je t’avais attendu
mais jusque-là sans douleur
j’attendais aussi le poème véritable
tu me l’as donné
alors désormais je me tais
je te laisse ma dernière lumière
tu éteindras
tu m’embrasseras en quittant
car tu étais, depuis longtemps,
mon imprévisible douleur
et demain
mon silence malheureux
Normand de Bellefeuille, Un visage pour commencer