Francophonie ! En publication nationale et internationale dans tous les réseaux de l’Hexagone et de la Francophonie. « Équinoxe » de Roberte Colonel et Charef Berkani, un livre de partage, de tolérance et de diversité proposé à la sélection du Prix Méditerranée. Une publication des Éditions Auteurs d’Aujourd’hui, Ed2A : www.editions2a.com
Il y a toujours un point de départ, un hasard ? Où est-ce le destin ? Comment savoir ?
Marie avait été si bouleversée la toute première fois où elle avait vu sa photo sur son blog…
Elle pense a Augustin et se demande pourquoi elle s’était mise à l’aimer si vite, si intensément, et pourquoi elle avait si peur que leur amour s’arrête sans qu’elle ne sache pourquoi.
Mon amour, disait-elle à Augustin, j’accroche ma vie à la tienne malgré le temps qui passe et toujours nous laisse tendrement épris l’un de l’autre. Je voudrais encore vivre des milliers de nuits étoilées avec toi. Elle était si bouleversée la toute première fois où il lui avait dit que malgré la distance qui les séparait il l’avait serrée tendrement contre lui.
L’homme qu’elle aime l’a fait entrer dans un univers qu’elle aime, qui lui colle à la peau et l’émerveille. Marie ne saurait dire tout ce qui la lie à Augustin, tant cela est vaste, tant leur curiosité est identique, tant ils aiment les mêmes choses. Pour elle, leur amour a la couleur de l’arc-en-ciel.
Tout n’était pour eux que rêves, désirs, troubles délicieux, espoirs confus, avec cette confiance au creux de l’âme qui ajoutait à ses émerveillements. Marie n’avait pas eu l’habitude de vivre des aventures aussi folles dont la plupart des gens autour d’elle étaient habitués. Bien qu’il habite au bout du monde, là ou rien ne pourrait les atteindre, ni les quolibets des gens, ni les mauvaises interprétations que l’on ne manquerait pas de faire sur leur couple.
Pour la première fois Marie vivait pleinement son amour en marge des lois que lui dictait sa conscience. Tous les deux ne voulaient pas de fin à cette belle idylle. Ils ne pourraient pas pour tout le reste de leur vie être séparés.
Augustin se tenait là, solitaire et pensif en bout de sa barque, se demandant si elle pourrait lui permettre d’aller retrouver son amour, sa Marie là-bas, de l’autre coté. Il désirait tellement la rejoindre… Il aimait Marie. Chaque jour il la découvrait plus attentive à lui et tellement joyeuse. Elle dit qu’ils sont si bien l’un et l’autre derrière cet écran qui renvoie leur image. Le temps qui les sépare les fait s’aimer chaque jour davantage.
Sa Marie aimante et fragile l’attendait, elle l’espérait, il devait réagir. Il ne pouvait plus repousser son voyage.
Allait–il continuer à se laisser porter par les vagues sans jamais oser réagir ?
A chaque minute Marie monopolisait ses pensées.
Il oubliait tout ce qui les séparait encore, pour rêver de cette rencontre où enfin leurs lèvres se rejoindraient dans une nuit divine.
En proie à un désir plus fort que sa raison Augustin ne cessait de la désirer.
Avait-il jamais rêvé d’une rencontre plus romantique que celle qu’il fit avec Marie si loin de son pays ?
Il aimait Marie et elle l’aimait.
Il se troubla. Il ne pouvait comprendre à cet instant ce qu’il ressentait, son déchirement de ne pouvoir la prendre dans ses bras. Tous ses manques d’elle. M’aime-t-elle autant que je l’aime.
Roberte Colonel Charef Berkani