Noyer quelques feuilles de papier…

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J’ai parfois en moi cette envie de partir lire devant la mer qui se déchaîne, pour évacuer ce trop plein en moi dans cette eau qui bouillonne, en jetant page après page ce manuscrit écrit et que personne ne lira jamais.

Mais je sais fort bien que noyer quelques feuilles de papier ne taira en rien le tumulte qui s’agite en moi, ne me rendra pas raisonnable, n’effacera rien de mes rêves parfois trop grands ni de mes élans amoureux.

Et si la mer m’appelle, ce n’est peut-être pas pour autre chose que parce qu’il me manque et non pas pour ces quelques feuilles qu’il vaut peut-être mieux déchiqueter ou brûler. Geste que je n’ose pas faire. La mer me donnerait-elle ce courage qui me manque? Roberte Colonel  27/08/ 2O17