On ne décide pas d’écrire un roman, il survient. Il dévore. Il porte en soi le temps de sa course. Il entraîne. Il piaffe d’impatience.
Le scénario se construit dans l’imaginaire de l’écrivain habité par l’histoire qu’il souhaite raconté. La puissance de son imagination lui fait traverser des contrées qu’il n’aurait jamais cru pouvoir parcourire. Tout son être vibre des faits et gestes de ses personnages.
Ecrire un roman c’est vivre dans, et avec, l’histoire.
Pour écrire le début du roman il arrive que l’on choisisse un modèle de personnage parce que l’on retrouve en lui des sentiments que l’on a éprouvés et que l’on aurait plaisir à exprimer.
Parfois aussi le choix est aussi une compensation : on espère vivre, a travers un des personnages, ce que la vie ne nous a pas donné.
Parfois encore le modèle est choisit tout simplement parce que c’est un beau personnage qu’il sera passionnant de le faire vivre dans le roman.
Viendront s’ajouter d’autres personnages aussi différents les uns des autres qui donneront un sens au scénario.
texte Roberte Colonel (toile de Nicolas Hely Hutchison)