Est-ce le bleu qui rend visible l’invisible?

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Qui rend visible l’invisible?
Est-ce
Une mélancolie
Incompressible
Entre jour et nuit
Où le rouge fuit?
Est-ce
La terre noire
D’oublis et d’ancêtres
Qu’une mousse verte
Recouvre de silence?
Est-ce Le récit d’un monde Perdu
Ou le rêve de naître
De l’azur?
Jean Royer, Au seuil de l’inespérableCe
 Blog en Pause pour 2 semaines de vacances 
A bientôt de vous retrouver .
fontaine

Le chemin qui mène à toi…

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Le chemin qui mène à toi
Je ne sais d’où il vient, ni comment il mène à toi,
Comment y pénétrer et me transformer en festin pour ses désirs
Je me demandais
Vais-je peut-être y revenir?

(Adonis, La forêt de l’amour en nous) 

La forêt de l’amour en nous

Trad. de l’arabe (Liban) par Vénus Khoury-Ghata et Issa Makhlouf

Collection Poésie, Mercure de France
Parution : 01-10-2009

L’hirondelle au printemps

hirondelle-rustique-446-666.jpgHirondelle rustique: photo Thierry Tancrez photographe animalier

L’hirondelle au printemps

L’hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n’est plus l’homme, où la vie est toujours;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l’épaisse ramée,
La mousse, et, dans les nœuds des branches, les doux toits
Qu’en se superposant font les feuilles des bois.
Ainsi fait l’oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville,
Le coin désert, l’abri solitaire et tranquille,
Le seuil qui n’a pas d’yeux obliques et méchants,
La rue où les volets sont fermés ; dans les champs,
Nous cherchons le sentier du pâtre et du poète;
Dans les bois, la clairière inconnue et muette
Où le silence éteint les bruits lointains et sourds.
L’oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.

(Victor Hugo)

Aimer, ce n’est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées….

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Aimer, ce n’est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées. C’est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu’il y a quelqu’un au bout qui dit d’une voix douce et calme : avance, continue d’avancer, n’aie pas peur, tu vas y arriver. J’ai eu  une fois ce divin appel  j’en garde au fond de mon cœur  un souvenir éternel. Il y a mille façon d’interpréter cette citation; Je vous laisse libre dans votre commentaire  de faire votre interprétation personnel .

 Peinture Stevens-Alfred Jeune femme à l’ombrelle rouge au bord de la mer

Mon tendre amour…

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Mon tendre amour, Je voyais briller en tes yeux tant de projets d’avenirs. Tu pensais que nous deux devions vivre une éternité d’amour. Ce soir l’angoisse me serre, m’étreint, elle est un peu comme le chagrin,tout doucement, elle s’enfonce, elle est en moi, comme une ronce. Elle me brûle, elle m’étouffe j’en perds presque mon souffle. Elle vient en moi comme la mort et même si je fais des efforts, elle resserre encore son étreinte, elle est en moi lugubrement, teinte. Elle est presque comme la peur et elle me donne des frissons, elle m’amène à des torpeurs oui  mon cœur tu me faits faux bond. Ô ! Étrange organe sièges des sensations, des émotions, des sentiments, des passions ! Toi, mon cœur du problème organe central de mon amour quand tu serre un peut trop fort ma poitrine,tu dissous mes aspirations d’être aimée pour toujours. Roberte Colonel

Que raconte le jour à celle qui attendait qu’il soit là?….

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Que raconte le jour à celle qui attendait qu’il soit là? Lui parle-t-il de celui qu’elle aime? Lui offre-t-il un peu de vent chargé des bruits de la mer? Caresse-t-il doucement sa nuque? Et que lui dit-elle? Lui parle-t-elle de lui? Du livre qu’elle a abandonné quelques instants sur ces genoux pour sa rêverie ? Lui parle telle une fois encore de cette rencontre exceptionnel et du bonheur qu’elle ressent au fond de son cœur ? Nul ne peut le savoir c’est leur histoire qu’ils ne veulent pas révéler et jaloux ne désirent pas partager leurs « Je t’aime. » Seul les oiseaux sont attentifs a leur complainte d’amour. Ce que le jour lui raconte c’est que par de là l’horizon il est le seul à connaître ses secrets, ses attentes. Ce que le jour lui raconte c’est qu’ils sont seuls à croire en leur amour. Ils se sont fait le serment de s’aimer et de laisser le temps de décider de leur avenir. Voila ce que le jour ce matin est venu lui rappeler.( Roberte Colonel) (Peinture Szunowoki-Peter)

Un Jour Sûrement

Un Jour Sûrement … Un jour pourrais-je entendre sa voix ce demanda Marie, pourrais je la reconnaître parmi tant d’autres voix ? Comment saurais je que c’est bien la sienne ?

A ses yeux les mots qu’ils s’échangeaient ne remplaceraient  jamais la voix de Justin,  sa présence physique  tout ce qui fait qu’il est lui l’homme qu’il emplie ma vie de bonheur, de tendresse et de joie.

Elle se répéta la question : -Un jour aurais je enfin l’occasion d’entendre sa voix ? Le temps reste à jamais maître de notre destin se dit elle comme pour parer à ces manques de celui qu’elle aime.

Depuis des mois ils s’écrivent régulièrement et Marie implore chaque jour le ciel pour qu’un miracle se produise pour qu’elle puisse entendre sa voix. Cependant, elle sait aussi que pour l’instant il n’y aura pas de miracle elle ne doit rien attendre d’autre que ses messages qui les relies l’un à l’autre. Il ne peut être question que de cela et elle le sait bien. Depuis le premier jour de leur rencontre Justin et Marie savent que des chaines les retiennent prisonniers des obligations indéfectibles aux quels il sont soumis. Trouveront il un jour le bonheur?  Aujourd’hui, malgré leur désir de vivre ensemble pleinement leur amour ils savent que cela leurs est impossible . Texte Roberte Colonel

Et ce qui glisse en nous
qu’on repousse
de toutes nos forces
et qu’on tient à l’écart
ce qui bat à l’étroit
dans nos cœurs
nos lisières

Cet au-delà de nous
qui nous fait peur
qui nous fait vivre

Pourras-tu garder
ces abîmes de feu
pour la journée qui vient
l’inattendu qui nous ressource
comme la visite d’un ami

Au fond de tes poches
tous les secrets
et je n’y peux plus rien
tu n’y es pour personne

Avant la rouille
le vertige muet
des lointains

Quelque chose s’achève
qui laisse des fêlures
qui éclaire à jamais nos chemins

Vies qui se croisent
qui se mêlent
qui s’entremêlent
qui prennent leur envol
et touchent le ciel
du bout des lèvres
finissent-elles par se décroiser?

(Vers de Mireille Fargier-Caruso)

La vie Bat au tumulte des mots…

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La vie bat
s’agite sur la page
s’ancre le tumulte des mots

L’intensité d’un amour se mesurerait à l’impatience ou l’extrême patience d’attendre. Dans ce qui arrive ou n’arrive pas, je sais que le plus beau c’est le temps de l’attente, un espace tendu comme un linge entre un arbre et un pilier chancelant et lointain qu’on aperçoit sans vraiment le cerner. Aimée Dandois, Sang de mots Toile Steele-Victor-Denfrey

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Victor Denfrey Steele
 
 Victor Denfrey Steele passé de cette vie le 2 mai 2008. Il a bravé une maladie pendant de nombreuses années avec beaucoup de courage et de détermination. Son blog est d’honorer son travail en tant qu’artiste. Il est notre espoir que quelque part, il est entouré de couleurs qui dépassent de loin ces merveilleuses ceux qu’il mélangé, sur sa palette dans sa vie. 

 Victor Denfrey Steele a grandi dans Haleyville, Alabama, aimer trois choses; baseball, des avions et de l’art. Sa première carrière était comme un pilote de chasse Marine. Tout au long de sa vie dans le Corps, et même alors qu’au Vietnam, il a maintenu son intérêt pour le dessin et la peinture.Après sa retraite de la Marine Corps à 42 ans que le lieutenant-colonel, Vic a commencé sa seconde carrière dans l’art. Il a étudié pendant quatre ans à Atlanta avec le Chatovs – romain, Constantin, et brièvement avec le fils de Marc romaine.Constantin romain et, aujourd’hui décédé, étaient des immigrants russes « de la vieille école» qui a peint des portraits de notables Géorgie depuis des décennies et sont connus pour leurs peintures élégantes de la figure nue. Le travail de Vic a été fortement influencé par le Chatovs, mais il a évolué un peu style plus impressionniste. Les chiffres de Vic, des paysages et des natures mortes sont réalistes dans la forme, la forme, et de la valeur, même si l’intensité de ses couleurs étaient exagérées ou mis en sourdine pour répondre à son but. 

Elle pense a ses mains qui ont transcrit ces mots…

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Elle caresse le mail qu’il a touchée avant d’y inscrire un « JE T’AIME » tout simple et de le faire glisser dans « envoyé ». Elle caresse le mail comme elle aimerait caresser son visage. Souvent. Mais il faudra attendre des semaines, des mois  peut être plus encore. Rien n’est décidé. D’autres mails la nourriront avant le prochain rendez-vous autre qu’en webcam, autre que téléphonique. Elle sait qu’elle n’est pas seule à vivre ainsi, à trois heures de route ou à huit heures d’avion de la personne aimée. Dix millions de couples vivent ainsi. Dix millions à ne se voir que les fins de semaine ou une ou deux fois par année. Pour toutes sortes de raisons…

Et elle regarde le ciel. Une étoile en particulier. Et elle est certaine qu’il a regardé la même avant de s’endormir. Et du magma de mots qui ont jailli de son cœur, du flot insensé de phrases qu’elle a écrite qui se bouscule, du désordre de celles-ci, que conserver? Quels mots biffer? Quelles phrases soustraire? Où mettre le point? C’est chaque fois la même interrogation, le même doute, et cette douleur sourde qui se pose sur sa nuque dont elle voudrait comprendre la source. Douleur de la naissance du texte? Douleur née de ce qui a fait naître les mots? Elle ferme les yeux. La douleur s’endormira peut-être avec cette peur qui s’empare d’elle chaque fois qu’elle se dit que les mots ne lui suffiront peut être plus a étanché sa soif de lui, de son amour. Les mots qui ne l’aideront peut être plus à couvrir sa page de ces je t’aime alors elle caresse son dernier mail. Elle regarde le ciel. Le même que là-bas de l’autre coté de la mer et malgré la distance, et l’heure de décalage, le fait que tous deux vivent sur deux mondes différents ils s’aiment d’un amour vrai comme dix millions d’autres, dix millions à échanger davantage que tous ceux qui vivent ensemble, et qui ne trouve plus rien a ce dire. Dix millions à ne pas partager le quotidien et à trouver plus qu’un équilibre dans cette situation. Un véritable bonheur. Une proximité plus intense dans les mots qu’ils ont écrit, dans les rêves qu’ils partagent, dans des paroles que l’on se dit tout haut dans des gestes anodins qui deviennent parfois routiniers puis usure. Elle caresse le dernier mail reçu. Elle pense a ses mains qui ont transcrit ces mots, qui ont aimé l’instant ou il les a posé pour elle avec une expression magique « Je t’aime. »