Des choses inachevées

Le beau rêve des choses inachevées où l’on se contente de souhaiter sans oser exiger, de promettre sans donner. (Stefan Zweig)

Parfois je trouve un espace minuscule,

Si minuscule qu’il m’est possible de m’y replier entièrement.

 Je reste ainsi pendant des heures,

Fuyant la gravité du réel.

Il y a toujours des mots

En veille sur les touches de mon clavier.

Par-delà les vagues sur la mer,

Vingt fois j’ai refait notre histoire.

J’aurais refait la sienne tout aussi aisément.

Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi,

M’a aidé à vivre, à sentir que je suis et qui je suis.

Le temps pose des éternités, puis, sans rien dire, les reprend.

Je pense à nos instants fugaces,

 À nos vulnérabilités qui frémissaient,

Lointaines paroles, trouées de regrets

A mon beau rêve inachevé.

Copyright©2022Roberte Colonel

Croire encore aux sortilèges de ses rêves

Pour ne plus se laisser blesser

Par les mots dits,

Elle se réfugie

Dans les mots qu’elle écrit

Elle mime, elle invente

Dans l’attente improbable

D’une croisée de chemin

Alors que tout s’emmêle

Pour prolonger l’espérance

Si peu tangible d’un retour

Les histoires qu’elle invente

Ont gommé son absence.

L’écrivaine a appris à vivre

Comme dans un rêve

Dans le silence du quotidien

Elle écrit inlassablement

Comme si sa vie en dépendait,

Comme si elle était reliée à ce fil ténu

Qui porte ses mots ailleurs

Où  se mêlent nostalgie et mélancolie

Il y a souvent des adieux et trop de regrets

Il y a surtout, de mots de poésie

Qui se perdent à se chercher certains soir.

Elle écrit pour croire encore aux sortilèges de ses rêves

Copyright©2022Roberte Colonel

Tout en moi est apaisé !

J’achète des livres qui parlent d’amour inconditionnel.
 
J’essaye d’atteindre ce ciel que les récits décrivent,
 
D’être joyeuse, alors que je suis souvent triste.
 
Pour être heureuse
 
 J’ai besoin de sentir la brise sur ma peau
 
Et écouter le chant des oiseaux.
 
J’aime la mer, j’aime  ses vagues.
 
Consciente  de vivre mes émotions
 
J’en connais la tristesse où la beauté.
 
J’essaye d’être linéaire
 
Alors que tout en moi souvent
 
N’est que chaos et tsunami.
 
J’accepte ma nature de femme cyclique,
 
Je suis moi qui vie dans mon propre  corps.
 
Pour une fois je m’aime,
 
J’en connais la beauté
 
Même si rien n’est parfait.
 
Je regarde passé les tempêtes
 
J’arrête de me faire violence
 
Je suis apaisée !
 
Copyright©2022Roberte Colonel
 
Pour écrire ma poésie
Je me suis inspirée d’un texte de  Caroline Gauthier.

Des mots se sont étalés sur mon cœur…

Cette nuit  des mots se sont étalés sur mon cœur.

Ils m’annonçaient un automne plein de douceur.

Le temps d’un temps, le temps  d’un siècle.

Ces mots délicats m’on fait frémir de bonheur.

Combien faudra t-il laisser venir d’automne

Pour que mille espoirs fabuleux nourrissent

Encore mon cœurs gonflé et palpitant.

Le vent de ton ombre m’a frôlé,

C’était à la fois peine et plaisir.

Le ciel c’est embrasé au fond de mes pensées.

L’envie d’entendre ta voix m’a plongé

Dans un abîme tourmenté de désir.

Automne caressé par une brise dorée

Rime ce que dit le vent et si mon corps exsangue

Est assoupi, c’est que tout à une fin dans l’infini.

 Dépassant la folie des passions…

Les feuilles mortes d’automne s’emmêlent, voltigent

Le temps, le temps  d’un siècle qui se révèle être immuable.

Copyright©2022Roberte Colonel

La folie et le rêve se ressemble …

J’étais comme cette pauvre folle

Qui Voulait grimper aux étoiles en s’accrochant

A un rayon de lune.

Mais la folie et le rêve se ressemble parfois.

Et peut être après tout, la folle

N’était-elle tout simplement poète

Eprise de son rêve et qui croyait

Aux histoires fabuleuses

que se racontent les adultes

Ne diton pas que chaque nuit,

L’âme propulsée dans l’espace

S’évade du sommeil et flotte,

Retenue par la corde d’argent

Qui la relie au corps endormi,

Immobile dans son sommeil.

On dit que chacun possède son rayon de lune.

Il y a tant de chose étrange et,

Belles auxquelles on a peur de croire

Pour ne pas être déçu.

La poétesse et le fou on toujours cru

Au rayon de lune, à la corde d’argent

Et à la musique des sphères.

Copyright©2022Roberte Colonel

Cordon d’argent: description

Le cordon d’argent, aussi appelé corde astrale ou corde d’argent, est, selon les occultistes, un lien subtil qui rattacherait le corps physique à un corps invisible, semblablement au cordon ombilical rattachant le fœtus au placenta. Le cordon en lui-même serait invisible, sauf à des médiums ou des voyants. Wikipédia

Tu resteras ma plus belle histoire.

J’ai connu des abîmes,

Et descendu des pentes.

Des jours de tourmente

J’ai rêvé des soleils

Qui s’éteignaient à vue

Au moment du réveil.

J’ai vécu des rancœurs

A détester la vie

 Et des illusions qui tombent

Comme des feuilles d’automne.

J’ai trouvé des bonheurs

A me couper le souffle.

J’ai espéré demain

Sans regretter la veille

Et si je fais le bilan

 De ma vie sans détour,

Tu resteras le souvenir

Dont je voudrais mourir

Parce qu’il demeure en moi,

Mon illusion perdue,

Ma terrible défaite

à mon coeur amarré

Inscrite à jamais dans ma

 Mémoire…

Tu resteras ma plus belle histoire.

Copyright©2022Roberte Colonel

Il est au fond de moi ce rêve

Il est au fond de moi,

Ce rêve d’une clarté pure

D’un jour réinventé.

Que de traits tirés

Sur mon écrit tout griffonné.

Mes rimes tant de fois écrites

Où soufflaient  comme un vent

Les pouvoirs du bonheur absolu.

Délire éphémère

de phrases insensées

Mirage ou le mot s’effrite …

Rêves à la pensée cachée

Je réinvente des poésies,

 Où mon cœur se noue,

Au versant de mes peurs

lorsque  mon rêve S’adonne

À l’adoration.

Copyright©2022Roberte Colonel

Faiseur de magie et de passion…

Quelques feuilles  se balance au vent,

aussi tristes que l’air du temps.

Je les trouvai si douce,

Comme si je pouvais les sentir sous mes doigts

Et les prendre dans mes mains

Pour les approcher de mes lèvres.

Je regardai le ciel

Comme si mes yeux pouvaient le pénétrer.

Je psalmodiai mon chant de tendresse,

Mon chant de tristesse

Cet instant… une magie, un miracle,

Dépassant la folie des passions.

Quand subsistent la beauté, la tendresse,

De deux cœurs émus

La tristesse  peu à peu s’atténue

 Faisant place à la nappe chaude

De sentiments sublimés, de rêves intenses

Faiseur de magie et de passion.

Copyright©2022Roberte Colonel

A demain ? Que sera demain…

Regarder l’autre,

Quand ses larmes apparaissent au  bord de ses yeux

Qu’il comprend, qu’il implore

De le laisser seul avec son désespoir.

Il n’est de plus profonds  tourments

Que d’abandonner sa foi

Que  de  ne pas croire qu’en l’instant,

Sa main posée dans la votre

Fait vibrer encore votre corps d’émoi.

Ces minutes sublimes de je t’aime 

Où il s’efforcera de vous dire son amour.

Rien n’est plus désespérant

Que la tristesse

Qui se lit au fond de ses yeux.

Qu’il est difficile de dire à demain !

A demain ? Que sera demain…

Existera-il encore un demain pour lui?

Copyright©2022Roberte Colonel

Les gens très âgés remontent en enfance et leur coeur bat là où il n’y a plus d’autrefois… — Ggo – Poèmes et Chansons

Il me semble qu’ils fabriquent des escaliers plus durs qu’autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a davantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd’hui, je ne peux en prendre qu’une seule. La vieillesse … A noter aussi les petits caractères d’imprimerie qu’ils utilisent maintenant. […]

Les gens très âgés remontent en enfance et leur coeur bat là où il n’y a plus d’autrefois… — Ggo – Poèmes et Chansons