Tous ces mots que tu diffuse en moi
Doucement font un tapis de souffrance
Qui abîme ta présence intime.
Aujourd’hui j’ai fait taire mon angoisse
Les volets de ma chambre sont tirés un peu
Et le reflet de ta statuette offerte à peine éclairée
Mais l’eau de mes yeux ruisselle de la tendresse
Qui cherche encore un autre nom pour toi
Dans mon fauteuil tu t’étais assis
Dans le décor de ma chambre
Ton ombre y réside encore
Ce jour, là où je t’ai trouvé assis,
Tu lisais ma frayeur dans mes yeux
Sous la dictée de ton regard je lisais ta peur
Ton angoisse, devant le destin
Qui une fois encore venait de me frapper.
Tu me racontais que j’étais une battante
Et que je m’en sortirais gagnante.
Nous échangeâmes des silences.
Ce matin tu es venu me retrouver sans effraction,
Tu as Posé tes mots vagabondés sur ton clavier
Des mots déjà répétés
Mais pas un mot d’attention pour m’encourager.
Ta muse sur ton clavier une fois encore
N’a su exprimer que des rêves aux gouts inachevés.
En jouant avec moi comme tu l’as fait
Il m’est facile de te dire que je respire mieux
Que le sang qui coule dans mes veines
Trouvera sans peine un peu de cet air pure
Enivrant d’autrefois.
En marchant sur le port à tes cotés
Je rêvais de contrées enchantées.
Aujourd’hui je marche seule
Avec une prise en charge a devenir… lourde
Que ni toi, ni moi, n’avions prévue.
Il en va ainsi
En vue d’une guérison tant désirée.
Roberte Colonel le 30/06/2017