Il y a dans chaque cœur un coin de solitude que personne ne peut atteindre. (Albert Camus)
Marie a marché, il faisait si beau.
Elle a marché tant et si bien qu’elle s’est retrouvée au pied des roseaux, son endroit de prédilection.
Elle se sent si bien là. Comme si les roseaux étaient en mesure de la protéger de tout, comme s’ils pouvaient calmer la tempête dans ses sentiments.
Elle s’est d’abord assise ; elle a fermé les yeux pour faire revivre ces doux instants de souvenirs ou ils s’étaient assis à cet endroit… ils étaient alors seul au monde.
Elle est restée longtemps assise au bord de l’orb.
Elle a goûté l’instant. Puis, elle a regardé au loin.
Elle connaît si bien cet endroit elle y a déposé ces souvenirs.
Elle sait que ce passé il lui faut le laisser derrière elle.
Elle n’est pas triste elle a vécu ces instant quand il fallait les vivres … Ils ne sont plus.
Elle ne rentrera chez elle que lorsque la lumière ne sera plus assez intense pour que ses yeux puissent la guider sur le chemin caillouteux. Photo et texte: Roberte Colonel