sentait bon l’air frais du renouveau. Ses lèvres rouges s’étendaient en un large sourire exotique, s’imprimant dans le présent. Il transpirait de sa voix des notes suaves, l’appel d’une sauvagerie délicate qui n’a de place qu’entre ses bras.

     Il était la mer du lointain, je m’y perdais rien qu’à l’écouter. Dans ces silences, il régnait les refrains d’un passé qui n’appartenait qu’a lui. Il était un mirage, un rêve, un autre monde.

     Il était un passage, un tableau impressionniste, le fond d’un paysage qui inspire les peintres.

    Nous étions perdus, là, dans une immensité perfide, celle d’un bonheur mûr mais conscient. Nous restions une seconde, un cours instant entre les cieux et le vide. Nous partagions des rires fous, encouragés par notre insouciance de l’après.

     Mais l’après nous emblait si loin, quel désert aurions nous encore à traverser avant que de se rejoindre dans cet autre monde que nous voulions fait d’amour.

     Puis, le jour à dit a Augustin, quant on a la tête dans les nuages il faut bien s’ancrer au sol et puiser la force nécessaire pour un juste équilibre entre le rêve et la vie sur terre. Avoir la tête dans les nuages pour alléger le poids de l’apesanteur qui nous fait ployer au rythme de la routine quotidienne. On ne peut pas refuser le rêve, royaume de nos fantasmes, les plus fous.             

     L’amour n’a pas de frontière il nous donne des ailes. Oui, vraiment, le bonheur est une trajectoire et non pas une destination.

Équinoxe un livre de Francophonie de partage, de tolérance, et de diversité proposé au prix de la méditerranée.

Une publication des Éditions Auteurs d’Aujourd’hui, Ed2A : www.editions2a.com

curieuse question!

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Ce matin m’a promenade ma conduite au bord de la mer. Elle est si belle en ces jours que mes yeux ont laissaient échappés quelques larmes de bonheur. Je ne les retiens pas. Ce sont des perles d’argent qui coulent sur mes joues, un baume cicatrisant qui vient me faire oublier que la vie n’est pas toujours si belle que nous voudrions qu’elle le soit.

J’ai besoin pendant quelques heures de faire le vide dans ma tête et je ne veux me laisser troubler par aucune pensée négative. Et cette heure est idéal pour me plonger dans mon monde imaginaire.

Tout en marchant j’ai le loisir d’observer les vagues venant se fracasser sur les brises- vagues, les nuages posés sur le ciel d’azur.

Tout autour de moi est spectacle et me comble de plaisir.

Je suis souvent à me poser un tas de questions et pas toujours très sensées je l’avoue, mais peu importe car en cet instant je me demande si les nuages sont parfois amoureux, ressentent-ils comme les humains des émotions, et lors qu’ils rencontrent leur âme sœur que se disent-ils ? Curieuse question ? C’est stupide  mais après tout personne ne le sais si non cela se saurait et je n’aurais pas a poser la question…

Je continuais tranquillement à marcher sur le sable lorsque soudain comme par magie levant la tête je vis poindre dans le ciel deux nuages qui attirérent mon attention. Vennaient-ils à moi pour répondre à ma curieuse question ?

Pour l’instant il me semble que non ! Les deux nuages avaient autre chose à faire de plus important et ma curieuse question attendrait sûrement longtemps encore la réponse !

Un spectacle de pur extase s’offrit à mes yeux lorsque je les vis se frôler, se contourner  puis se rejoindre dans un impressionnant balai amoureux.  Ils s’imbriquérent l’un dans l’autre de façon a ne plus faire qu’un. La scène est si belle, si tendre! J’admire la légèreté de leur mouvement dans le ciel que même le vent qui soufflait par rafales ne pu troubler  leurs ébats.

De nouveaux quelques larmes sont venues brouiller ma vue mais ces larmes là n’ont couler que pour remercier les nuages du spectacle si particulier qu’ils m’ont offert en guise de réponse à ma curieuse question! …

Je me sentais si bien le nez dans le vent avec pour tout soucis que celui de continuer à rêver.  Mais il  me fallut cependant revenir à la réalité et rentrer chez moi mettre mes émotions en ligne afin que chaque minutes de cette promenade reste un moment précieux dans ma mémoire.  Texte Roberte Colonel 14/11/2017

J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.

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Beau texte de la littérature française : Robert Desnos

J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix
qui m’est chère ?

J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.

J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venus.

J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu’il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu’à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l’ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie.

Un vrai plaisir que de revisiter de beaux textes de la littérature Française.

 

 

C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière

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« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. »(E  Rostand, Cyrano de Bergerac)

Marie contemplait l’immensité mouvante qui déroulait ses anneaux d’argent sous la lune. Tout était calme. Elle regardait le navire qui semblait fendre les flots avec une aisance quasi magique. Elle eut un sourire amer. Depuis longtemps le destin semblait l’avoir condamner à toujours devoir accepter que l’on se moque de ses sentiments. Qu’importait ! Nulle part elle ne trouverait la consolation qu’elle attendait… qui pouvait bien se soucier de ce nouvel échec qu’elle venait une fois encore de subir. Blessée par la force des mots que Paul lui avait déposés, elle l’était dans l’âme…Rien de bien agréable à lire. Aussi ne valait-il mieux ne pas répondre. Elle n’avait pas le gout du scandale bien qu’elle aurait pu le défier ce n’était pas pour lui déplaire. Cependant elle avait aimé cet homme d’un amour passionné cette certitude était douce a son cœur. Elle ne pouvait se résoudre à devenir autre que ce que son cœur lui dictait. L’abandon si cruel fut il, les souvenirs ne sont bon que lorsqu’ils vous aident a vivre.

Elle allait mettre une croix sur ce bonheur là, il le lui avait demandé de le faire certes un peu différemment mais les mots dans ce cas là prennent souvent le même sens…A la perspective d’avoir à le quitter elle en éprouvait un pincement au cœur. Elle était persuadée que le déferlement des mots qu’il employait depuis quelques temps dans ses écrits ce fut lui qu’il les écrivit.

Ce matin là, par une petite route ombragée entre cours d’eau et mer qu’elles que fleurs éclosaient. Le soleil du matin buvait la rosée à même leurs corolles. Les oiseaux chantaient pour répondre au murmure de l’eau qui glissait doucement rejoindre la mer. En cette belle matinée ensoleillée une telle paix se dégageait de l’ensemble qu’on avait peine à le croire fragile. Et pourtant … une déferlante de mots sont venus l’assombrir.

Marie marcha longtemps les yeux mouillés de larmes jus qu’au port ou ils s’étaient assis si proche en ces instants que la perspective de le quitter un jour ne lui serait pas venu a l’esprit. Cependant déjà, elle s’interrogeait bien un peu sur les sentiments qu’elle lui inspirait ? Ce jour là il n’y avait fait aucune allusion.

Ils avaient vu passé bien souvent des orages, des vents mauvais, et chaque fois que le calme revenait il ne donnait que plus de puissance à leur amour. Elle se disait qu’il n’était pas interdit de rêver à un avenir ou ils seraient enfin réunis pour vivre leur amour au grand jour.

Elle finit par comprendre que rien ne se ferait dans les conditions actuelles. Cette fois ci il l’avait humiliée, blessée. Elle paraissait avoir perdu l’envie de se battre pour conserver l’amour de cet homme. A quoi bon s’interroger sans cesse ?  Cet abandon la laisse démunie, cependant, pas anéantie.

A cet instant Marie préfère se dire que quoi qu’il arrive elle pourvoira le moment venu à ce que lui réserve son destin.  Texte Roberte Colonel 7/07/2017

Lire un roman qui vous emporte …

 

 

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Lire un roman qui vous emporte écrits  a deux mains de Roberte Colonel et Charef Berkani une nouvelle que vous ne pourrez pas lâcher, que vous essaierez de faire durer comme un plaisir toujours reconduit restera un des grands bonheurs de votre vie de chaque jour

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Les effets naturels d’une extrême amitié… Les oiseaux n’ont-ils jamais chanté comme cette année ? Ont-ils été aussi présents par le passé ? Marie se le demande, alors qu’éveillée bien avant le soleil, elle les entend d’un arbre à l’autre faire leurs vocalises dans le noir de la nuit. Elle se rend compte que sûrement ils ont toujours été là, plus discrets, attendant leur heure pour la rendre complice du jour qui pointe déjà à l’horizon. Elle attend, comme chaque matin, de voir le soleil briller de mille étoiles sur la mer. Et ce matin, un roulis sans fin de vagues et d’écumes n’arrive pas à troubler la mélancolie qui s’est emparée d’elle.

À quoi rêve-t-elle ? Rêve-t-elle aux blessures dont on ne guérit jamais vraiment tout à fait ou se laisse-t-elle bercer par d’heureux souvenirs qui prennent le pas sur tout le reste ? Cela fait des années qu’elle se complaît dans l’écriture de courtes nouvelles qu’elle range soigneusement dans un classeur. C’est sa thérapie, son monde à elle. Toutes ses journées s’écoulent interminables et sans joie. Cependant, elle aime à se réfugier dans sa passion. Là, où elle se sait être en sécurité, là où rien ne peut venir interrompre sa solitude. Marie n’écrit jamais de nouvelles scandaleuses, jamais de mots violents. Elle veut que les personnages de ses fictions lui ressemblent. Pourquoi se contente-t-elle de vivre dans cette douce torpeur ? Finira-t-elle par comprendre que sa solitude n’est autre qu’un besoin de se préserver des soucis du dehors ?

Lorsque Marie vit la photo de cet homme sur les pages de son blog, le temps s’arrêta. C’est lui se dit elle ! Qu’elle dure une minute, une vie, une nuit, la rencontre qu’elle fit avec cette photo fut magique. Elle se dit qu’au-delà de la séquence émotion, quand on rencontre l’autre on se raconte toujours une histoire !

Les comportementalistes le disent : « c’est lors du premier échange que se mettent en place les ferments de l’idylle. Une rencontre, c’est toujours une part de soi qu’on retrouve dans l’autre. »

Bref, tout s’était joué dès le départ par la découverte de cet homme sur la photo. Elle en était bouleversée. Depuis bien longtemps Marie n’avait connu une pareille émotion. Une vague de bonheur la submergeait. D’ordinaire, l’émotion prenait le pas sur sa volonté et l’empêchait d’avancer. Elle savait d’ores et déjà aujourd’hui qu’elle mettrait tout en oeuvre pour gagner le coeur de cet homme. La venue d’Augustin sur son blog allait changer le quotidien de sa vie… elle en était certaine. Depuis quelques semaines déjà, il venait régulièrement chaque jour commenter ses écrits. Marie attachait de l’importance aux billets laissés par ses ami(e)s et elle n’avait accordé aucune attention particulière à ceux d’Augustin. Jusqu’à ce jour de février, où, elle découvrit son portrait.

Elle en fut si bouleversée que son coeur s’était emballé. Les textes de poésie qu’il écrivait sur son blog étaient stylés. C’était un vrai poète ! Quel intérêt pour cet homme de venir la lire, alors que ses écrits à elle, lui semblait très ordinaires ? Chaque matin, elle se posait sur ses pages, écrivait un nouveau billet espérant qu’il la gratifierait d’un nouveau commentaire. Elle devenait friande de ses mots. Puis, sans y prendre garde, elle s’était mise à penser souvent à lui. Qu’avaient-ils donc en commun se demanda-t-elle ? Peu de chose sans doute. Par deux fois, elle Passion sur Internet

voulut savoir ce qui le motivait à venir la lire ? Il lui répondit avoir aimé sa façon de commenter les billets chez une de ses amies et de là, il était venu voir ce qu’elle même publiait.

Elle s’imprégnait de ses commentaires, les lisait, les relisait. C’est ainsi, que très vite, Marie s’était éprise d’Augustin. Elle aurait aimé lui dire qu’elle n’était pas indifférente à ses écrits très amicaux qu’il lui laissait sur ses pages de son blog. Elle espérait maintenant qu’en venant la lire si fidèlement, il finirait par comprendre que ses sentiments à elle allaient bien au-delà de l’amitié. C’est ce qu’elle espérait ! Ainsi se décida-t-elle à lui écrire sa plus belle page :   « Ce soir, la mer est si jolie ! La lune se mire sur l’eau salée lui donnant des reflets d’argents »

A découvrir disponible  sur Amazone. com et en  librairies.

 

Ecrire la première page d’un livre

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Ecrire c’est nager très longtemps, nager page après page sans jamais regarder le rivage de l’impossibilité. (Antoni Casas Ros)

Ecrire la première page d’un livre c’est penser, composer, imaginer …

Ecrire un livre c’est un petit jardin ou chaque jour je dépose mes mots qui couvriront mes pages d’histoire tendres mais aussi parfois si tristes qu’elles font pleurer.

J’écris j’en suis le compositeur et l’histoire est symphonie il faut qu’elle soit belle pour toucher les coeurs. Parfois elle sera de joie, en d’autres moments elle sera de peine mais une histoire est la vie.

Je compose, j’assemble sur mon clavier de doux mots, que je fais valser de joie ou pleurer de tristesse. Je tisse avec mes mots une relation intime, un bonheur à nul autre tant est puissante entre nous notre relation.

Je craies des personnages à mon images toujours romantique a souhait. Lors que parfois l’un de mes personnages doit mourir ma peine est si grande qu’il me faut plusieurs mois avant que ma décisions lui soit fatal !

Je vis avec mes mots des moments très intimes.  Il m’arrive que mes mots servent à dessein une fiction sentimentale.

Je craie  mes personnages de toute pièce et dans ce cas bien évidemment j’en tombe amoureuse !

Je m’éternise sur le manuscrit.  Je n’aime pas poser le mot fin.

Ce mot est la fin du rendez vous au quotidien qui me reliait  a mes personnages, chaque jour. Je vivais avec eux des moments privilégiés qui m’unissait à leurs histoires, à mon histoire.

Ecrire le mot fin me dépossède de mes personnages de fiction et me plonge dans une profonde solitude qui peut durer jusqu’à plusieurs semaines. Roberte Colonel

Les images ci dessus sont celles de mes dédicaces.

Ne laissons jamais nos doutes nous envahir…

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Ne laissons jamais nos doutes nous envahir, ils pourraient devenir des certitudes. Continuons plutôt de croire en nos rêves pour qu’ils deviennent réalité…

Il était une fois cette petite fille qui chaque soir au moment de sa prière appelait sa Maman. Elle la suppliée de revenir la chercher. Elle mettait tant d’amour dans sa prière qu’elle pensait que son Dieu de miséricorde plein de bonté l’entendrait et l’aiderait à ce que sa Maman revienne la reprendre. Elle était trop petite pour croire que la loi des hommes et si dure aux pauvres gens! Elle ne savait pas non plus que ses hommes si sûre de leur bon droit de décision avaient jugé sa Maman et qu’ils décideraient  de les séparer pour toujours. Et la petite fille continua, jours après jours, a prier son Dieu jusqu’au au moment où elle comprit que sa Maman ne lui serait jamais rendue.

Pourtant, elle ne cessa de croire en son rêve et la petite fille devenue grande continua de l’appeler dans ses nuits. Elle gardait l’espoir en son cœur qu’un jour elle reverrait sa Maman. Elle ne la revit jamais.

Après de nombreuses recherches toutes abouties elle retrouvera la sépulture de sa Maman dans un cimetière Parisien ou elle fera la démarche que lui soient remis les restes mortuaires de sa Maman. En ce jour de fête de la Toussaint l’adulte qu’elle est devenue ne peut retenir ses larmes et lui rendre un hommage. Aujourd’hui les cendres de sa Maman reposent dans un endroit joli des Alpes, face à la montagne ou sa fille ira la rejoindre un jour. Texte Roberte Colonel  (Photos Virginie Monfort)

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A paraître prochainement  « Rêves Enfouis »  une suite à « Où es-tu Maman ? »

Seuls les rêves valent la peine qu’on les vives. La vie n’est pas un problème à résoudre, mais une réalité à exprimer c’est pourquoi j’ai décidé d’écrire ce livre-ci dans une autobiographie nouvelle ; entre histoires vécues jusqu’à ce jour et mémoire d’enfance. RoberteColonel

 

 

Entre le cœur et la raison…

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Entre le cœur et la raison.

« Nos vies sont faites de tout un réseau de voies inextricables, parmi lesquelles un instinct fragile nous guide, équilibre toujours précaire entre le cœur et la raison ». [Georges Dor]

Cette acrobate a choisie cette voie? Pour qu’elle raison donne telle l’impression d’une femme tentant de maintenir un équilibre problématique en continu? Pour qu’on sente cette urgence de tout concilier avec le peu de temps dont elle dispose? Oui, qu’à telle bien pu  être sa vie avant pour qu’il en soit ainsi dans ces moments d’équilibre précaire…

Elle qui a vécu tant de vies, ou plutôt des morceaux de vie, vivra-t-elle un jour une vie dans laquelle elle sera elle, entièrement elle, et pas nécessairement ce qu’on attend d’elle, ce qu’on veut d’elle, ce qu’on fait d’elle? Il lui arrive, alors qu’elle tourne les pages d’un livre de penser à toutes ces vies et parce qu’une phrase, parce qu’une similarité lui rappellent la chose, de se dire que beaucoup – même, la plupart – de ceux qu’elle a croisés, de ceux à qui elle a pu s’attacher un moment, de ceux qui ont comptés, n’auraient pas été en mesure de tout prendre d’elle et qu’il valait mieux pour cette raison rester au bord d’elle-même. Et n’être elle, totalement elle, que seule. Pour éviter les reproches, les blessures, le rejet, la manipulation. Toutes ces choses qui obligent à la solitude ou à n’être jamais tout à fait soi quand on décide d’en sortir.

Et pourtant, une infime part d’elle a eu cet espoir caché que quelqu’un avez vu dans ses différences et ses particularités, non pas matière à fuir, mais à rester. Mais souvent, même si cet espoir ténu, elle se demande si ce jour ne vient pas un peu trop tard.

Mais quel est donc cette voix qui souffle à son oreille qu’il n’est jamais trop tard? (Roberte Colonel)

Les écrivains sont une espèce curieuse…

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Tu peux tout accomplir dans la vie si tu as le courage de le rêver, l’intelligence d’en faire un projet réaliste, et la volonté de voir ce projet mené à bien. (Sidney A. Friedman)

Les écrivains sont une espèce curieuse dont l’activité consiste à se donner et à donner à leurs semblables de petits bonheurs en décrivant avec la plus minutieuse exactitude de grands malheurs. (Claude Roy)

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– J’aime les mots, les phrases, celles des romanciers. Les paroles de chansons, les poèmes, les contes pour enfant. J’aime tous ces mots qui inspirent et qui donnent des ailes. J’aime que les mots des autres me fassent réfléchir et écrire. J’aime m’arrêter au sens ou à la musique qui se dégagent de leur alignement. J’aime être bouleversée par ceux qui ont su dire. J’aime les images qui se dessinent à partir de bouts de phrases. J’aime le flou de certains et la précision des autres. Oui, j’aime les mots. Écrire est peut-être l’une des rares choses que je sache faire correctement. Une pour laquelle j’ai un certain talent. Une qui me donne un plaisir incomparable. Une qui me donne les mots et leur quête, qui laisse place au rêve et qui sait créer des images, restituer une émotion ou inventer ce que je devine ou pressens.Écrire est un acte solitaire. Écrire est, dans mon cas, si fort que je peux oublier de me nourrir et ne pas entendre le téléphone. Si puissant que je peux m’exclure d’une réalité connue, pour entrer dans un monde qui n’appartient qu’à moi, où rien ne m’atteint. L’écriture a été, est et restera la grande passion de ma vie. Et surtout, besoin d’écrire. Parce qu’écrire me donne les ailes que l’amour peut vouloir m’enlever. Écrire, parce qu’ainsi, je vis dans la liberté et le désir.

(Roberte Colonel)cEdZYM64UexmQRcQgJ_IafRt7ak@256x192

A quoi tient L’amour…

 

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A quoi tient L’amour ? On croit qu’il va durer jusqu’a la mort. Les romans nous enseigne cela mais la réalité est parfois différente ce qui fait qu’amour ne rime pas avec toujours…

Il s’était aimés de jours comme de nuit » Le ciel est bleu, la mer est bleue, leurs âmes est bleu, leurs passions grondent et roulent, mais cet orage qui n’éclate pas figure assez bien l’état de leurs âmes… leurs passions grondent et roulent, mais c’est hélas, en d’autres lieux que les rafales désirées balaient les pluies dont ils ont soif, et leurs cœurs restent aride. Ils restent longtemps silencieux. Des météores rayaient le ciel. Doucement elle se pencha vers lui et, en souriant, dit, comme si c’était une chose très simple et sans importance :

« Je crois que je t’aime. »

Il fut surpris, envahi par une joie torrentielle et, malgré lui, après un instant, murmura :

« Je t’aime aussi. »

Elle ferma les yeux et dit : »Ah ! »Comme si un coup venait de la frapper au cœur. Dans un éclair, il avait perçut qu’il y avait en cet : »Ah ! » Du bonheur, de la surprise, de l’adoration, de la souffrance.

Au dehors, la lune était couchée. Les étoiles brillaient, dans un ciel bleu noir. L’orage s’était provisoirement éloigné d’eux.  Elle le regarda et rejeta la tête à l’arrière, avec un sourire tendre. Je te fais peur ?

-Peur ? Je n’ai jamais été plus heureux, dit-il. Il avait l’impression d’être hors du monde, dans quelque bulle enchantée, et ne pouvait arriver à se souvenir que cela puisse lui être arrivé d’aimer de nouveau. Plusieurs fois, il ouvrit les lèvres comme pour parler, mais aucun son ne sortit. Ils restèrent sans parler, les yeux dans les yeux. De temps à autre il secouait la tête comme pour ce dire « Non » à lui même.

– A quoi penses-tu ? Dit-elle.

-Eternelle question de toute femme à tout homme.

-Parce que les hommes ne disent jamais ce qu’ils pensent…Je suis tout a toi ; Tu n’es pas tout à moi…

– Comment serais-je tout à toi ? Je suis un homme chargé de souvenirs. J’ai un pays, une femme…

Il voulu l’embrasser ; elle détourna la tête pour qu’il ne la vit pas pleurer… (Texte Roberte Colonel)

 

N’oubliez jamais que pour chaque fin il y aura toujours un départ…

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Et si aujourd’hui nous redevenions des enfants…je vous propose pour ce faire de lire ce conte  mon premier essais…

La forêt

N’oubliez jamais que pour chaque fin il y aura toujours un départ.

Jamais on n’avait vu plus belle forêt dans la région . . . les sapins se dressaient majestueux, entourés d’une variété de petits arbrisseaux dont le feuillage se parait des plus belles couleurs de l’automne. Les pommes de pins tombant sur la mousse odorante laissaient s’échapper  leurs graines qui s’envolaient de ci de là.

Dès la tombée du jour, la forêt devenait  un magnifique théâtre où se côtoyaient toutes sortes d’animaux : des  biches, des chevreuils, des hiboux, des lapins, et puis de drôles de petits lutins qui hantaient chaque nuit la forêt.  Ils dansaient, dansaient  et foulaient  la mousse.

Il y avait ce matin là de gros nuages laiteux dans le ciel. Les arbres de la forêt frissonnaient sous le vent glacial. Serrés les uns contre les autres, tous  pensèrent qu’un malheur allait se produire. Soudain, au détour du chemin, ils aperçurent la voiture du garde forestier. Elle s’arrêta au bout de l’allée centrale puis, très vite, le garde se mit à palper l’écorce des sapins. Il leva la tête vers le ciel d’un œil critique en maugréant que  le temps allait changer ! Il  va sans doute neiger avant que nous ayons fini de couper tous ces arbres ! Les pauvres sapins, sous sa main, tremblaient.  Ils avaient si peur de cet homme et de ses grosses mains avides  qui entouraient leurs troncs !

Le roi des sapins venait de comprendre que sa fin était toute proche. Que tous les arbres que cet homme venait de palper seraient sciés puis disparaitraient de ce magnifique endroit. A l’idée qu’il ne serait peut être plus jamais le roi de cette forêt, il laissa s’écouler sa résine en larmes dorées sur son écorce grisâtre. Bientôt il n’y aurait plus ici, qu’un terrain vague envahi de  ronces piquantes, pressées de prospérer sur  le sol.

Quel dommage de couper ces beaux sapins qui avaient si fière allure !  Ils avaient pris racines et vécus plusieurs décennies à cet  endroit. Pourquoi fallait-il donc s’en séparer? Le garde forestier  ne se souciait pas du ressenti des arbres et devait accomplir la charge qui lui avait été imposée. Son œil aguerri lui permettait de repérer chaque sapin à raser.  Cependant son cœur s’attendrissait à l’idée de devoir en couper un si grand nombre. Il lança quelques jurons… puis, contraint d’obéir, il tira de son gros sac en cuir une bombe de peinture rouge. Il devait marquer les troncs des arbres à scier afin de permettre  aux bûcherons, de les reconnaître.

Mon Dieu, se dit le roi des grands sapins, épargnez moi s’il vous plait ! En avril, à mon pied je laisse filtrer  la lumière du jour pour que la terre se réchauffe. Les jonquilles et les violettes odorantes dessinent un tapis de couleurs. Que deviendrait cet endroit si vous me coupez ? Pensez qu’en automne dans le sous bois percent les têtes de cèpes,  des pieds de moutons et des girolles. Les fourmis construisent des monticules de fourmilières et le coucou fait sont nid au faite de mes branches.

-Non ! Pitié ! Vous ne pouvez pas m’abattre ! Je suis très utile.  De mes aiguilles émane  de l’oxygène dont l’atmosphère a besoin pour la survie des hommes et de la nature !  S’il vous plait, ne me marquez pas à la peinture rouge. Épargnez-moi !

Les hommes venus tout exprès faire ce funeste travail n’entendirent pas sa plainte. Ils scièrent, scièrent les pauvres arbres sans défense … Un engin  bizarre se chargea de les dépouiller de leur écorce et pour finir une chenille articulée munie d’énormes  griffes s’empara des rondins de bois pour les charger sur le camion.

 

 

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Ne restait plus maintenant dans ce qui fut une si belle forêt, que  l’odeur pénétrante de la sciure de bois et de résine. On ne percevait plus aucun bruit, tout l’environnement était redevenu silencieux. Les hôtes de la forêt, les animaux,  les oiseaux par peur des hommes c’étaient réfugiés dans la forêt voisine.

Cependant, les gentils lutins petits démons espiègles eux ne désertèrent pas l’endroit et reprirent très vite possession du terrain. Ils décidèrent de ne pas laisser en l’état cette belle forêt délabrée! Pour cela, ils se mirent à danser, a tournoyer en tout sens sur la mousse douce du bois. Ils appelèrent  d’autres petits lutins à venir les rejoindre pour leur prêter main forte.  Il fallait se dépêcher, le temps pressait.  Ils ce devaient de remettre un peu de joie dans ce terrain déboisé. De toutes les forêts environnantes ils accoururent et tinrent une réunion publique. Chacun d’entre eux pu s’exprimer. Le vote se fit à main levée et la résolution fut adoptée. Les petits lutins devaient s’appliquer à danser,  sauter sur la mousse mouillée afin que les graines de pins puissent pénétrer et germer dans le sol. En une nuit,  grâce à ces petits démons espiègles, la forêt  retrouva de belle façon, son aura, et Dame nature se réjouit à nouveau de voir son terrain arboré.

N’oubliez jamais que pour chaque fin il y aura toujours un départ.

Conte Roberte Colonel  1ere/ image de la forêt: blog  rien que des chats.canablog.com/  2é/ photo avec l’aimablable autorisation de photographie en disign studio 56

 

 

Grain de sable…

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Grain de sable…

Faut il toujours se lamenter, pleurer,  c’est ce que se demande Marie en ouvrant ces volets.  Le vent soulève légèrement le rideau tout en laissant pénétrer le froid du dehors.  Son regard se porte sur l’eau frissonnante de la piscine.  Le vent d’automne souffle sur les dernières feuilles des arbres qui tourbillonnent en danses effrénées avant de s échouer sur le sol. Ce matin, Marie ne sourit pas à son voisin en  échangeant avec lui  son bonjour matinal.  Elle n’a de cesse  que de se demander  comment garder l’amour de l’homme qu’elle aime? Elle est tourmentée par ce qu’un grain de sable est  venu apporter le tourment dans son cœur. Etait ce à cause d’un mot, d’une virgule mal posée que tous leurs  je t’aime, les toujours,  se serait arrêtés brusquement ? Que resterait-i l de ces heures échangées entre eux si  ce grain de sable venait à emporter avec lui tous leurs mots.  Pourquoi  Augustin ne lui avait –il pas dit la véritable raison qui la privait de son cher amour. Pourquoi ce non dit ? C’est à cela que pense Marie ce matin en ce disant que le bonheur n’est jamais tout rose, il est blanc et rose. Mais les couleurs tendres lui reviennent de droit. Cet amour qu’elle avait appelé de tous ses vœux était devenu sa raison de vivre.

 Marie dit de leur amour qu’il est de la couleur de l’arc en ciel avec une plénitude  de couleur.  Combien devra t-elle attendre avant que ce dissipe ce mal entendu dont elle aimerait tant en connaître la cause.  Car c’est bien cela qui la trouble et l’inquiète. Marie sait que leur  amour est différent  de tous ceux qui s’aiment et c’est aussi ce qui le rend exceptionnel. Alors que les heures s’égrènent le soleil pointe à l’horizon. Elle attend qu’Augustin vienne  la rassurer. Elle ne lui en veut pas. Même si ce grain de sable a semé un doute dans son cœur et la désorientée. Elle l’attendra le temps qu’il faudra et, comme à son habitude, elle acceptera sa décision qu’elle quelle soit. Parce que  Marie est ainsi. Elle a apprit  à  gérer ses tourments pour en faire une force dont elle se sert afin de ne pas s’abimer dans la souffrance. (Texte Roberte Colonel)

Méditation…

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Et si pour quelques heures l’écrivaine délaissait son clavier pour le désir d’un homme ? Et si elle désertait ses pages pour parcourir son corps ? Et si  dans le noir elle s’abandonnait aux lèvres de l’amant ? Elle médite sur l’attitude à prendre, l’écrivaine dans cet instant, alors que la nuit tombe sur la ville et que son corps s’ouvre déjà dans l’attente. Elle est rêveuse, elle se laisse porter par la passion des sens. Il est cet homme avec qui elle échange des mots, les commentes. C’est leur jeu outre les désirs qu’ils ont l’un pour l’autre. Il s’était laissé séduire par ses écrits qu’elle lui envoyait. L’écrivaine se laissait séduire par ses poésies . Elle imaginait qu’il lui écrirait des poèmes. Il imaginait qu’elle lui écrirait leur histoire. Mais leur passion pouvait elle se raconter ? Et qu’aurait elle bien pu raconter ? Que pendant tout ce temps ou il était venu semer le trouble dans sa vie et que ce trouble n’est plus là lui manque, que sa peau lui manque, et qu’elle fera ce qu’elle à toujours fait avant, ce qu’elle à toujours fait, c’est-à-dire écrire. Il n’est pas certain qu’elle y parvienne. Le regard troublant désormais absent a laissé son corps de braise. Il y a des jours où il est temps de vivre ce qu’il y a dans la vraie vie, se dit-elle. (Texte Roberte Colonel)

Il n’y a rien de tel dans la vie que le vrai bonheur…

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Il n’y a rien de tel dans la vie que le vrai bonheur; la plus juste définition qu’on en ait donnée est celle-ci : c’est un acquiescement tranquille à une douce illusion. (Laurence Sterne)

 Être heureux, c’est à la fois être capable de désirer, capable d’éprouver du plaisir à la satisfaction du désir et du bien-être lorsqu’il est satisfait, en attendant le retour du désir pour recommencer. (Henri Laborit

Qu’il est doux ce moment où tout change dans notre vie. Ce moment magique d’une tendresse inouïe où les je t’aimes sont des caresses qui enivre et ne laisse de place pour d’autres mots aussi beaux. Instances instants ou le coeur bat avec  violence que vous pensez que votre vie va s’arrêter . Divines émotions qui vous transporte dans un ailleurs que vous n’auriez jamais  pu envisager de vivre.  C’est le soleil qui revit qui réinvente des couleurs pour faire briller la nuit, effacer les torpeurs pour la rendre jolie. Face que jamais ne s’arrête cet amour que le destin à mis sur mon chemin.  Roberte Colonel