La vie est un voyage qui prend du temps.
Un voyage sous toutes sortes de vent
Les uns vous poussent, d’autres vous retiennent.
Et parfois il semble qu’il n’y ait plus de vent.
C’est à ce moment là qu’on s’arrête,
Qu’on réfléchi, qu’on regrette, qu’on rêve, qu’on espère… (Jo Hoestlandt Delphine Grenier)
Guidé par un hasard
Tu étais venu te poser sur ma page
.Je me souviens très bien de ce jour
Il faisait si gris dans ma vie.
Tu m’as proposé de devenir mon ami.
Ma réponse fut catégorique :
Qu’il te fallait voir ailleurs
Que pouvais je bien faire de ton amitié?
L’amitié dans ma vie j’en étais pourvue,
Écouter mon refus,
C’était beaucoup trop te demander !
Puis un jour j’ai fini par te céder
Ne sachant plus refreiner ton insistance.
Ma vie si triste, si simple,
Prenait soudain de l’importance,
Elle portait en elle une folie et de si jolies couleurs.
Entre des mots qui font rêver
Entre délires, et projets,
Une année depuis c’est écoulée.
Notre rencontre fut exceptionnelle.
J’avais oublié mes cheveux gris
Que m’avait donnés les années.
Ta jeunesse m’a surprise.
Il y a des frontières à ne pas franchir.
Parfois il m’arrive de voir
ton passage sur mes pages
alors
Sache que mes plus beaux écrits
C’est ton amitié qui me les a dictés.
(Poésie Roberte Colonel) (Photo Mario Colonel)
Mois : mars 2015
Mélancolie…
La mélancolie se compose d’une suite de semblables oscillations morales dont la première touche au désespoir et la dernière au plaisir: dans la jeunesse, elle est le crépuscule du matin; dans la vieillesse, celui du soir. (Honoré de Balzac
Tu sais ce que c’est la mélancolie? Tu as déjà vu une éclipse? Eh bien c’est ça : la lune qui se glisse devant le cœur, et le cœur qui ne donne plus sa lumière. (Christian Bobin)
Avec la fin de l’amour, apparaissent les rois mages ; la mélancolie, le silence, et la joie. (Christian Bobin)
Mélancolie
Mélancolie, c’est fluide, c’est doux
Mais quand, parfois elle est en nous,
On aime presque la sentir
En nous venir et puis s’enfuir.
Elle est pour nous comme une amie
Qui, si bien remplit notre vie
Elle nous effleure de son souffle
On ne peut pas dire que l’on souffre
On peut la chasser, mais en vain
Tout doucement, elle revient
Et puis vite nous envahit
Comme une étoile dans la nuit.
Roberte colonel ( toile d’ Emmanuel Grant)
Mais chaque Souvenir, amené dans le rayon de lumière …
Mais chaque souvenir, amené dans le rayon de lumière, projette une ombre qui est à la fois l’ombre de l’objet lui-même, mais aussi l’ombre de l’oubli; chaque chose produite et nommée ouvre une porte sur la pièce vide de la perte. (Robert Finley)
Il faut bien un jour ouvrir la porte la porte d’ombre, s’avancer vers les premiers degrés, chercher une lumière pour se reconnaître dans des ténèbres si anciennes que la chair humiliée en a déjà l’habitude. (Michel Serres)
On a raison de penser que la lumière et la vue sont semblables au soleil mais tort de croire qu’elles sont le soleil. (Platon)
Que le poète obscur persévère dans son obscurité, s’il veut trouver la lumière. (Jean Paulhan) doc, peinture, sur le blog lali tout simplement
*toile Hendrick ter Brugghen 1588-1629
Hendrick ter Brugghen est allé en Italie à l’âge de quinze ans, après un apprentissage dans Utrecht sous Abraham Bloemaert, un peintre de scènes d’histoire. A Rome, Ter Brugghen vu des photos du Caravage, qui travaille encore à l’époque. Il était fasciné par dramatiques effets de lumière et d’ombre de ce dernier et son usage des gens ordinaires comme modèles. Une dizaine d’années plus tard, il est retourné à la République un caravagesque confirmé, en travaillant en étroite collaboration avec Dirck van Baburen depuis plusieurs années dans le même style. Ter Brugghen peint des scènes de genre de musiciens et de buveurs, ainsi que des scènes bibliques et mythologiques. Les premiers travaux daté par Ter Brugghen est de 1616. Comme compatriote Caravaggists Van Baburen et Gerard van Honthorst, il a perfectionné l’art du clair-obscur et la représentation réaliste.
Toi l’ami…
Tu es là dans ma vie, en marge de mes jours,
Ce que je sens pour toi, c’est une grande amitié
Tu vis là à coté, il faut que je te rêve,
Il faut que je récrée le puzzle de ta vie.
Je t’invente toujours sur le sable d’une grève
Où repousse parfois la fleur de l’ennui.
Il y a des mois déjà que tu es dans mon cœur,
Tu nages entre deux eaux, à coté de ma place,
Tu m’as appris souvent ce que veut dire le bonheur,
Et ta vie dans ma vie a imprimé sa trace.
Tu es là, inconnu toujours si présent,
Tes écrits ont laissés des traces
Je les ai imprimés au rythme
Des battements de mon cœur.
Ils resteront pour toujours présents
Ils resteront toujours les rêves de mes nuits.
Et le secret de mon âme qui tremble
A la pensée cachée de voir des lendemain
Où la vie te conduirait vers d’autres chemins.
Quand ces jours sont là et cette peur présente,
Je sais que je t’aime toi, alors je réinvente
Des jours où tu es là, installé pour toujours,
Avec, tout à côté de toi et moi, l’amour.
(Robert Colonel)
L’accident…
L’accident
Elle ne s’était plus promenée seule dans le parc depuis longtemps. Toute une année qu’elle n’avait pu admirer l’allée somptueuse bordée de rosiers odorants qui embaumés aux alentour de l’habitation.
Il y avait dans les yeux de Sophie tant de tristesse, ses joues étaient si pâles que même l’aire qu’elle respirait ne parvenait pas à les colorés.
Un an déjà que l’accident avait eu lieu. Un an qu’elle avait été transportée d’hôpitaux en maisons de rééducation sans espoir qu’un jour elle puisse être de nouveau autonome. L’accident avait eu lieu à quatre kilomètres de leur maison. Une voiture folle était venue s’encastrer à vive allure dans la voiture que conduisait Thibault ne lui laissant aucune chance de sortir vivant. de ce fracas de tôles encastrées les unes dans l’autres. Sophie entendait encore le bruit infernal du choc, leurs cris a tous les deux, puis la projection de son corps sur Le bas coté de la route, et tout ce qui s’en suivit… Les interminables minutes dans l’attente des premiers secours, les moments où elle dut s’imposer la prudence qui commandait à son corps de ne pas bouger, de rester inerte malgré des souffrances insupportables dans le dos et dans les jambes. Au moment du choc tout c’était embrouillé dans sa tête, rien ne paraissait réel ni l’accident, ni ce que disait les secouristes, seule l’ envie de disparaître, de couler doucement vers cet appel d’un autre ailleurs qui la retenait encore vivante. Elle voulait qu’on arrête ce tintamarre que l’on faisait autour d’elle, qu’on la laisse s’endormir! Elle ne pouvait exprimer quoi que se soit. A demi inconsciente aucun son ne franchissait ses lèvres. Après plusieurs mois de soins intensifs à l’hôpital elle avait finit par sortir de sa léthargie. S’en suivirent une longues période de rééducation nécessaire pour qu’enfin elle puisse se mouvoir à nouveau . Sophie ne pouvait oublier que Thibaut n’avait pas eu sa chance ; celle de pouvoir être éjecté de son siège. Thibaut lui manquait tant. Et puis, comme si la mort de son mari n’était pas assez douloureuse, elle avait dut faire face à d’infamantes rumeurs pendant qu’elle se trouvait à l’hôpital. Elle apprit qu’un bruit courait sur son mari et que de prétendues dettes de jeux n’avait pas été honorées par Thibaut . Le chauffard aurait volontairement foncé sur leur voiture voulant lui faire peur. Une enquête avait été diligentée sur place. Le chauffeur du s’expliquer sur les raisons de l’accident. Il avoua spontanément qu’il s’était trompé de voiture et que Thibaut n’était nullement mis en cause dans cette affaire.
Pourquoi évoquait-elle encore ces images ? Peut être pour se sentir liée à ce passé d’avant ou tout semblait leur sourire. Pour ce dire que Thibaut était toujours vivant ! Pour affirmer qu’il était toujours présent ! Qu’il avait, comme tous les vrais vivants sons amour, son irremplaçable provision de souvenir.
Elle sourit avec amertume. Comment avait on pu oser profaner de tels bruit, de tels mensonges, alors que son mari était décédé et pourquoi ? De ce fait, en cette belle première matinée de printemps elle se disait que si Thibault était encore là tout aurait été différent, malheureusement il y avait eu cet accident. Le regard fixe elle tourna les yeux vers le parc. De fines rides apparaissaient au coin de ses paupières, meurtrissures étranges, signes peut-être des nuits sans sommeil à l’extrême limite de la résistance. Puis, Le visage de Sophie changea d’expression, devint plus sombre elle ne pouvait oublier ses heures féerique passées dans le parc avec Thibaut. Ce merveilleux parc où ils avaient pris du temps a surveillé attentivement leurs plantations, et la végétation florissante dont ils étaient si fiers. Elle n’eut d’yeux que pour les allées sous les arbres, pour les haies de lauriers criblées de taches de soleil, pour la terrasse et la bordure bleue de la piscine. Elle se souvenait combien ils étaient proches, si heureux tous les deux. Une fulgurante pensée lui vint que quoi qu’il puisse arriver dans sa nouvelle vie… que rien dans ce parc ne changerait plus jamais, que le ciel venait de s’immobiliser pour toujours avec son soleil fou, emballé au-dessus des arbres, et sa lumière fixée pour l’éternité. (Nouvelle de Roberte Colonel)
– NB : Une fois encore l’inspiration m’est venue en regardant la toile d’Eugène Grasset « Femme à la rose » fil conducteur de cette nouvelle : « L’accident. »
La femme à la rose de Eugène Grasset (Lausanne, 1845 – Sceaux, 1917)
Femme à la rose, vers 1900
Aquarelle sur papier, 65 x 50 cm
Acquisition, 1984
Inv. 1984-034
© Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
Ces quelques fleurs
Près de la lettre
de ce monde
aux dates printanières
on garde en soi
une émotion intime
de l’azur paisible
et de ses conséquences
à côté du vent
qui s’achève.
Henri Falaise, Les beaux miracles (blog Lali)
Pour mes ami(es)
« La tendresse et la gentillesse ne sont pas des signes de faiblesse et de désespoir, mais des manifestations de résolutions. » (Kali Gibran)
Ces quelques fleurs d’arbres fleuris pour vous souhaiter à tous un printemps bonheur. Roberte Colonel
De l’ombre à la lumière…
De l’ombre à la lumière
Les fleurs à peine écloses
Perdent ce bel éclat
Qui leur donne
Quelque chose d’irréel ici bas.
Sans bruit leurs pétales trépassent
Le temps fuit, les jours passent
Mais quand le soleil luit,
On oublie très vite l’ombre
Toutes les couleurs
Sont dans la lumière
Les roses aux teintes Abymes
Annoncent leurs couleurs
Et le peintre les dessine.
Son pinceau capte la nuance,
L’artiste à une nuance d’avance.
La peinture suit les méandres
Au gré de ses humeurs.
Et pour le peintre venu à l’heure
Il récrée la vie
Des fleurs, dans la lumière.
Après des détours,
Il suit avec amour
Les traits de la beauté,
Que la nature a inventé.
Tout ce qu’il fait est vrai.
Quand vos pensées dérivent
Voyez les couleurs
Dans le monde que ravive,
Le peintre et ses humeurs.
Poésie ( Roberte Colonel)
Ils vous parlent de Dieu
Ils vous parlent de Dieu
Rituel
De toutes les religions,
Ils ont le simulacre
Ils n’ont pas la raison
Et la beauté renâcle,
Quand la beauté dit non
Et quand l’amour dit non
Et quand la vie s’offense
De voir son horizon
Sombrer dans la souffrance
Il leur faut inventer
D’autres règles de jeux
Pour mieux arriver,
Ils vous parlent de Dieu
Qu’en savent ils les bougres !
De la bonté divine,
Ils ne savent que la bourbe
Où l’on s’envenime.
Dans leurs cérémonies,
Il n’y a que la mort !
Ceux qui ignorent la vie
Et bafouent le remords
Ont fixés ton destin
A l’aune de leur veulerie
Ils l’ont pris en main,
Ton arraché la vie.
Quand on les voit agir
On ne peut que prier
Pour cesser de vomir
De leurs insanités.
Ils ont daté ta mort
Toi, le bel innocent
Ils étaient très retors,
Se croyaient très puissants
Ils avaient tous les torts,
Mais n’avaient pas ton rang !
(Poétesse Joël Vincent) tiré de son recueil « Mots D’Âme »Edition Maxou
Il existe trois religions monothéistes sur la « terre » : le christianisme, le judaïsme et l’islam. Toutes les trois confessent en Un seul Dieu. Par exemple, pour les chrétiens, le credo commence avec le : « Je crois en un seul Dieu » et les musulmans, quant à eux, déclarent : « Pas d’autre dieu que Dieu » (Allah). Mise à part cette simplicité de la représentation commune d’un Dieu unique; comment les chrétiens et musulmans parlent-ils de Dieu ?
Le Service national pour les Relations avec l’Islam de France a rédigé un document pour nous aider.
Le christianisme et l’islam reconnaissent la relation à Dieu par la prière, l’acte de foi et le désir d’accomplir Sa volonté, et même de l’aimer. Même les qualificatifs utilisés sont similaires : entité éternelle, créatrice, bienveillante, etc. Sur le style, les deux s’entendent, mais sur le fond, les oppositions apparaissent. Par exemple :
« L’islam insiste très fortement sur l’unicité de Dieu et ne peut pas accepter la révélation du christianisme portant sur le fait que Dieu est Père, Fils et Esprit. La notion de Trinité n’est pas comprise. Elle est refusée au nom du rejet du polythéisme. Le texte du Coran est généralement compris par la tradition musulmane pour estimer que les chrétiens ont altéré, voire falsifié les Écritures bibliques pour leur faire affirmer la Trinité (Coran 4,171 ; 5,116). » Pour les musulmans, Dieu ne peut s’incarner et refusent donc catégoriquement que Jésus est le fils de Dieu. Il ne peut pas être à la fois Dieu et homme.
Également, « le Coran refuse la mort de Jésus sur la croix. En réalité, dit-il, la crucifixion de Jésus fut pour les témoins de la scène une apparence ou une illusion (certains commentateurs parleront plus tard d’un sosie qui aurait été crucifié à la place de Jésus, que Dieu a élevé auprès de lui). De ce fait, il n’y a plus de salut qui vienne par le Christ Jésus (Coran 4,157-159). Celui-ci est seulement un grand prophète, né de la Vierge Marie, qui est venu apporter aux hommes l’Évangile, un message provenant réellement de Dieu, mais qui a été déformé par les chrétiens. »
En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/741336/comment-chretiens-et-musulmans-parlent-ils-de-dieu/#k3Ut9Xb9fHSah2Ll.99
Tous les êtres du monde ne sont pas forcément gris…
Tous les êtres du monde ne sont pas forcément gris… Nous n’avons aucune couleur, nous prenons celle de nos pensées, de nos actions. Et celles-ci sont aussi changeantes et diversifiées que la palette du peintre. (Maxime Drouot) (Aquarelles de Adrien Coppola) blog lali
Une force en toi…
Marie-Élaine Thibert
Une force en toi
Si trop de gens trop de fois t’ont fait perdre la face
Tu n’as qu’à franchir un pas pour te faire une place
Délaisser tes ombres et tes prières
Et de la pénombre à la lumière
Suivre le chemin de la confiance
Cette route est la seule évidence
Comme une force en soi
Qui nous retient qui nous soulève
Bien plus que l’on croit
Quand on a mal et qu’on en crève
Cette force en toi
Plus qu’un refuge et qu’un abri
C’est l’instinct qui te redonnera la vie
J’ai eu mes années de doute
Où tout n’était qu’impasse
J’aurais donné mes déroutes
Échangé mes angoisses
Pour trouver l’exil en des repaires
Un instant fébrile où me refaire
Et j’ai trouvé cette flamme en moi
Que désormais je n’lâche pas
Comme une force en soi
Qui nous retient qui nous soulève
Bien plus que l’on croit
Quand on a mal et qu’on en crève
Cette force en toi
Plus qu’un refuge et qu’un abri
C’est l’instinct qui te redonnera la vie
Que ce soit le ciel qui nous l’envoie
Ou juste un appel au fond de soi
C’est la magie d’un ange gardien
Un espoir qui nous appartient
Et cette force en toi.
Toile de Anselle-Mary-jane
rencontre impromptue…
Laurie avait pris l’habitude chaque semaine de se rendre dans le super marché près de chez elle. En cette fin d’après midi le ciel était doux et la route dégagée. Elle regarda sa montre. « Cinq heures déjà se dit-elle ! » Pressée, elle se dirigea vers le rayon légumes lorsqu’elle s’aperçut qu’un homme l’ observait et cherchait à attirer son attention. Ce fut à ce moment que leurs regards se croisèrent. Elle remarqua que ce monsieur avait déjà ses courses dans le fond de son caddy. Cependant qu’elle n’avait pas encore commencé ses achats…
Pourtant par une étrange coïncidence ils franchirent en même temps la porte de sortie du magasin et se dirigèrent vers le même endroit où leurs voitures se trouvaient être garée. … Un signe inattendu du destin, leur deux voitures se trouvaient être l’une près de l’autre ! Accomplissant les mêmes gestes pour mettre leurs courses dans le coffre , tous deux ne cessaient de s’observer à la dérobée.
– hier encore je détestais faire les courses dit-il.
– Ne vous justifiez pas, il en était de même pour moi dit Laurie.
Elle s’entendit dire ces mots n’en revenait pas d’ avoir osé les prononcer. Elle se sentit rougir, les battements de son cœur s’accélérèrent. Elle sût en cet instant, qu’il se passait quelque chose entre eux, une sorte d’attirance réciproque.
– Si vous avez le temps peut être que nous pourrions prendre un verre ensemble c’est moi qui régale.
Elle se mit à sourire et fini par accepter. Bien sûr qu’elle avait du temps devant elle. Il l’invita à s’asseoir dans sa voiture et ils roulèrent tranquillement vers le centre de la ville. Il effleura plusieurs fois sa main pendant le parcours, puis se gara à quelques mètres du bar de façon à voir sa voiture.Dans le bar ils s’assirent l’un en face de l’autre. Une joie extraordinaire, avait envahi Laurie. Elle pensait qu’une belle histoire était en train de naître entre eux deux.
– Je suis très heureux que vous soyez ici avec moi dit il.
– Je ne comprends pas, que vous voulez dire ?
– Et bien que lorsque que je vous ai vue au super marché, je vous ai observée. Je ne pouvais cesser de me dire :
– Mon Dieu faite qu’elle lève les yeux sur moi ! Je ne savais comment, ni ce que je devais faire, pour attirer votre attention. J’ai fait n’importe quoi pour me faire remarquer de vous. Je me suis attardé volontairement devant quelques légumes dont je n’avais nullement besoin. Je ne faisais que passer devant vous sans trop savoir quoi acheter. Pour que mon comportement ne me trahisse pas j’ai choisi d’acheter en plus de ce que j’avais réellement besoin, une salade et des pommes. Je ne pensais pas à mes achats trop préoccuper que j’étais à chercher votre regard.
Jo est tellement séduisant pensa t-elle comment n’aurais je pas pu le remarquer.
– Je vous ai bien vu tourner autour de l’étal de légumes. Cela semblait être une approche pour engager une conversation avec moi n’est-ce pas ?
-Oui c’était cela répondit il avec le sourire. Au moment où je commençais à désespérer vous avez enfin fini par me remarquer.
Laurie baissa la tête et se plongea dans la contemplation des deux verres placés sur la table devant eux. Elle répondit d’une voie à peine audible :
-Oui, moi même ai souhaité que vous,vous intéressez à moi.
Elle s’arrêta comme si elle en avait trop dit. Mais devant l’expression de Jo elle ajouta :
– Ne faites donc pas cette tête là et profitons de ce moment. Jo comprit qu’il venait de marquer un point important. Sans rien connaître de cette jeune femme il s’était senti attiré par elle.
Laurie était envoûtée par ses deux grands yeux bleus qui la dévisageait.
– Et maintenant dit elle si vous me disiez si vous avez l’habitude d’inviter des jeunes femmes à prendre un café ? Il la regarda tendrement et n’eut pour toute réponse que de lui sourire. Elle lu dans ses yeux la même attente, le même désir, et la même certitude de ce qui les attendaient.
– Oh ! Joe, murmura t-elle. Essayez de comprendre ! Notre rencontre été si improbable qu’elle me perturbe et puis nous ne nous connaissons pas. J’ai en tête tant d’événements qui m’emprisonnent et m’empêchent d’être pleinement sereine. J’aimerais tant pouvoir en parler.
– Je vous écoute, dit-il.
– Je suis si bouleversée de me trouver là, à vos côtés, je vous ai suivie sans même vous connaître.
Elle lui raconta quelques événements dramatiques qui lui étaient arrivé et qui avait marqué sa vie. Joe l’écouta patiemment et lorsqu’elle eut terminé il lui dit tranquillement :
– Laurie avant que nous décidions quoi que se soit entre nous, permettez moi de vous poser une seule question.
– Oui, laquelle ?
Laurie devinait la question et une demi-heure auparavant, elle n’aurait pas su quoi lui répondre. Mais à présent à son grand étonnement, elle savait qu’elle n’hésiterait pas. Elle leva bravement la tête et rencontra le regard de Joe.
– Laurie est ce que je vous plais ? Pensez vous que vous pourriez m’aimer ?
-Oui. Sa voie était calme et claire.
Il hocha la tête, comme s’il avait connu d’avance sa réponse et qu’il n’attendait que la confirmation.
-Pas de craintes ?
– Non aucune. Vous paraissez si sûre Laurie.
– Tout à fait sûre, répondit-elle. Je ne l’étais pas quand je vous ai suivie ici, mais sitôt que je me suis assise face à vous, j’ai su que je ne serais plus jamais seule.
Il lui prit les deux mains et les enserra doucement dans les siennes. Elle voulu parler, il l’arrêta pour lui donner un doux baiser sur la joue. Ce fut une caresse paisible, douce et réconfortante, mais on sentait qu’elle recouvrait des feux cachés sur lesquels elle ne pouvait se trompait. Lorsqu’ils reprirent la voiture elle renversa sa tête et s’appuya un instant contre son épaule. Il la regarda si intensément qu’à cet instant un désir puissant se muât en elle. Une lueur rose pâle s’attardait à l’ouest, mais au dessus d’eux, le ciel prenait déjà les teintes saphir de la nuit. Une étoile clignotait à travers les branches des saules, et un mince quartier de lune derrière les grands arbres dessinait comme la lame brillante d’un faucille. Perchée sur la cime d’un grand châtaignier, un merle chantait un chant d’amour et d’extase.
– C’est lui qui a raison dit Joe en levant les yeux. Lorsque l’on est amoureux il faut clamer la nouvelle sur les toits.
Lointain et doux, un étrange bruissement se fit entendre, traversant le ciel d’un vol majestueux, et régulier, Laurie vit trois cygnes blancs. Leur cou tendu dessinait une parfaite ligne droite pointée vers le rougeoiement du soleil couchant, et les battements de leurs ailes étaient lents, puissants, mélodieux.
Elle suivit les cygnes du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent de sa vue.
– Au fur et à mesure que le bruit de leurs ailes s’éloignait dans le vent, elle sentait monter en elle un étrange sentiment.
– Où vont-ils donc demanda t-elle ?
– Ils ne vont nulle part répondit Jo, ils rentrent chez eux. Jo la prit dans ses bras, la serra contre lui et après une courte, une très courte hésitation il l’embrassa avec une infinie douceur.
Texte (Roberte Colonel) Photo internet
Quelques mots à venir…
Quels mots à venir
Sur les pages de ma vie à venir ?
Quelles nouvelles que j’aimerais recevoir
M’apportera ce que
Je voudrais encore savoir
Quelle tristesse ou
quel tourment en découlerai.
Tant de mots que je tais
Et qui me font si peur
Que le livre de ma vie
Semble à jamais ouvert
Sur la page ou mes mots
Ce soir se posent.
Un papillon aussi léger que l’air
Vole de ses ailes légères
sur mes pages à venir. (Roberte Colonel)
Toile de Jean Appleton
On est riche que de ses ami(es)…
Merci à vous tous qui avec amitié êtes venus si nombreux déposer vos vœux et souhaits pour mon anniversaire.
« On est riche que de ses ami(es) » citation une belle vérité puisque de vous je fus comblée de mots et de baisers.
J’ai beaucoup appris en ce jour anniversaire.
Il arrive que l’on vive des situations difficiles.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Chacun de nous avons eu nos difficultés.
s’il l’on ose parler de sa peine
on peut éluder notre mal être .
Pour ne plus subir les ennuis,
laissez parler votre cœur
Osé raconter votre malheur
Ce n’est pas chose aisée
Il faut du courage, de la modestie, de l’humilité. (Roberte Colonel)
Dans le miroir du temps…
Dans le miroir du temps je me vois lentement
Lorsque j’étais enfant dans les bras de Maman
Dans le miroir du temps j’ai l’âge du printemps
L’âge de découvrir de rêver l’avenir.
Dans le miroir du temps J’ai eu un jour vingt ans,
Un mari, un enfant , un travail à plein temps.
Dans le miroir du temps et tout au fil des ans,
Une vie bien remplie, un peu de nostalgie.
Dans le miroir du temps, des amis confidents,
Un travail passionnant…et que passent les ans !
Dans le miroir du temps,
Mes premiers cheveux blancs, l’envie au fond de moi
De profiter de soi dans le miroir du temps,
L’avenir qui s’étend, profiter chaque jour
Des instants bien trop courts dans le miroir du temps
Un jour, à quarante ans, l’usure d’un amour ,
Une passion en retour dans le miroir du temps
Près de moi maintenant comme un Prince charmant
Dont je rêvais enfant dans le miroir du temps,
La sagesse des ans qui fait se découvrir
Et croire en l’avenir dans le miroir du temps,
Enfin prendre le temps d’exister doucement,
De vivre pleinement dans le miroir du temps
Vous laisser simplement, un signe de la main,
M’en aller vers demain.
(Saint Apollinaire)
Vous l’avez compris… c’est bien le 6 mars mon anniversaire. Mon âge vous pensez vraiment que je vais l’indiquer ? On ne demande pas à une dame son Age… c’est indiscret.
Si je vous donne mon âge je vais sûrement ne pas dire la vérité.
« Le temps vole et m’emporte malgré moi, j’ai beau vouloir le retenir, c’est lui qui m’entraîne. »
Citation de Madame de Sévigné. (image mamina 77 over blog .)
Tu étais une jeune fille bien née…
Tu étais une jeune fille bien née…
De tes parents tu fus aimée Jusqu’à ce jour maudit
Où la maladie emporta la vie de ta maman.
Tu n’étais alors, qu’une toute petite fille de huit ans.
A cet instant, tout s’est effondré autour de toi te laissant orpheline.
Ton papa décida de t’élever. Pour que toi, sa fille chérie,
Soit unique à son cœur et dans sa vie.
Vous trouviez votre bonheur oubliait vos pleurs,
Priant pour qu’aucun abîme jamais ne vous sépare.
Mais le destin ce malin en avait décidé autrement.
Se jouant de vous il mit sur votre chemin une femme
Qu’immédiatement tu t’empressa de refuser.
Vint pour toi l’adolescence,
Période de révoltes, de désobéissance.
Tes quinze ans où éprise aux larmes de la vie,
Ton inconscient dérapa pour un jeune garçon.
Tu t’offris à l’interdit.
Pendant ce temps les allemands arrivaient aux portes de Paris.
Prise aux jeux de tes délires tu iras jusqu’à te faire arrêter
Dans un bar en compagnie de l’ennemi.
Ton papa sera averti
Mais il ne viendra pas te chercher.
Moi, pendant ce temps, je grossissait dans ton ventre
Jusqu’à ce jour de début mars où tu me donnas naissance.
Je fus ton enfant unique. La guerre nous a séparées.
Des événements que tu n’as su prévoir
M’ont privée de toi, j’étais ton bébé Maman.
Lorsque mon âme s’échappe
Au large d’un sourire,
Mon inconscient dérape
Sur les mots pour la dire.
Toutes ces choses inscrites,
Aux larmes de la vie,
Paroles inédites,
Faux fuyants à l’ennui
Se livrent à l’envie.
(Roberte colonel)
Cet hommage à maman. Je ne retourne pas dans mon passé comme il m’est dit parfois, mais lorsque arrive la date de mon anniversaire il y a un souvenir précis en moi, un vœux que fit maman. Elle souhaitait que me soit remis un cadeau préparé à mon intention pour mon anniversaire. Ce cadeau ne me fut jamais remis. Je ne peu m’empêcher de penser à son désespoir de ne pas avoir été entendue. Une raison parmi beaucoup d’autres qui font que cette période d’anniversaire m’attriste.
(Toile de Steve Henderson)