Elle n’a plus 20 ans…

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Elle n’a plus 20 ans. Et elle rougirait peut-être de savoir qu’il la désire toujours autant, avec autant de fougue qu’autrefois.

Puis, peut-être finalement aurait-elle 20 ans à nouveau, comme elle les aura toujours pour celui qui est entré dans sa vie il y a déjà longtemps.

Elle n’a plus 20 ans elle lutait ainsi avec la tentation du chagrin.

Distante et distraite, blessée et tendre, mystérieuse et naïve elle ne semblait plus tout à fait vivante. Elle riait peu, mangeait à contrecœur et ne soignait plus sa toilette. Pour qui ? Pourquoi ? Avec un si pauvre sourire qu’on ne savait plus que lui dire. Elle était touchante. Les années passaient sur elle, les mois avec leurs charges de pluie, de soleil, de neige. Il y avait le brusque hiver ses coups de vents stupides, qui arrachaient tout sur son passage et décoiffaient les promeneurs

Elle n’avait plus 20 ans, les jours tombaient l’un après l’autre, à peine marqués par les fêtes de Noël et du nouvel an.

Bien que sensible à la gentillesse de ses ami(es) elle vivait au rythme d’une vie sage, elle ne voulait pas avouer sa déception de ne pouvoir vivre en liberté hors de sa maison familiale.  En vérité depuis des années elle n’était plus complètement l’épouse de son mari.

Elle écrit, comme elle écrivait il y a des années de cela. Sans rien voir autour d’elle. Sans remarquer ce qu’elle avait provoqué chez lui qui ne s’est jamais éteint, malgré la vie qui parfois nous sépare, malgré ce qu’on fait de cette vie, malgré les années et la distance qui nous éloignent

Elle n’était bien que penchée sur son clavier écrivant d’une façon volubile et désordonnée des histoires imaginaires qui lui permettait de se sentir existé. Son mari lui disait que ses histoires étaient puérile…Tu es impossible toujours a taper sur ton clavier.

Lui ne voit rien des années qui ont laissé des rides autour de ses yeux. Il ne voit pas non plus ce regard un peu triste qu’elle a parfois quand elle relit ses manuscrits d’autrefois. Il la regarde et elle a encore 20 ans. Il la regarde et il retrouve cette femme qui s’est abandonnée à ses mains et ses lèvres.

Les paupières close elle s’efforçait de reconstruire en elle, bribe par bribe, l’image de cet homme aux yeux marron, aux cheveux couleurs brun foncés qui l’obligeait à l’embrasser de façon brève et maladroite. Les sentiments de son mari changeaient comme change le temps. « Etais ce quelqu’un de bien ? » Il était ainsi, Superficiel.

Elle était si seule dans cette exitence que son secours venait de ses promenades ou elle restait assise sur un banc de longues heures à s’inventer une autre vie pleine de joie et de soleil. (Roberte Colonel)     photo blog welcom Home