L’espace d’un instant ne plus voir, ne plus entendre fermer les portes à la souffrance. Les petites peines sont bruyantes et les grand chagrins muets. Elle préfère se réfugier dans le silence. Sa peine est insupportable. Elle avait vécu avec cet homme qu’elle chérissait le plus beau des printemps. Aujourd’hui, les larmes, le chagrin l’aveugle, et prennent le contrôle de ses nuits, de sa vie. Cette année le printemps n’aura pas le gout de miel, il n’aura pas de belles couleurs. Elle ne le fêtera d’ailleurs pas. Son cœur saigne. Elle aimerait ne plus rêver de lui, elle aimerait que son visage ne vienne plus troubler ses nuits ni perturber ses jours… Comme elle ne sait pas les mots à écrire, elle qui n’a jamais parlé d’amour avant, elle qui n’a jamais ressenti ce tremblement qui la gagne. Était-elle un être déraisonnable? Sa passion est-elle si démesurée pour qu’il l’est abandonne ainsi ? Elle se dit qu’en lui laissant la porte de son cœur ouverte, la vie ce chargera peut être d’éclairer les zones d’ombres qui ont laissés a sa peau et a son âme des traces indélébiles. (Roberte Colonel) toile de Paul Hedley