Prise par l’absolu des mots qui captaient son attention Soraya avait lu vite. Les joues contractées, ses mèches de cheveux tombants sur son visage elle semblait si imprégnée par sa lecture qu’elle n’entendit pas sonner à la porte d’entrée. Un long moment s’écoula avant qu’elle ne prenne réellement conscience qu’une personne se trouvait à attendre derrière la porte. Encore si troublée par sa lecture, les mains dans les poches de sa robe, d’un pas nonchalant elle se dirigea vers le hall d’entrée. Elle hésita une fraction de seconde avant d’ouvrir la porte réprimant cet élan avec la crainte de se trouver face à un importun.
Il était face à elle. Il avait le teint hâlé, un air de distinction et de finesse. Elle percevait la puissance dévorante qu’elle ressentait déjà au contact de sa main. Elle avait parlé vite freinant l’élan qui la poussait à se jeter dans ses bras. Il y avait si longtemps qu’elle ne l’avait revu. Elle se souvenait de ses mains entourant sa taille, de la chaleur de sa bouche, de la pureté de leur premier baiser. Ils n’étaient que de jeunes adolescents lorsque ils s’étaient rencontrés. Elle poursuivait ses études loin de chez elle. Ils ne se voyaient que pendant les vacances scolaires. Le temps avait passé sur leur jeunesse et chacun avait poursuivi sa route. Jusqu’au jour où le hasard décida de les faire se rencontrer à nouveau. Griserie merveilleuse ! Ils se redécouvraient d’instinct. Cœurs à cœur, par l’amour à l’amour infini qu’ils reconnaissaient dans le plus simple de ses élans. Les lèvres blêmes, entrouvertes, trouvant la force de prononcer « Pour quelles disaient ces lèvres sommes nous restés si longtemps éloignés l’un de l’autre? » Tu le conçois ? Petit silence. Il souriait et son sourire faisait bouger le filet de rides sur son front. Il l’attira à lui. Elle avait un corps long, mince, et le visage d’une grande beauté, les lèvres généreuses cependant. Sa robe très sobre était faite d’une seule pièce de laine bleue, ornée d’un col plus foncé. Elle portait un collier avec une grosse perle verte où s’allumaient des lueurs brillantes. Elle sortait de mots rapides dont Jordanne ne cherchait même pas à capter le sens trop préoccupé d’imager ce corps qu’il reconnaissait et qui l’enflammait. Ils s’étaient aimés à l’âge de l’étudiant, il s’en souvenait, tout n’était pour eux que rêves, désirs, troubles délicieux, espoirs confus, avec cette confiance au creux de l’âme qui ajoutait à ses émerveillements ! Ils s’étaient retrouvés, ils auraient le temps pour l’explication comme s’ils étaient conscients, subitement, de l’importance que leur procurait la joie d’être seul au monde en cet instant. Roberte Colonel Texte paru 6/07/2013 (peinture Emmanuel Garant)
Bonjour Marieliane, superbe ton texte, en lisant j’imagine les personnages , le décor, les retrouvailles, cela me laisse rêveuse, j’aurais aussi retrouver deux amis de mon adolescence, mais j’ai eu beau chercher sur facebook, personne , et je me dis que peut-être maintenant ils sont morts…. alors je préfère ne pas savoir et me rappeler nos sorties , nous avions 15 ans… Bisous MTH
Bonjour Marie ce texte date comme tu as pu le voir du 6 juillet 2013.
Une époque ou j’écrivais peu de poésie.
J’aimais écrire de petites nouvelles c’était une époque ou je me réfugiat dans une solitude bien bien veillante loin des ennuis qui aujourd’hui m’assaillent .
Bon après midi
Bisous Marie
Un très beau texte j’ai beaucoup aimé
Bonne soirée, bisous 🙂
Merci Gyslaine de ton appréciation pour la lecture de mon texte qui date de quelques années.
Bonne fin d’après midi. Bisous
Bonjour Marieliane…très joli ce texte et jolie peinture….Bonne journée…Bisous
Merci Georges je sais que tu apprécies toujours mes petits textes et je t’en remercie.
Passe une belle soirée.
Bisous.
Magnifique texte, Roberte !
Bonne soirée !
Bisous♥
Bonsoir Colette merci pour ton appréciation.
Je suis sincèrement touchée.
Bonne soirée Colette.
Bises.
Les sens en éveil,
Le corps se rappelle de tous ces tendres moments gravés jusqu’aux entrailles d’un amour scellé
Merci sincère de me lire.