Non il m’est impossible d’oublier…Ainsi, cinq ans plutôt Paul m’avait quitté il m’avait laissée désemparée. Il n’avait pas eu le moindre regard, pas de geste tendre pour adoucir mon chagrin, il s’en était allé sans se retourner. Il me laissait là les bras ballant à ne plus savoir ce que j’allais faire de ma vie. L’air n’entrais plus dans mes poumons, haletant plus que je ne respirais, je sentais que j’étais exténuée que je défaillais… Je ne sais combien de temps s’est écoulé avant que je ne parvienne à m’assurer que je n’avais pas rêvé, j’ai l’impression que c’était très court, mais plus rien, plus trace de sa présence, je suis montée sur la terrasse pour mieux dominer l’espace, mais on ne le voyait plus, on ne l’entendait plus, silence sépulcral, la nuit au-dessus, l’odeur des pins, les étoiles qui commençait leurs clins d’œil et la lune qui s’élevait comme un ballon orangé. Un seul bruit, celui des grillons, rien d’autre, pas l’ombre ni l’écho d’une voiture. Je distinguais le promontoire on le voit du balcon arrière de la maison, j’avais au moins retrouvé le sens de l’orientation, je reprenais soudain possession des profils familiers, et je repéré tout en bas les lumières du hameau, tremblantes et dispersées.
J’ai voulu effacer Paul de mes pensées, j’en ai rêvé mille fois, je l’ai remplacé par d’autres hommes beaucoup plus jeunes plus beaux, mais en vain. J’avais l’impression de tomber dans un tourbillon fatal, dans la menace irrémédiable à laquelle je ne pouvais échapper même si je souhaitais très fort en finir avec l’amour que j’avais pour lui.
J’avais eu le temps de m’habituer à la solitude, de me sentir à l’aise, d’être mieux. Puis David est arrivé dans ma vie et quelque chose s’était passé entre lui et moi. Au début tout fut si différent de mon train train routinier… Ma petite vie avait eu de nouveau son grain de sel quotidien…Après la grasse matinée, le lever à onze heures passé, le petit tour dans le jardin, et nos échanges de longues discussions jusqu à l’heure du repas. L’un et l’autre avions nos secrets enfouis au fond de notre coeur. Paul avait pris une telle place dans ma vie que David eue de la peine à faire la sienne. Son ombre était encore présente dans la maison qu’après quelques années passées les disputes remplacèrent les longues discussions paisibles que nous avions eu dans le jardin.
L’Arrivé de nuit de Paul me surpris; Il été arrivé dans des conditions à peu près inconsciente . Il s’était invité puis avais dormi dans la chambre voisine de la nôtre. Le lendemain nous, nous, sommes éloignés de la maison laissant David. Nous avons roulé longtemps penché l’un contre l’autre. Je retrouvais Paul. Nous n’avions pas césser de nous aimés tendrement. . (Roberte Colonel)