
S’il l’avait su
S’il avait su quelle âme il a blessée,
Larmes du cœur, s’il avait pu vous voir,
Ah ! Si ce cœur, trop plein de sa pensée,
De l’exprimer eût gardé le pouvoir,
Changer ainsi n’eût pas été possible ;
Fier de nourrir l’espoir qu’il a déçu :
A tant d’amour il eût été sensible,
S’il avait su.
S’il avait su tout ce qu’on peut attendre
D’une âme simple, ardente et sans détour,
Il eût voulu la mienne pour l’entendre,
Comme il l’inspire, il eût connu l’amour.
Mes yeux baissés recelaient cette flamme ;
Dans leur pudeur n’a-t-il rien aperçu ?
Un tel secret valait toute son âme,
S’il l’avait su.
Si j’avais su, moi-même, à quel empire
On s’abandonne en regardant ses yeux,
Sans le chercher comme l’air qu’on respire,
J’aurais porté mes jours sous d’autres cieux.
Il est trop tard pour renouer ma vie,
Ma vie était un doux espoir déçu.
Ne diras-tu pas, toi qui me l’as ravie,
Si j’avais su !
Marceline Desbordes Valmore
Marceline Desbordes-Valmore, née le 20 juin 1786 à Douai et morte le 23 juillet 1859 à Paris, est une poétesse française.
Magnifique poème. Bonne journée. Bisous
Merci beaucoup d’apprécier cette poésie Georges. Belle journée à toi.
Bisous
J’ai découvert Marceline Desbordes Valmore, il y a quelques années seulement, grâce au chanteur Pascal Obispo qui a fait un magnifique album de ses poèmes. Merci pour cet article 🙂
Merci a vous Martine d’apprécier comme moi cette poète. Je reviendrai certainement sur quelques un de ses écrits.
magnifique poème
Merci Gyslaine pour ton appréciation.
Bonne journée.
Très beau
Merci beaucoup Marina
Trop beau ☺
Oui s’il l’avait su!!!
Belle soirée.
Bisous Lucia